Convaincu à juste titre que le coaching professionnel peut s'appliquer au secteur funéraire, c'est le 10 novembre dernier que Benjamin Rivaud a soutenu son mémoire afin d'obtenir le titre de coach professionnel niveau 1.

     

        Benjamin Rivaud.

Benjamin-Rivaud

 

Résonance : M. Rivaud, vous avez soutenu, le 10 novembre 2012, un mémoire ayant pour sujet "Les apports du coaching dans le milieu du funéraire", et ce, dans le but d'obtenir le titre de "Coach professionnel" niveau 1, homologué par RNCP. Avant d'aller plus en avant dans cet entretien, pouvez-vous nous éclaircir sur ce qu'est exactement le coaching ?

 

Benjamin Rivaud : Le terme  "coaching" est très à la mode depuis quelques années ce qui lui vaut d'être utilisé un peu dans tous les sens, souvent à tort. Pour faire simple et efficace, je vais tout simplement prendre la définition de l’encyclopédie qui explique clairement ce qu’est le coaching.
"Le coaching est un accompagnement professionnel personnalisé permettant d’obtenir des résultats concrets et mesurables dans la vie professionnelle et/ou personnelle. À travers le processus de coaching, la personne coachée approfondit ses connaissances et améliore ses performances".

En clair, si l’on devait donner un synonyme de coaching, le mot qui conviendrait le mieux serait : accompagnement.

 

R : Quels ont été vos premiers contacts avec le coaching ? Comment avez-vous découvert cette discipline ?

 

B.R. : J’ai découvert le coaching grâce à un très bon ami personnel, David Benford, qui a lui-même effectué cette formation il y a deux ans.
De plus, lors de mon premier cours, Laurent Goldstein, un coach professionnel réputé et reconnu, nous a rappelé que : "Rien n'est hasard". Sur ce point, je ne pouvais qu'être entièrement d’accord avec lui dans la mesure où, dès la première heure de cours, je me suis senti à ma place et j’ai très vite compris que les apports de cette formation m’aideraient non seulement dans ma vie privée, mais aussi dans ma vie professionnelle, dans l’accompagnement de nombreuses personnes, collaborateurs ou clients.

 

R : Dans votre mémoire, vous mettez au jour certaines problématiques récurrentes pour de nombreux professionnels funéraires. Comment vous est venue l'idée d'adapter les méthodes du coaching à ce secteur d'activité ?

 

B.R. : Cette idée est tout simplement liée au fait que je travaille dans ce milieu depuis 15 ans et que je suis passionné par mon métier.
En effet, de par mes multiples déplacements dans de nombreux établissements de pompes funèbres, déplacements essentiellement liés à mon activité de vente de limousines funéraires, j’ai pu constater nombre de problèmes chez les professionnels que je visitais, qu’ils soient d'ordre personnel, professionnel, managérial ou autre.
Le précepte essentiel de cette adaptation est non seulement de bien faire son travail, mais également d'identifier et d'exploiter de nouveaux axes d’évolution et d’apprentissage pour, "in fine", essayer de tirer la profession tout entière vers le haut en apportant, à ses nombreux acteurs, un soutien et des outils afin de leur permettre d'améliorer leurs conditions et leurs performances.

 

R : Vous êtes aujourd'hui titulaire d'un titre de coach professionnel niveau 1. Qu'est-ce que cela vous habilite à faire, et quels sont vos projets dans ce domaine ?

 

B.R. : Effectivement, étant titulaire d’un titre de coach professionnel niveau 1, obtenu à l’ICN Business School de Nancy, j'ai aujourd'hui la possibilité de coacher des personnes qui se voient confrontées à une problématique et qui souhaitent obtenir des clés afin de l'appréhender sereinement, voire de la résoudre définitivement. Néanmoins, mes projets sont plus liés à ce que je connais le mieux, en l’occurrence, la branche funéraire.
Comme je l’ai précisé dans mon mémoire, mon but est d’utiliser mes acquis auprès de salariés d’établissements du secteur funéraire (fossoyeurs, porteurs, maîtres de cérémonies, conseillers funéraires, etc.), de dirigeants d’entreprises, et enfin, auprès des personnes endeuillées, afin de les accompagner le mieux possible.

 

R : Lors de votre soutenance, vous vantiez les mérites du coaching à différents niveaux, allant de l'amélioration du management du personnel jusqu'à un meilleur encadrement et à un accompagnement plus attentif des familles dans leur processus de deuil. Pour ce qui est des professionnels funéraires, pensez-vous que le coaching puisse être un palliatif au soutien psychologique, ou qu'il en est un complément idéal ?

 

B.R. : Comme je l'ai expliqué dans ma soutenance, je pense qu’il existe déjà, à l'heure actuelle, plusieurs organismes (institutions, associations, ou encore professionnels) qui aident les personnes à la préparation du deuil. Juste après le décès, les pompes funèbres, les proches et les amis entourent la famille endeuillée. Mais après ?...
Comme je l’ai affirmé dans mon mémoire, je ne pense pas que le coaching soit un produit miracle ou la solution idéale pour les familles endeuillées, mais c’est un moyen d’accompagnement. Aujourd'hui, pour qui est en situation de deuil, les solutions en matière de soutien ne sont pas légion…
Je ne me permettrais surtout pas de dire que le coaching puisse remplacer un soutien psychologique, loin de moi cette pensée… Ce sont bien là deux démarches totalement complémentaires et même nécessaires. Pour utiliser votre terme, c’est en effet un complément idéal, chacun œuvrant dans les domaines qu’il maîtrise afin d’offrir aux personnes endeuillées un accompagnement qui puisse être constructif et surtout bénéfique.

 

R : Pour conclure, souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

 

B.R. : Pour terminer, je pense que la profession a besoin de bien connaître ses valeurs, et ses axes de progression. Dans une société tournée vers le lucratif et le matériel, il est important de savoir que les principales qualités nécessaires à la gestion et au développement des personnes sont les relations humaines et le bon sens.
Mon objectif, dans un premier temps, est d’appliquer ces notions à moi-même, avec le but dans un second temps, d’apporter mes connaissances théoriques et pratiques au sein de centres de formation des professions du funéraire.

Afin de parfaire mes connaissances, mon inscription au Diplôme Universitaire en Droit Funéraire (DUDF) pour 2013 m’aidera à accroître mes acquis afin d’être le plus performant possible.

 

Propos recueillis par
Résonance

 

 

Instances fédérales nationales et internationales :

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