d’une manière considérable en France. Il faut s’en réjouir. D’abord pour les femmes elles-mêmes qui accèdent (enfin) à un nouveau métier. Ensuite, pour notre profession qui s’est enrichie de nouveaux talents et de nouveaux comportements.
Cette arrivée des femmes dans notre activité induit de nouvelles exigences.
Il y a environ vint ans, 2% de femmes exerçaient le métier de thanatopracteur en France. Fin 2006, elles représentaient 31% des effectifs. Ces deux chiffres mettent en évidence le chemin parcouru. Et ce n’est certainement pas fini. Il est en effet évident que la tendance à la féminisation de la profession va se poursuivre. Comment puis-je être aussi affirmatif ? Il suffit pour s’en convaincre de regarder dans deux directions.
Vers les centres de formation, d’abord. Dans la plupart des centres de formation, quels que soient d’ailleurs le niveau et la qualité de l’enseignement qui y sont dispensés, le nombre de femmes inscrites approche très souvent les 40%. De plus en plus, elles réussissent mieux que les hommes les examens théoriques, et du coup, elles ont davantage de chances que les hommes de décrocher le diplôme tant convoité.
Ensuite, il faut bien reconnaître que, dans le domaine de la féminisation de la profession, la France est en avance par rapport à ses voisins européens, à l’exception des pays Anglo-Saxons et par rapport aux Etats-Unis. On voit mal comment la France ne poursuivrait pas son évolution dans cette direction. Il est donc probable que d’ici quelques années, il y aura autant d’hommes que de femmes à exercer ce métier et qu’il ne sera plus du tout choquant d’entendre parler de "thanatopractrices" alors qu’aujourd’hui le terme est encore peu familier aux oreilles. On peut même, pourquoi pas, imaginer qu’un jour, la thanatopraxie sera un métier largement dominé par les femmes. Cela dépendra du comportement des instances de réflexion de la profession (fédérations professionnelles), mais aussi des pouvoirs publics (politiques incitatives ou non à l’embauche de femmes) et naturellement de l’évolution des mœurs. Rien n’est joué. Constatons que pour l’instant, nous tendons vers une légitime parité.
L’humanité de notre savoir-faire
Pour l’heure, force est de reconnaître que les femmes apportent une réelle dynamique à notre profession. En s’intéressant à la thanatopraxie et en en faisant leur métier, elles ont montré aux familles que notre savoir-faire consiste en bien autre chose qu’une simple prestation funéraire tarifée. En acquérant les connaissances techniques nécessaires à l’exercice de notre savoir-faire, elles ont mis en évidence "l’humanité" de nos prestations. C’est une évidence : les femmes sont souvent plus habiles que les hommes dans l’expression de leurs sentiments. Elles savent plus facilement faire les gestes qui réconfortent les familles endeuillées, elles savent comprendre la douleur des enfants devenus orphelins. Elles sont évidemment les mieux placées pour devenir les "confidentes" des femmes touchées par la douleur. En résumé : elles sont souvent plus efficaces que beaucoup d’hommes dans tout ce qui fait les à-côtés de notre profession.
Côté métier proprement-dit, elles ont introduit de nouveaux codes de pratiques. Venues de différents univers professionnels (coiffeuses, maquilleuses, aide-soignantes, etc.), elles ont contribué à augmenter le niveau d’exigence des finitions. Elles ont apporté un goût du détail et du travail bien soigné pour lesquels certains hommes n’avaient pas nécessairement le goût ni le talent.
Bien sûr, de par leur corpulence, les femmes doivent faire face à des difficultés techniques que la plupart des hommes n’ont pas. Généralement moins musclées que les hommes, elles éprouvent plus de difficulté à manipuler les corps lourds et encombrants. Elles doivent plus souvent que les hommes faire appel à une aide extérieure pour poursuivre le travail. Au bout du compte, elles ont les défauts de leurs qualités. Comme les hommes ont les leurs.
Disponibilité de tous les instants
Qu’il me soit permis maintenant d’évoquer la question de la féminisation de la thanatopraxie avec le regard du chef d’entreprise. Notre métier est exigeant. Il impose des contraintes lourdes et une disponibilité de tous les instants : 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Le deuil frappe les familles sans tenir compte des jours fériés ni du temps qu’il fait.
C’est pour cette raison que nous avons mis en place dans nos entreprises des modes de fonctionnement rigoureux et contraignants. Nos services restent en permanence accessibles à nos partenaires et aux familles, car notre compétence consiste non seulement en notre savoir-faire mais aussi en notre disponibilité immédiate avec toujours un objectif de qualité et de rigueur. Ces obligations professionnelles ont évidemment leurs contreparties : véhicules de fonction, salaires, récupérations compensatrices, souplesse d’organisation. Les employés des entreprises de thanatopraxie le savent. Dès le début de leurs études, ils ont été informés des avantages mais aussi des inconvénients de ce métier. Personne, nulle part, jamais, ne leur a caché ce à quoi ils seraient quotidiennement confrontés.
Les réticences qui se manifestent encore parfois dans notre profession à embaucher des femmes se trouveront définitivement levées lorsque les femmes elles-mêmes, n’invoqueront plus leur statut de "femme" pour exiger des compensations complémentaires que nous ne pouvons décemment pas leur offrir. Elles doivent le comprendre. Alors, et seulement à compter de ce moment-là, la liberté de choisir entre un homme et une femme se fera exclusivement sur des critères professionnels objectifs.
Vers les centres de formation, d’abord. Dans la plupart des centres de formation, quels que soient d’ailleurs le niveau et la qualité de l’enseignement qui y sont dispensés, le nombre de femmes inscrites approche très souvent les 40%. De plus en plus, elles réussissent mieux que les hommes les examens théoriques, et du coup, elles ont davantage de chances que les hommes de décrocher le diplôme tant convoité.
Ensuite, il faut bien reconnaître que, dans le domaine de la féminisation de la profession, la France est en avance par rapport à ses voisins européens, à l’exception des pays Anglo-Saxons et par rapport aux Etats-Unis. On voit mal comment la France ne poursuivrait pas son évolution dans cette direction. Il est donc probable que d’ici quelques années, il y aura autant d’hommes que de femmes à exercer ce métier et qu’il ne sera plus du tout choquant d’entendre parler de "thanatopractrices" alors qu’aujourd’hui le terme est encore peu familier aux oreilles. On peut même, pourquoi pas, imaginer qu’un jour, la thanatopraxie sera un métier largement dominé par les femmes. Cela dépendra du comportement des instances de réflexion de la profession (fédérations professionnelles), mais aussi des pouvoirs publics (politiques incitatives ou non à l’embauche de femmes) et naturellement de l’évolution des mœurs. Rien n’est joué. Constatons que pour l’instant, nous tendons vers une légitime parité.
L’humanité de notre savoir-faire
Pour l’heure, force est de reconnaître que les femmes apportent une réelle dynamique à notre profession. En s’intéressant à la thanatopraxie et en en faisant leur métier, elles ont montré aux familles que notre savoir-faire consiste en bien autre chose qu’une simple prestation funéraire tarifée. En acquérant les connaissances techniques nécessaires à l’exercice de notre savoir-faire, elles ont mis en évidence "l’humanité" de nos prestations. C’est une évidence : les femmes sont souvent plus habiles que les hommes dans l’expression de leurs sentiments. Elles savent plus facilement faire les gestes qui réconfortent les familles endeuillées, elles savent comprendre la douleur des enfants devenus orphelins. Elles sont évidemment les mieux placées pour devenir les "confidentes" des femmes touchées par la douleur. En résumé : elles sont souvent plus efficaces que beaucoup d’hommes dans tout ce qui fait les à-côtés de notre profession.
Côté métier proprement-dit, elles ont introduit de nouveaux codes de pratiques. Venues de différents univers professionnels (coiffeuses, maquilleuses, aide-soignantes, etc.), elles ont contribué à augmenter le niveau d’exigence des finitions. Elles ont apporté un goût du détail et du travail bien soigné pour lesquels certains hommes n’avaient pas nécessairement le goût ni le talent.
Bien sûr, de par leur corpulence, les femmes doivent faire face à des difficultés techniques que la plupart des hommes n’ont pas. Généralement moins musclées que les hommes, elles éprouvent plus de difficulté à manipuler les corps lourds et encombrants. Elles doivent plus souvent que les hommes faire appel à une aide extérieure pour poursuivre le travail. Au bout du compte, elles ont les défauts de leurs qualités. Comme les hommes ont les leurs.
Disponibilité de tous les instants
Qu’il me soit permis maintenant d’évoquer la question de la féminisation de la thanatopraxie avec le regard du chef d’entreprise. Notre métier est exigeant. Il impose des contraintes lourdes et une disponibilité de tous les instants : 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Le deuil frappe les familles sans tenir compte des jours fériés ni du temps qu’il fait.
C’est pour cette raison que nous avons mis en place dans nos entreprises des modes de fonctionnement rigoureux et contraignants. Nos services restent en permanence accessibles à nos partenaires et aux familles, car notre compétence consiste non seulement en notre savoir-faire mais aussi en notre disponibilité immédiate avec toujours un objectif de qualité et de rigueur. Ces obligations professionnelles ont évidemment leurs contreparties : véhicules de fonction, salaires, récupérations compensatrices, souplesse d’organisation. Les employés des entreprises de thanatopraxie le savent. Dès le début de leurs études, ils ont été informés des avantages mais aussi des inconvénients de ce métier. Personne, nulle part, jamais, ne leur a caché ce à quoi ils seraient quotidiennement confrontés.
Les réticences qui se manifestent encore parfois dans notre profession à embaucher des femmes se trouveront définitivement levées lorsque les femmes elles-mêmes, n’invoqueront plus leur statut de "femme" pour exiger des compensations complémentaires que nous ne pouvons décemment pas leur offrir. Elles doivent le comprendre. Alors, et seulement à compter de ce moment-là, la liberté de choisir entre un homme et une femme se fera exclusivement sur des critères professionnels objectifs.
Christian Raffault
Thanatopracteur diplômé du BIE-Londres
Thanatopracteur diplômé du BIE-Londres
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :