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BRAUMAT est un spécialiste reconnu des équipements et des fournitures de gravure, de découpe et de sablage, distribuant depuis plus de quarante ans les marques de référence que sont Roland DG, Goldmann, GCC, PMB, ACF, etc., auprès des professionnels des arts funéraires. Depuis les années quatre-vingt-dix, le parc "machines" a connu de nombreuses modifications, transformations et autres innovations, informatiques et digitales. Emmanuel Brault, directeur général de BRAUMAT, nous donne quelques repères concernant ces grandes mutations.
Braumat 2021 1

L’aventure du numérique a commencé pour BRAUMAT il y a plus de trente ans (1988 pour être précis), et a donc toujours été dans l’ADN de l’entreprise. Les grands bouleversements sont apparus à cette époque-là par l’adaptation de nouveaux matériels tel que les plotters de découpe à la spécificité des arts funéraires, suivis un peu plus tard des machines de gravure utilisant la technologie laser. Ces deux innovations par l'usage ont permis de faire considérablement évoluer le secteur professionnel de la gravure (dont les plaques funéraires) et de modifier les processus de conception, ainsi que d’augmenter les possibilités de création.

"Nous sommes restés dès le départ sur la même optique, qui est de dire que les technologies, quelles qu’elles soient, n’ont d’intérêt – et doivent être entérinées – que si elles apportent quelque chose au métier du client, que si elles sont au service des hommes et des femmes, fabricants, marbriers ou pompes funèbres. Cela est véritablement prioritaire pour nous, et tout est guidé par cette déontologie que nous avons adoptée pour le choix et la mise en place des solutions que nous proposons."

Se former aux nouveaux matériels, un pari pour l’avenir

Cette mutation a été telle qu’aujourd’hui, ces manières de graver avec ce type d’équipement disposant d’une interface réseau informatique, pouvant être piloté via un logiciel ou usant de rayon laser extrêmement précis – inexistants il y a seulement deux ou trois décennies – sont intégrées, enseignées dans les centres de formation comme l’IFRES(1) ou lors des sessions de formation que dispense BRAUMAT (organisme agréé) à destination de ses entreprises funéraires clientes.

"Cette entrée dans les plans de formation traditionnelle des métiers de la marbrerie prouve bien la validité de notre approche, qui est de dire que les nouvelles techniques n’ont d’intérêt que si elles participent à l’amélioration des pratiques de nos clients. Ces systèmes de fabrication ne sont pas là pour remplacer, mais pour compléter, accompagner, développer des méthodes déjà existantes, souvent manuelles, voire très anciennes pour certaines."

Braumat Nouvelle imprimante Roland Versa UV 24062021 05

Cette évolution des technologies a eu un deuxième effet, celui d’une "démocratisation" de celles-ci, qui ont pu aussi être offertes au plus grand nombre. Les machines-outils dont nous parlons sont accessibles à des personnes qui ne sont pas forcément des professionnels de la gravure, qui ne sont pas des marbriers graveurs, comme les pompes funèbres. Ces dernières vont pouvoir acquérir certains de ces matériels qui vont les aider dans leur travail. La condition sine qua non pour que ces outils soient adoptés et pratiqués de façon productive est bien sûr la formation.

Choisir et maîtriser les bonnes innovations

"Le fait que des organismes comme l’IFRES aient intégré dans leur cursus l’apprentissage des outils informatique et numérique, à laser, des logiciels et pilotes les faisant fonctionner, cela se ressent dans les actes d’achats des "élèves" qui entrent dans la profession. Ils ont compris que, même si les prix de ces machines peuvent être conséquents, la valeur créée grâce à celles-ci est très importante. Et, en fonction de leur connaissance des dernières évolutions techniques, ils iront vers le distributeur qui sera le plus pertinent, le plus à la pointe du progrès."

Il faut noter que la digitalisation n’est qu’un des aspects des différents changements vécus ces dernières années. Des progrès dans le domaine mécanique ont eu lieu également. L’un des plus remarquables concerne le secteur du sablage, où la mécanique des fluides est importante, notamment la compréhension de l’effet Venturi, c’est-à-dire la façon de canaliser le flux d’air à travers une buse pour en développer l’énergie. Des fabricants comme Goldmann ou PMB ont été performants dans ce domaine en appliquant des principes novateurs grâce à leur bureau de R&D (Recherche & Développement), aux essais qu’ils ont effectués et à leur maîtrise des technologies dédiées.
Au sein de BRAUMAT, Emmanuel Brault et son équipe appliquent aujourd’hui de nouvelles méthodes pour évaluer et savoir ce qui est indispensable à retenir dans les innovations et ce qui ne l’est pas. Souvent, pour vingt ou trente idées, une seule est validée.

Prouver la viabilité et la pertinence d’un nouveau concept

"Pour nous, cela passe par une démarche particulière : la "co-construction" réalisée avec des clients privilégiés. Nous avons un panel de partenaires avec lesquels nous avons des affinités et des rapports particulièrement poussés. Nous mettons ensemble en place une dynamique du type POC(2) visant à savoir si un nouveau concept est viable dans une solution que nous envisageons. Il peut être utilisé pour la création d’un nouveau produit ou d’un logiciel, ou encore à l’occasion d’une réorganisation ou du lancement d’un service, sachant que l’objectif est de répondre à deux grandes questions : existe-t-il un besoin pour ce produit ou service, et est-il réalisable ? Ce sont nos partenaires clients qui vont nous aider à répondre."

Cela permet de faire un premier tri, qui conduit à une seconde étape, qui sera une présentation du produit. Celle-ci se fait généralement à l’occasion des salons professionnels, comme ce fut le cas au salon de Toulouse. En fonction des retours des opérateurs funéraires (en fonction de leurs pratiques : apporter telle ou telle modification, retester un point particulier, etc.), le "futur nouveau produit" est affiné, pour aboutir à une offre commerciale finalisée. Ce sera le cas pour certaines nouveautés sur FUNÉRAIRE PARIS 2021 sur le stand C45 de BRAUMAT. "La technologie doit être au service du client dans un processus maîtrisé."

La réalité augmentée ? Le futur aujourd’hui !

"Enfin, je dirais que des situations exceptionnelles nous obligent parfois à inventer des systèmes inédits. Le confinement dû à la Covid-19 en est l’exemple parfait. À ce moment-là, nous étions physiquement bloqués. Nous ne pouvions plus être en contact avec nos clients en dehors d’Internet et du téléphone. Nous avions l’expérience de l’assistance en distanciel avec des prises en main à distance sur les ordinateurs, puis, si nécessaire, en nous déplaçant sur site… Mais, avec les contraintes de mobilité, il fallait alors innover. D’où l’idée d’ajouter à nos interventions en distanciel un outil supplémentaire : le module de réalité augmentée."

"Le principe est d’utiliser la caméra du smartphone de l’utilisateur. Nos techniciens vont ainsi avoir la possibilité d'apporter des annotations qui vont se rajouter sur l’écran du client afin de mieux le guider dans les manipulations qu'il doit faire. Les deux photos ci-contre montrent l’écran du technicien, et l’image qu’il reçoit est celle de l'utilisateur. En revanche, c'est bien le technicien qui ajoute des annotations que le client voit apparaître sur son smartphone. Nous avons adopté ce principe car les systèmes de prise en main à distance sur ordinateur atteignent leurs limites lorsqu’il s’agit d’intervenir sur les éléments périphériques. Pour ce dernier besoin, l’outil de réalité augmentée est une aide non négligeable. C’est bien de la technologie digitale, mais maîtrisée.

"Assistance 1 (voir photo). Ici, le technicien montre à la personne les trois vis qu’il doit démonter pour ensuite déverrouiller l’élément entouré. Le client voit cette image sur son téléphone (celle-ci est alors mise en pause), ce qui lui permet d’être guidé dans sa manipulation.

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Assistance 2 (voir photo). Dans ce cas précis, le technicien lui indique d’appuyer sur le bouton "Speed", puis de valider avec "Enter". Le client peut situer immédiatement alors les boutons à utiliser."

BRAUMAT Assistance2

À suivre… Rendez-vous stand C45 à FUNÉRAIRE PARIS, du 17 au 19 novembre, pour les démonstrations !
 
Gil Chauveau
 
Nota :
(1) Institut de Formation Roches en Sidobre.
(2) POC : proof of concept. En français, on parle de "preuve de concept". Concrètement, il s’agit de démontrer la viabilité d’un concept, de le valider. C’est une étape importante avant le lancement d’un prototype pleinement fonctionnel, par exemple.
 
Résonance n° 174 - Octobre 2021

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations