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La prise de risque est-elle l’adrénaline de l’entrepreneur ?
 
En cette période de salon professionnel revient en avant la notion de s’exposer, et ce, dans tous les sens du terme. Il y a la présentation de ses produits ou services mais également le fait de se trouver en proie à des scores d’agréments qui sont autant de questions bloquées à votre encontre ou celle de votre entreprise. Nous vivons donc dans une société où tout est risque. Le simple fait de traverser la rue, de se mettre au volant de son véhicule, de se rendre dans des lieux inconnus, que sais-je encore, le risque fait partie de notre ADN depuis la nuit des temps. Même si nous faisons tout pour le réduire, notamment par l’application du sacro-saint principe de précaution, il restera toujours une part infime de hasard et d’incertitude… et c’est sans doute ce qui pimente nos existences.

En effet, que seraient nos vies si nous n’avions pas au ventre cette délicieuse boule bien connue de tous les joueurs, celle qui nous fait vibrer devant l’inconnu ou le vide que procurent nos ignorances. Le risque zéro n’existe pas, nous devons nous y faire et depuis le jour de nos premiers pas, il est toléré. C’est le risque accepté, mesuré, évalué sous toutes ses coutures, générateur de l’expérience, cet élément qui fait que nous ne remettons pas deux fois la main sur une flamme. Il se veut donc encadré, jugulé, de sorte que tout est mis en œuvre pour limiter ses conséquences en cas d’impact. Le principe de l’assurance est là pour ça et elle est même devenue une contrainte de la loi.

Alors que faire une fois que le risque est prétendument bordé et sans surprises. Viens alors le temps de la témérité, joli mot venant du latin - signifiant "au hasard" - et qui gomme les éventuels acquis de l’expérience pour se jeter corps et âme dans l’aventure et/ou l’inconnu. Jean-Jacques Rousseau citait à juste titre "Où il n’y a point d’assertion, il n’y a point de témérité".

Être téméraire ne signifie pas pour autant qu’il faut se comporter sans bon sens en se dirigeant au hasard des vents, cela veut dire seulement que le désir est plus fort que la prudence instinctive qui est supposée présider nos comportements, aussi nommée instinct de conservation. Se mettre en jeu lors d’un rachat de société ou de la création d’un nouveau service ou produit, ce coup de dés du destin que nous appelons parfois de nos vœux n’est en réalité qu’une façon de nous faire ressentir le plaisir du doute afin de mieux nous sentir vivant. Avouons que, pour des professionnels du funéraire, se sentir vivant ne manque pas d’humour !

En fin de compte, positivons notre réflexion. S’il n’y avait pas le risque, la créativité existerait-elle ? L’énergie qui nous anime serait-elle présente pour initier nos entreprises ? La vision que nous devons avoir en imaginant le futur serait-elle aussi flagrante ? Réflexion faite, non. Nous n’aurions pas cette vigueur, cette audace et ce dynamisme qui nous caractérisent.

Ne manquons pas d’humilité en ne regardant qu’une seule face de la pièce, car nous sommes peut-être qu’un savant mélange des deux côtés du médaillon. Mais ce qui l’emporte, ce qui fait la force, la sagesse et la beauté de notre démarche, c’est de se dire que nous ne sommes que des hommes et qu’en nous, au plus profond, brûle une flamme qui nous nourrit, qui a pour nom l’envie de bâtir et la capacité de le faire. C’est ce qui représente la grandeur et la misère de notre condition humaine. Alors parions sur sa grandeur !
 
Steve La Richarderie
Rédacteur en chef

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations