Ce mois de novembre 2018 a été l’occasion, partoutCe mois de novembre 2018 a été l’occasion, partouten France de commémorer de différentes manières l’armistice du 11 novembre 1918.L’A.NA.PE.C. (Association NAtionale des PErsonnels de Cimetière) a souhaité présenter les évènements exceptionnels de certaines villes adhérentes au-delàdes traditionnelles cérémonies de mémoire qui se sont déroulées dans les cimetières et/ou devant les monuments érigés à la mémoire de nos morts.
Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, demeure toujours très imaginative, avec le souci régulier de mettre à l’honneur les hommes et le femmes qui font ou ont fait l’événement. Ainsi, la ville s’est attachée, en présence de leurs descendants, aux as de l’aviation que furent Roland Garros et René Fonck, l’as des as remarqué par les 75 victoires à son actif. Le cimetière nouveau de Puteaux affichait les portraits géants de ces personnalités sur les colonnes de l’entrée, et une exposition leur a été consacrée à l’hôtel de ville.Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, demeure toujours très imaginative, avec le souci régulier de mettre à l’honneur les hommes et le femmes qui font ou ont fait l’événement. Ainsi, la ville s’est attachée, en présence de leurs descendants, aux as de l’aviation que furent Roland Garros et René Fonck, l’as des as remarqué par les 75 victoires à son actif. Le cimetière nouveau de Puteaux affichait les portraits géants de ces personnalités sur les colonnes de l’entrée, et une exposition leur a été consacrée à l’hôtel de ville.
Un jeu de l’oie géant, "sur les pas de Roland Garros", fut aussi proposé aux enfants.En mairie, également, une autre exposition était consacrée à l’activité des femmes durant la Grande Guerre alors que les hommes étaient mobilisés.
Le Conservatoire de musique J.-B. Lully s’est attaché à démontrer que l’art et la musique en particulier ont continué à s’exprimer durant la Grande Guerre malgré la disparition au front de nombreux artistes. Plus loin, des panneaux de rue faisaient trace de la vie à Puteaux pendant la Grande Guerre.
Le tribunal d’instance a également mis en scène la reconstitution d’un procès historique sur l’escroquerie des monuments aux morts. La ville de Puteaux a édité un guide des commémorations "Les chemins de la mémoire" de 74 pages répertoriant tous les lieux de mémoire dispersés dans la cité putéolienne avec leur histoire et leur signification.La Ville de Levallois et le Souvenir français ont quant à eux inauguré une nouvelle application qui permet de géolocaliser les visiteurs du cimetière et de leur apporter toutes les informatisons sur les célébrités enterrées à Levallois, dont les soldats des diverses guerres, à travers un "parcours mémoriel" géré par l’application qui donne accès à une foule d’informations sur l’intéressé : des éléments biographiques, des anecdotes, ses récompenses, son parcours, et éventuellement une photo. Cette initiative a fait l’objet d’un article argumenté dans le journal "Le Parisien" du 4 novembre 2018.
À Chalon-sur-Saône, un spectacle vivant touchant et juste, basé sur les correspondances de guerre d’un soldat de la Première Guerre mondiale, un grand jeu de piste à partager entre parents et enfants, une pièce de théâtre labellisée spectacle du Centenaire : "Ils furent comptés pour rien", ainsi que deux concerts dont le concert du Centenaire "100 ans après" furent proposés pour la partie culturelle. La Ville de Chalon-sur-Saône a également présenté dans les salons de l’hôtel de ville, en partenariat avec l’association "Pour ceux de 14", une exposition sur la vie à Chalon-sur-Saône durant la Grande Guerre. Un grand spectacle mêlant eau, son et lumière fut le point d’orgue de ces journées de commémoration.À Suresnes, au cimetière américain du Mont-Valérien, la journée fut surtout marquée par l’hommage du président Donald Trump "aux Américains qui ont donné leur dernier souffle" lors de la Première Guerre mondiale. 1 541 hommes sont inhumés dans ce cimetière à flanc de colline.
Cimetière Américain de Suresnes.Cimetière Américain de Suresnes.Crédits : Ville de Suresnes.
La Ville de Cherbourg-en-Cotentin avait dressé dans la salle des fêtes un village des associations pour la solidarité et la fraternité. Une cérémonie plus que symbolique a rassemblé au carré militaire du cimetière de Cherbourg des représentants français, allemands, anglais, sénégalais, qui se sont recueillis à la mémoire des soldats morts lors de la Première Guerre mondiale.
À Equeurdreville-Hainneville dans la Manche, autorités, enfants et associations se sont retrouvés autour du célèbre monument "La Veuve", où l’on peut lire la devise "Que maudite soit la guerre". Il s’agit là d’un des monuments aux morts pacifistes les plus réputés de France, pourtant érigé tardivement, en septembre 1932 par Émilie Rolez (1895-1986), fille d’une famille de militaires et professeure à l’École des beaux-arts de Cherbourg. Les enfants déposèrent une fleur pour chaque nom figurant sur le monument. Les sapeurs-pompiers de la ville de Paris ont donné un concert pour la paix dans cette commune qui présenta en mairie une exposition sur la guerre avec costumes et témoignages.
Voilà quelques témoignages que l’A.NA.PE.C. voulait livrer aux lecteurs de Résonance. Ils ne sont que quelques illustrations des nombreuses manifestations qui se sont déroulées dans notre pays. Nos cimetières, qu’ils disposent ou pas de carrés militaires ou simplement de quelques tombes de soldats morts pour la France, demeurent à jamais des lieux de mémoire qui doivent rappeler à chacun, qu’après la guerre, vient la paix, et que les peuples doivent s’unir à jamais pour la préserver.
Isabelle Prigent
Présidente de l’A.NA.PE.C.
Résonance numéro spécial - Décembre 2018
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