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L’Association Crématiste Rhône et Région (ACRR) a été créée en avril 1911 sous l’intitulé "l’incinération". Si de nos jours nous n’osons pas prononcer certains mots, que nous contournons tout en gardant les problèmes (on ne dit plus un sourd mais un malentendant, ni un vieux mais un senior), nos "anciens" avaient un langage direct et clair.

 

 

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Hubert-Sapin

Hubert Sapin, président de l’Association Crématiste Rhône et Région, vice-président de la FFC.

 

Le terme "crémation" est désormais utilisé pour les personnes et "incinération" pour les animaux et les déchets. Le crématorium de la Guillotière a été mis en service en 1913 à l’initiative de M. Édouard Herriot, maire de Lyon de 1905 jusqu’à sa mort, le 23 mars 1957. Celui-ci fut d’ailleurs un membre éminent de l’association mais à son décès il fut inhumé au cimetière de Loyasse dans le 5e arrondissement de Lyon. C’est un lieu chargé d’histoire et d’anecdotes et l’équivalent du Père-Lachaise à Paris. La ville de Lyon garde de nombreuses traces du passage d’Édouard Herriot avec le port Édouard Herriot, l’hôpital Édouard Herriot, la rue Édouard Herriot, des écoles Édouard Herriot. Il faut dire qu’il fut non seulement académicien mais aussi président du Parti radical, président du Conseil, chargé du portefeuille des Affaires étrangères, président de la Chambre des députés, puis de l’Assemblée nationale.

Le fondateur de l’association était un médecin, le docteur Guillot-Girin. Depuis sa création, 13 présidents se sont succédé, dont 2 médecins, 2 adjoints au maire de Lyon et une seule femme ! Mathilde Bonnefoy, qui ne resta d’ailleurs que 6 mois à la tête de l’association. Résistante, elle eut l’occasion de rencontrer "Max", c'est-à-dire Jean Moulin.

À l’instar des autres associations crématistes, l’association lyonnaise a été fondée par des humanistes, médecins, libres-penseurs, francs-maçons. Si 2 000 adhérents ont eu l’occasion de cotiser à l’ACRR, désormais, le mouvement lyonnais compte 800 membres. Victime du développement de la crémation ? Bravo à nos pionniers d’avoir milité pour nous !

Victime d’une société individualiste et consumériste ? Sans doute ! Même si le Rhône est pourvu de 3 crématoriums (à Lyon, à Bron et au nord du département, à Gleizé, près de la sous-préfecture de Villefranche), le travail à poursuivre est considérable. Compte tenu de la date de sa mise en service et malgré les travaux qui ont été effectués régulièrement, le crématorium de la Guillotière doit faire l’objet d’aménagements importants en 2013. Mise aux normes, meilleur accueil des familles notamment avec la création d’un salon pour la remise de l’urne à la personne qui a pourvu aux funérailles, tout cela a un coût et nécessitera plusieurs mois de travaux avant que cet équipement centenaire retrouve une certaine jeunesse.


Une association jalonnée d’histoire

 

Rendons ici hommage à Sylvain qui adhéra en 1928 à l’âge de 8 ans. C’est son père qui le fit adhérer. Une bonne idée, Sylvain est décédé en 2011 après avoir cotisé pendant 83 ans. Ses cendres ont été dispersées au Jardin du souvenir de la Guillotière et son nom inscrit (car la mémoire peut exister après une crémation) sur le registre informatique au sein de l’espace de dispersion. Édouard Herriot aimait souvent citer cette phrase, gravée dans l’une des salles du crématorium : "Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants".

Depuis le 1er janv. 2006, ce sont les Pompes Funèbres Intercommunales (PFI) de l’Agglomération lyonnaise (regroupement des services funéraires municipaux de Lyon et de Villeurbanne) qui assurent la gestion du crématorium construit sur les plans de l’architecte Étienne Curny. Le développement de la crémation qui peut sembler une évidence aujourd’hui était un combat difficile dans une ville où la religion était influente et la bourgeoisie présente.
Tout en respectant les convictions de chacun, la crémation a permis à chaque "gone" (terme qui désigne un garçon à Lyon et plus généralement un Lyonnais) de choisir, comme le permet la loi de 1887, entre la crémation et l’inhumation, une cérémonie civile ou religieuse. À ce titre, l’association "L’Autre Rive" célèbre, au crématorium ou au centre funéraire de Lyon, des cérémonies selon les volontés exprimées du défunt. Le défunt doit être au centre de la cérémonie. C’est lui qui de son vivant aura exprimé des volontés, que ceux qui lui survivront devront respecter.

Remettre en cause ces volontés, c’est bafouer la loi de 1887.
 
Funexpo est un lieu de rencontre des professionnels du funéraire qui doivent s’adapter à la législation en constante évolution, à des familles désemparées et fragiles et aussi à des consommateurs pour certains avertis et mieux informés grâce au mouvement crématiste dont le rôle d’information est de plus en plus nécessaire.

 

Hubert Sapin

 

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations