À Trélazé près d’Angers (Maine-et-Loire), les Services Funéraires Citeau ont inauguré le 24 mars dernier leur première chambre funéraire, baptisée Ardoisia. À côté de ses deux agences actuelles, cette entreprise, très soucieuse de la qualité de ses services, met désormais quatre salons à disposition des familles endeuillées.

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Façade du Centre funéraire
Ardoisia.

 

 

P1040871 fmtDes élus locaux, des confrères, des représentants des forces de l’ordre et des établissements de santé, des spots de lumière, une tente de réception, et près de 750 visiteurs revendiqués : la nouvelle chambre funéraire de Trélazé a été inaugurée et ouverte à la curiosité de la population les 24, 25 et 26 mars derniers.

À la sortie de la commune, l’ouverture de ce bâtiment, baptisé Ardoisia en référence au passé industriel local d’extraction d’ardoises, est l’aboutissement de deux années d’un projet fort. Celui qui marque le rachat en 2014 des Pompes Funèbres Trélazéennes par Alexandre Citeau, entré dans la société en 2005. Cette dernière appartenait alors à son père depuis 1998. Aujourd’hui, l’enseigne est en passe d’être changée en Services Funéraires Citeau, du nom d’une deuxième agence ouverte entre-temps en septembre dernier à Angers, ville voisine.

Une architecture sobre et élégante

Le gérant a voulu pour sa chambre funéraire de 455 m² une architecture sobre et élégante. Il a sollicité une décoratrice extérieure au milieu pour qu’elle y pose un regard différent. Quatre salons sont mis à la disposition des familles, tous équipés en audiovisuel, d’une surface de 30 m² à 40 m². "Ils rappellent les quatre saisons et se nomment Azur, Auréa, Alba et Anis, explique Alexandre Citeau. Le décor intemporel propose des teintes un peu taupe dans tous les salons. Ce qui va les différencier, c’est le mobilier (fabriqué sur mesure pour nous) et qui a ses propres teintes. On a voulu que les gens s’y sentent comme chez eux."

La chambre funéraire dispose également d’une salle de convivialité, avec fauteuils et canapé. "Là, tous les matins, lors du départ d’un convoi, un petit déjeuner est servi comme un self-service d’un hôtel. Mais les visiteurs peuvent se restaurer tout au long de la journée." Ce souci du service va encore au-delà. "Avec un psychiatre, un psychologue, un dessinateur et un éditeur, nous avons créé une bande dessinée de douze pages expliquant la mort aux plus jeunes. Elle est à disposition dans la salle de convivialité, qui dispose aussi d’un coin de jeux pour les enfants. S’ils le souhaitent, les parents peuvent lire la BD avec eux. Ils peuvent aussi l’acheter à un petit prix." Les familles trouvent également des tables à langer dans les toilettes. Autant de petits détails qui, espère le gérant, amèneront les usagers à s’en souvenir, à apprécier le service, et donc à revenir à l’occasion d’un autre décès.

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Un bâtiment voué au souvenir

"J’ai souhaité en faire un lieu de recueillement uniquement, poursuit le gérant des pompes funèbres. Il n’y a aucun magasin ici où acheter des plaques, par exemple. Je ne veux aucun esprit commercial dans ce bâtiment voué au souvenir." Le centre funéraire est accessible 24 heures sur 24 grâce à un système de digicode. Il n’est pas doté d’une salle de cérémonie, même si la possibilité existe pour le futur. "Jusqu’ici, quand nous avions besoin d’une salle, nous allions chez un confrère à Angers. Mais pour la majorité des cérémonies civiles, les gens vont directement au cimetière."

C’est justement au cimetière que l’entreprise entendait jusqu’ici faire jouer sa différence. "Depuis des années, nous proposons des cérémonies personnalisées, avec des moments de mémoire au cimetière pour chaque famille. C’est là que je me retrouve face à elle. C’est là où l’entreprise fait sa publicité. Pas à l’église, où c’est toujours la même chose, quelle que soit la société de pompes funèbres, quand nous n’avons qu’à porter le cercueil et à être présentables."

Alexandre Citeau s’enquiert des goûts musicaux du défunt. "Au cimetière, nous dressons le catafalque. Le maître de cérémonie dit un petit mot de recueillement. Nous écoutons une musique que la personne aimait, et ensuite les gens bénissent sur un fond musical doux avec une sonorisation sur pied. Depuis deux ans (pour 50 € par convoi), les PF Trélazéennes ont ajouté la possibilité d’un lâcher de ballons blancs. "Cela prend de l’ampleur, notamment pour des défunts de moins de 40 ans) et les familles nous remercient. Nous avons une musique particulière pour ce moment, qui est très poignant."

Les services pour se démarquer

Cette entreprise indépendante (qui a géré l’an dernier 209 décès, dont 42 % de crémations) fournit aussi "depuis sept ou huit ans un service collation qui fonctionne très bien, avec un très bon traiteur, que l’on fait livrer après les enterrements, à des prix très attractifs. Au début, tout le monde nous riait au nez dans le secteur, et aujourd’hui, tout le monde nous copie".

Pour Alexandre Citeau et ses quatre employés permanents (hors vacataires), l’activité dépasse la simple fourniture de produits funéraires traditionnels. Lui qui n’hésite pas à décorer (sobrement) sa vitrine à Noël depuis deux ans, parce que cela contribue à changer l’image du lieu et du métier, intègre également une offre de démarches après décès. Les familles qui souhaitent cette assistance sont suivies pendant six mois après les obsèques. Un service qualitatif supplémentaire, dans le but, encore, de se démarquer.

Olivier Pelladeau

Résonance n°129 - Avril 2017

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