Orthometals final 2016La société OrthoMetals, aujourd’hui très bien implantée en France, collecte à des fins de traitement et de recyclage les métaux orthopédiques uniquement issus des crématoriums. Cette activité particulière aux yeux du grand public, et bien évidemment des familles, peut amener certaines interrogations et prête parfois à controverse dans les sphères médiatiques. C’est pourquoi, il est important de rappeler que l’entreprise familiale hollandaise agit de manière limpide et intelligible. Petit rappel de fiche d’identité industrielle à objectif de transparence.

 

Tout d’abord, retour sur les données de base, puis sur l’activité 2018... Partant d’une démarche classique de recyclage de nos matières premières et leur réutilisation efficace pour les générations futures, OrthoMetals a été fondé en 1997 par Jan Gabriëls (médecin en chirurgie orthopédique) et Ruud Verberne (responsable en logistique et expert en recyclage). En 2014, une nouvelle génération arrive aux commandes avec leurs enfants, Hidde Verberne et Jan-Willem Gabriëls pour une gouvernance en binôme ; Hilgo Gabriëls pour le département "qualité, santé, sécurité et environnement" et Nienke Verberne pour la partie "comptabilité et gestion financière". Le siège social et les ateliers sont basés à Meppel, au nord des Pays-Bas.

Garantir par l’éthique et des normes reconnues

En 2018, dans trente pays de par le monde, elle a recueilli les déchets métalliques de 1 250 crématoriums, dont 178 en France (depuis 2005, date où elle a obtenu ses premiers contrats sur notre territoire). L’usine a récupéré et traité, pour cette même année, 650 tonnes de matières dont 90 tonnes en provenance de l’Hexagone. Ceux-ci sont collectés sans frais supplémentaires pour les établissements de crémation, puis transportés sur le site basé en Hollande où leur transformation est opérée. OrthoMetals garantit un traitement éthique, écoresponsable et transparent de ces métaux résiduels issus uniquement de crématoriums, jusqu’ici enterrés, polluant ainsi le sol et la nappe phréatique.

La société est certifiée ISO 9001 et 14 001. La première (internationale et généraliste) permet de garantir aux clients la fourniture constante de produits et de services conformes à leurs exigences et aux exigences légales et réglementaires applicables. Celles-ci sont généralistes et prévues pour s’appliquer à tout organisme, quels que soient son type ou sa taille, ou les produits et services qu’il fournit. La seconde est consacrée aux exigences et préoccupations environnementales. Elle repose sur le principe d’amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l’activité de l’entreprise.

OrthoMetals implants

Clarté et pédagogie pour mieux comprendre

L’industriel de Meppel, face à certaines contestations quant à la légitimité de faire collecter ces matériaux résiduels issus de la crémation par une structure privée, ne polémique pas, jamais, mais préfère expliquer, consacrer le maximum de temps à donner tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension de son activité et en éclaircir au maximum le processus qui est, d’une façon simplifiée, la séparation des différents métaux, leur refonte et leur revente. Lors de l’opération de liquation*, ceux-ci perdent définitivement leur aspect d’origine et trouvent une seconde vie dans l’industrie automobile, aéronautique ou de l’électroménager. Ces composants d’origine orthopédique ne sont donc jamais réutilisés à des fins médicales.

Il faut savoir également que la proportion des métaux précieux est faible. Sur une collecte, 50 à 60 % sont ferreux. Le reste est majoritairement d’origine orthopédique : titane, cobalt, aluminium, inox, zinc, etc. Seulement 0,5 à 1 % est de la matière amalgamée, c’est-à-dire des éléments précieux assemblés, mélangés intimement avec d'autres métaux. Après raffinage, il ne reste plus qu’un tiers de ce "0,5 à 1 %", soit une infime quantité d’"or et autres". Pour des raisons d’éthique, aucun autre déchet n’est traité par OrthoMetals afin de sécuriser l’intégrité de ces restes sensibles et ultimes.

Rétrocession à 80 % des recettes

Pour ce qui est des recettes résultant de la vente des produits traités, une grande partie (en moyenne 80 %) est rétrocédée aux crématoriums qui en choisissent alors librement la destination. En général, ils en font bénéficier des associatives caritatives, ou font le choix de soutenir des actions spécifiques dans l’intérêt et/ou au bénéfice des familles. Quoi qu’il en soit, ce sont eux qui fixent la destination finale de cette manne financière et chacun peut s’informer auprès de son crématorium sur le choix défini par celui-ci.

Il est à signaler que le travail des sociétés de retraitement des métaux résiduels issus des crématoriums n’a jamais été contesté par les chambres régionales des comptes ou par des commissions du ministère de l’Intérieur. Cette pratique est de plus reconnue officiellement par l’ICF (International Cremation Federation). OrthoMetals est membre actif de cette organisation non gouvernementale reconnue.

Mieux connaître une solution de recyclage peu connue

Pour conclure, il nous faut reconnaître que cette profession particulière prête parfois à controverse alors que la société néerlandaise use de méthodes entièrement transparentes, communique en ce sens et répond sans difficulté à toutes les questions.

Encore une fois et, comme tous les deux ans, OrthoMetals se rendra disponible et accueillera les visiteurs professionnels sur son stand J59 au salon FUNÉRAIRE PARIS. Les responsables hollandais, Ruud Verberne et Jan-Willem Gabriëls, et leur représentante en France, Miriam Briss, seront attentifs aux interrogations que peut générer un concept de récupération parfois pas, ou peu, connu ; et ils apporteront tous les éclaircissements utiles à une bonne compréhension de leurs métiers, de leurs pratiques mais aussi de leurs savoir-faire. Ils pourront ainsi renseigner ceux qui le souhaiteront sur le principe de rétrocession et les différentes utilisations possibles.

Gil Chauveau

Nota :
* Séparation d’un métal de ses alliages par chauffage à une température telle que l’un des constituants fondu puisse se séparer des autres restés solides. Différentes températures vont amener la séparation successive de plusieurs alliages distincts. Dissociation entre état solide et état liquide, en se superposant par ordre des densités.

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations