Portrait du nouveau responsable de l’agence ROC-ECLERC à Mulhouse.


Grégory Schmitt

 

 

C'est dans la boutique des "Pompes Funèbres Mulhousiennes ROC-ECLERC Gabriel", dont il s'occupe depuis quelques mois, que Grégory me reçoit. Que de chemin parcouru depuis ses débuts dans le sud de la France, il y a plus d'une dizaine d'années ! Il se souvient : "Initialement je n'avais aucune attirance pour le funéraire, l'idée d'exercer un tel métier ne me traversait même pas l'esprit. J'ai suivi une filière scolaire classique avant d'entrer en apprentissage dans la restauration. Une fois mon CAP en poche, j'ai dû enchaîner deux ou trois petits boulots..."

À tout juste 18 ans, il quitte son Alsace natale pour quelques jours de vacances à Avignon. Trois jours qui par un concours de circonstances, se transforment en 5 ans. "Mon père travaillait indirectement avec les entreprises de pompes funèbres, il leur proposait des services, logiciels, prévoyance, formation... C'est lui qui m'a présenté à mon premier employeur, lui-même formateur dans la profession. C'est chez lui que j'ai fait un BEP VAM et mes 96 h, le début de ma grande aventure dans les pompes funèbres.

S'en suivent deux années aux "Pompes Funèbres de France" à Avignon. "Avec des gens qui ont pris la peine de me faire aborder chacun leur métier à bon escient". À cette époque, Grégory ne s'intéresse pas encore à la thanatopraxie: "C'était tout frais, je mettais à peine un pied dans le métier".

Puis vient le jour où M. Segura, thanatopracteur et directeur de l'entreprise, lui demande de l'accompagner pour un transport, "mais avec un soin avant. Il a pris la peine de m'expliquer ce qu'il allait faire afin que je n'aie pas une vision erronée de l'utilité des soins de conservation".

Grégory commence à s'intéresser à l'hygiène funéraire, sans pour autant avoir un goût particulier pour la thanatopraxie. Dans un premier temps, il s'occupe simplement des toilettes des défunts mais finit par se sentir limité et avoir envie d'en faire plus. "J'étais un peu jeune à l'époque".

Il travaille quelque temps avec son père dans la partie service aux entreprises de pompes funèbres. "Mais l'appel du funéraire revient en grande pompe". Après quelques mois dans une entreprise cavaillonaise, il rentre au pays. C'est alors qu'il intègre les "Pompes Funèbres Alain Hoffarth" en tant qu'assistant funéraire. Le temps passe et l'on remarque que la partie hygiène funéraire ne le dérange pas. On l’incite à intégrer l'EFSSM, l'école de thanatopraxie de Bourg-en-Bresse. Pour la partie pratique, Marc Sutter, un de nos plus anciens thanatopracteurs alsaciens, le prend sous son aile et accepte de lui accorder du temps pour lui transmettre son savoir. "J'ai vraiment eu la chance, malgré le fait que je n'ai eu qu'un seul maître de stage, d'avoir quelqu'un qui était ouvert d'esprit, prêt à explorer de nouvelles méthodes. Passer de la pression à la gravité par exemple, ou m'enseigner le drainage veineux. Je lui dois beaucoup, tant pour ce qu'il m'a transmis que pour la façon dont il m'a poussé à bien travailler".

Il échoue une première fois à l'examen théorique, mais, comme le dit le proverbe, à quelque chose malheur est bon, et en effet cet échec lui permet de continuer à suivre l'enseignement de son maître de stage. L'année suivante, théorie en poche, il passe son examen pratique avec succès et devient thanatopracteur.

Il poursuit son parcours au sein de l'entreprise Hoffarth. "On m’y a donné les bonnes clefs pour progresser dans la profession tout en me laissant ma polyvalence. J'aime la thanatopraxie mais d'autres aspects du métier m'intéressent également et cela me permet de suivre mes dossiers du début à la fin".

À présent, Grégory s'occupe des "Pompes funèbres Mulhousiennes ROC-ECLERC Gabriel". "Après plus de dix ans passés dans le funéraire, cela me permet d'exploiter ce que chacun a su me donner de lui et de continuer à apprendre pour faire en sorte de répondre au mieux aux demandes des familles. Nous sommes dans un métier vivant et qui bouge de jour en jour, auquel il faut s'adapter en s'informant et en échangeant. La professionnalisation est une bonne chose. L'apprentissage ne s'arrête jamais, il faut savoir garder l'œil ouvert et ne jamais croire que tout est acquis. Chaque rencontre que j'ai pu faire, chaque personne que j'ai côtoyée m'a apporté quelque chose sur le plan professionnel, c’est pourquoi je suis reconnaissant à chacun." Philosophe, il conclut : "Nous avons un métier qui est une belle école de la vie et qui nous rappelle bien souvent combien celle-ci est courte et qu'il faut savoir en profiter".

 

 

 

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 Claire Sarazin,

 thanatopracteur.

 

Instances fédérales nationales et internationales :

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