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Tous les professionnels du funéraire s’accordent sur le fait que la prévoyance est un facteur déterminant dans l’évolution du marché des prestations funéraires. En effet les contrats signés aujourd’hui, viendront inévitablement renforcer le chiffre d’affaires de demain pour chaque entreprise. Certains opérateurs ayant déjà un nombre conséquent de contrats, constatent que plus de 20% des convois organisés sont couverts par un contrat de financement des obsèques. Pour quelques uns cela dépasse parfois les 30%.
Une forte augmentation du marché des prestations funéraires

Du fait de l’évolution démographique, nous pouvons nous attendre à une forte croissance du marché des prestations funéraires. L’évolution de la société et des mentalités, pousse à un développement du marché de la prévoyance funéraire. Les opérateurs funéraires qui ne se seront pas inscrits dans le développement de la prévoyance funéraire, ne pourront pas bénéficier de l’expansion du marché des prestations funéraires. Ceux qui  ne disposent pas d’un stock de contrats de prévoyance obsèques, dont le montant revalorisé est équivalent en moyenne au moins à trois ans de chiffre d’affaires, auront du mal à profiter de l’accroissement du marché.

Cette perspective aiguise les appétits

Entre 2002 et 2004 les banques - assurances, qui disposent de dizaines de milliers de points de vente sur le territoire national, associés aux entreprises de pompes funèbres les plus importantes, se sont engouffrées dans le marché de la prévoyance funéraire et ont engrangé plus de 200 000 contrats de prévoyance packagés ou standardisés.

Citons à titre d’exemple un contrat GNEPF, intitulé "Contrat de Prestations Funéraires volontés essentielles LPI-03 VE" signé en 2004 auprès d’un conseiller financier de la poste, avec un contrat d’assurance sur la vie "RESOLYS PRESTATIONS" souscrit chez "ASSURPOSTE". Le capital garanti est de 3500 € au bénéfice de GNEPF du groupe OGF, qui s’engage en contre partie à réaliser les obsèques conformément au descriptif prévisionnel choisi, tel que défini aux conditions générales du contrat en prestations et ce, quel que soit le capital disponible, et à faire respecter les volontés essentielles figurant au contrat où le souscripteur a le choix entre obsèques civiles ou religieuses et inhumation ou crémation avec un renvoi, qui précise que si le choix n’est pas indiqué, il sera laissé aux proches le moment venu. Vous apprécierez le degré de précision et cerise sur le gâteau il est noté que, si le GNEPF ne réalise pas les obsèques, il prélèvera un pourcentage sur le capital garanti en rémunération du fait qu’il s’assurera que les volontés du souscripteur sont respectées (sic). 

C’est à ce type de pratique que les pouvoirs publics, par la loi du 9 décembre 2004 ont tenté de mettre fin. Il n’est pas sûr qu’ils y aient réussi puisque des groupements continuent de signer des accords avec des assureurs et laissent croire à leurs entreprises prospects qu’ils vont leur apporter des affaires pour les inciter à adhérer.

Vous avez dit conservateurs ?

Qualifier de conservateurs les opérateurs funéraires qui prônent les prestations personnalisées détaillées et, qui refusent ce type de pratique me parait un jugement un peu rapide. Il n’y a pas d’un coté des archaïques qui veulent se préserver un monopole et de l’autre des gens ouverts, qui veulent développer des partenariats en vue de l’exécution des prestations funéraires.

Ne caricaturons ni les uns ni les autres. Les premiers font le choix résolu de la qualité du service personnalisé. Ils défendent une conception éthique du métier. Ils visent à améliorer l’image d’une profession, qui a été beaucoup critiquée ces dernières années. Ils demandent une plus grande transparence, que la liberté d’entreprendre soit préservée pour tous, que la concurrence ne soit pas faussée au profit des plus forts. Ils souhaitent que le consommateur soit mieux informé et sa liberté de choix préservée donc que l’offre qui lui est faite soit claire et différenciée. La personne qui a signé le contrat cité en exemple ci-dessus, n’avait pas conscience que le bénéficiaire de son contrat était le groupe OGF donc les PFG.

Il ne s’agit pas  de revendiquer un quelconque monopole. Il s’agit de dire qu’il y a plusieurs marchés, et donc qu’il doit y avoir une offre adaptée à chaque marché. Le client qui pousse la porte d’une entreprise de pompes funèbres vient chercher un contrat de financement de ses obsèques avec un détail des prestations qui devront être exécutées le moment venu. Celui qui ne cherche qu’à être prévoyant pour ses proches et ne désire que souscrire un capital en cas de décès, ira voir son assureur. Ce sont deux demandes différentes auxquelles doivent répondre deux produits différents. Ils doivent avoir des noms différents si l’on veut éviter la confusion et les désagréments des clients.

La demande du souscripteur de contrat obsèques

Le souscripteur d’un contrat obsèques est le client de l’opérateur funéraire qu’il a choisi. Il lui fait confiance pour organiser ses obsèques selon ses volontés. Il veut aussi préserver ses proches de tous soucis administratifs et financiers. Il attend de l’entreprise qu’elle lui propose un moyen de financer par avance ses funérailles pour que ses ayants droits n’aient rien à payer, tout en respectant ses volontés. Dans ce cas il y a peu de risque, que le client veuille changer de prestataire comme la loi de 2004 lui en donne la possibilité.

Un contrat obsèques est toujours un pari, que les produits financiers servis par l’assureur réussiront à compenser l’augmentation des prix dans les services funéraires. Ce qui n’est pas évident depuis que les taux d’intérêt baissent et que l’augmentation des prix dans le funéraire reste élevée. Un contrat obsèques c’est aussi le placement du capital constitué par les cotisations du souscripteur moins les prélèvements de gestion,  pendant une durée donnée, celle de l’espérance de vie du signataire.

Pour satisfaire son client, l’opérateur devra veiller donc à ce que le contrat ne soit pas trop chargé au départ et qu’il soit revalorisé au plus prêt de l’augmentation des prix des services funéraires. C’est le niveau de la revalorisation sur le long terme qui fait la valeur d’un vrai contrat obsèques.

Le souscripteur du contrat d’assurance décès

Il y a aussi des personnes, souvent les plus jeunes, qui ne sont pas attachées à définir des prestations funéraires précises. Prévoir le paiement d’un capital destiné à financer les obsèques, sous la forme d’une assurance décès leur paraît suffisant. C’est le genre de contrat, qui peut se conclure chez un opérateur funéraire mais qui peut aussi se traiter directement chez l’assureur. Ces personnes, si elles s’adressent à l’assureur, c’est qu’elles n’ont pas choisi d’opérateur funéraire, et qu’elles laissent leurs proches faire ce choix. Vouloir l’orienter à l’avance est une manière de fausser la concurrence. Il n’est pas exclu d’ailleurs qu’avec le temps ces personnes changent d’avis et veuillent passer à un vrai contrat obsèques. 

Conclusion

L’ensemble de ces éléments nous amènent à résumer rapidement quelques choix importants pour les opérateurs funéraires :
- Ils ne doivent pas sous-estimer l’importance de la prévoyance pour l’avenir de leur entreprise.
- Ils ne doivent pas se laisser illusionner par les accords de groupement avec des assureurs où ils deviennent des facilitateurs de vente de contrats d’assurance sans pour autant avoir la certitude, qu’ils alimentent leur chiffre d’affaires futur. C’est d’autant plus dangereux, que c’est ouvrir aux banques assurance un segment de marché qu’elles ne peuvent pénétrer sans notre concours depuis la loi de 2004.
- Ils doivent laisser aux assureurs l’assurance décès, et proposer un vrai contrat obsèques à leurs clients, en leur garantissant l’exécution des prestations, grâce à un taux de chargement raisonnable et une revalorisation, qui compense l’augmentation des prix des services funéraires.
 
 
Maurice ABITBOL
Obsèques Prévoyance

Instances fédérales nationales et internationales :

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