Informer, expliquer, nouer des liens conviviaux entre douze fournisseurs du funéraire et une cinquantaine de pompes funèbres : c’était l’objet le 12 avril dernier du Funétour 2018, une journée organisée à Pont-à-Mousson. Récit par Benjamin Rivaud, l’un des protagonistes et patron de la société alsacienne éponyme (véhicules funéraires Rivaud).

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De retour du salon italien TANEXPO, début avril à Bologne, Benjamin Rivaud avait un autre rendez-vous inscrit à son agenda : le Funétour 2018. Le patron alsacien des véhicules funéraires Rivaud, grand promoteur de la limousine auprès des pompes funèbres, était en effet attendu le 12 avril à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) pour une rencontre entre fournisseurs du funéraire et professionnels en visite.

L’événement, le deuxième du genre après celui organisé l’an passé au château de Bournel (Doubs), se tenait cette année dans les murs prestigieux de l’abbaye des Prémontrés, un bâtiment lorrain du XVIIIe siècle. "Nous étions douze fournisseurs (onze l’an passé), dont Rivaud bien sûr, mais aussi MPV Import, Lomaco, Frima Concept, Enaos, Funico, Funeral Stores, FAPE Obsèques, Le Vœu, Granits Michel Maffre ou encore FunérArts. Une cinquantaine d’entreprises de pompes funèbres sont venues de la région, du Doubs, du Territoire de Belfort, d’Alsace, de Moselle, des Vosges. Nous avons ratissé large. Là aussi, c’est davantage que l’an dernier. Ces professionnels étaient essentiellement des indépendants. Nous nous adressons surtout à eux."

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Conférences et ateliers

Réglementation et pratiques étaient au menu des conférences organisées dans l’après-midi de cette journée, centré d’abord sur le "Personnal branding" et l'image de marque, l'évolution du cérémonial obsèques ainsi que la prévoyance et son actualité. Suivait l’atelier des fournisseurs, où les visiteurs pouvaient se rendre sur les stands des participants pour une rencontre, vouée (peut-être) à se transformer en contact commercial. Un cocktail dînatoire et une soirée dansante et festive suivaient. "Je n’ai pas animé de conférence cette année, spécifie Benjamin Rivaud. L’an dernier, cela avait été le cas, sur le thème de la législation des véhicules funéraires."

Dans ce type de manifestation, ces entreprises de pompes funèbres en visite viennent s’imprégner de l’évolution des métiers, des produits, de la réglementation. Hormis les salons, rares dans une année sont en effet les moments où elles se croisent. "Pour elles, poursuit Benjamin Rivaud, c’est donc une occasion d’échange, de convivialité avec des confrères. Elles viennent partager des expériences, des interrogations, trouver des solutions. Même si le secteur bouge, pour l’avoir évoqué avec nombre d’entre eux, je ne pense pas que l’indépendant ait trop de souci à se faire. Je suis convaincu qu’une bonne entreprise indépendante confrontée à de gros réseaux passera au-delà et survivra. Parce qu’elle connaît bien son marché local (qui la connaît bien aussi), et parce qu’elle sera vite réactive. Un groupe financier n’aura jamais cette connaissance du terrain et de sa clientèle. C’est ce que j’ai pu constater chez moi en Alsace. Parfois, avoir en face une grosse enseigne peut donc être un atout."

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Installer le Funétour dans la durée

Mais le Funétour, qui veut s’installer sur la durée dans la région est du pays, sert aussi à chaque fournisseur pour qu’il y développe sa relation client et communique sur ses produits. "Même entre nous, cela permet de faire mieux connaissance, d’échanger des informations. Nous travaillons parfois avec les mêmes clients. Et puis nous pouvons nous coopter les uns les autres dans nos domaines de compétence.
Je connais par exemple une pompe funèbre qui va se créer près de Mulhouse, et qui m’a acheté un véhicule d’occasion. Elle cherche des fournisseurs pour son magasin. Pour ses cercueils, je lui ai recommandé Funico, qui était présent à cette journée." Du Funétour est donc né un petit réseau d’entraide entre fournisseurs.

Benjamin Rivaud a présenté lors de cette journée deux véhicules de sa gamme, des limousines Ford Mondeo en deux et quatre places, issues de son partenariat avec le carrossier italien Renova, qui l’accueillait au salon TANEXPO. Particularité : la version deux places, bien qu’étant une limousine, est plus courte qu’un fourgon corbillard. De quoi proposer aux familles une belle possibilité d’hommage au défunt tout en étant très facile à manœuvrer en cimetière.

"À Pont-à-Mousson, explique le chef d’entreprise, cela a été commercialement un bon moment, complémentaire à un salon funéraire, où travailler le relationnel, la démonstration, l’explication. Passer un contrat est en effet une action de longue haleine. Je vais à nouveau participer le 7 juin prochain à une journée du même genre avec différents fournisseurs." Benjamin Rivaud s’attellera aussi dans les prochaines semaines à récolter les fruits de TANEXPO, "salon très qualitatif". En jeu : nouer de nouveaux partenariats en Italie.

Olivier Pelladeau

Résonance n°139 - Avril 2018

 

Instances fédérales nationales et internationales :

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