Édito novembre 2025

À l’heure où l’exécutif affine le cadrage budgétaire 2026 dans un climat d’incertitude macroéconomique, notre filière choisit une autre voie : celle de la clarté, de l’ouverture et de la responsabilité. FUNÉRAIRE PARIS 2025 s’annonce comme le rendez-vous où cette volonté va prendre corps et sens… bien au-delà d’une simple vitrine commerciale. 

Le SAF, héritier de la CSNAF et organisateur historique du salon, engage, avec ce changement d’appellation et la révision de ses statuts, une dialectique assumée entre tradition et modernité. Cette évolution, portée par sa gouvernance, clarifie la mission du Syndicat : rassembler l’ensemble des fournisseurs, rendre lisible l’utilité sociale du funéraire, et parler d’une seule voix aux familles, aux élus et aux médias. 

Cette ouverture se traduit d’abord par des actes. Le "village institutionnel" accueille la DGCL, la CRAMIF et les grandes organisations professionnelles nationales et internationales… c’est un signe fort ! La prévention, la santé au travail et l’ingénierie publique ne sont plus périphériques, elles deviennent centrales. Que la CRAMIF fasse dialoguer, au sein même du salon, ses outils, de l’INRS à OiRA, avec les fabricants et les opérateurs, atteste d’une maturité nouvelle : la sécurité n’est pas une contrainte administrative, c’est une éthique de métier. 

L’ambition d’ouverture est ensuite intellectuelle. Le salon valorise la recherche universitaire, l’éloquence, sans oublier les "Funéraires d’Or" et un programme de conférences qui dépasse les frontières du B2B. Elle est enfin sociétale, avec la présence des associations de mémoire, de patrimoine ou d’accompagnement du deuil, qui y trouvent un espace naturel, au même titre que les fédérations professionnelles qui rappellent, chacune avec sa sensibilité, que la profession sait conjuguer solidarité, exigence de service et médiation au bénéfice des familles. 

La transparence, quant à elle, ne se décrète pas… elle se prouve. Le cadre public s’est durci et précisé avec l’arrêté "devis modèle", pierre angulaire de la lisibilité tarifaire, actualisé en 2025. Aux opérateurs, aux mairies et aux fédérations de s’en emparer pour que chaque famille sache ce qu’elle achète, à quel prix et en pleine connaissance. La meilleure réponse aux procès en suspicion reste la clarté des prestations. 

La confiance, enfin. Les études CREDOC ont documenté nos pratiques, nos représentations et nos fragilités ; elles montrent aussi combien le deuil est une expérience sociale, inégalement vécue, qui appelle des réponses coordonnées du monde associatif, des pouvoirs publics et des professionnels funéraires. En donner un accès large pendant et après le salon, c’est assumer que l’information est un bien commun et que notre filière a bien pris conscience que la brume qui entoure nos métiers devait être dissipée…

Montesquieu écrivait que "la liberté est ce droit de faire tout ce que les lois permettent". Dans notre cas, notre liberté professionnelle s’éprouve dans l’exemplarité… l’éthique, le respect, l’écoute, la clarté, la transparence, ou encore la prévention et l’écoresponsabilité. Notre métier, parce qu’il touche à l’essentiel, exige cette posture.

FUNÉRAIRE PARIS 2025 sera une réussite si chaque visiteur repart grandi… satisfait au-delà de ses attentes. De même, information, ouverture, transparence, clarté… ne doivent pas rester de vains mots… ils doivent être le reflet de nos engagements envers les familles.

À nous d’en faire, ensemble, la norme.