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Elle faisait plaisir à voir cette Assemblée générale de l’EFFS (European Federation of Funeral Services) qui se tenait en cette fin de printemps dans la douce et paisible Oslo. La météo était de la partie et le soleil brillait sur la tranquille capitale norvégienne. Tous les représentants et administrateurs européens des services funéraires montraient des mines réjouies lorsqu’ils se sont retrouvés dans le bel immeuble de la fédération norvégienne situé en plein centre-ville.
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3 ans, voilà le temps qui s’était écoulé depuis la dernière réunion présentielle dont on se souvient qu’elle avait été parisienne. 3 ans parce que l’épidémie de la Covid-19 était passée par là et que, durant cette période, plus personne n’avait eu le droit de voyager et de passer les frontières de tous les pays du monde.

C’est donc dire si le plaisir et l’émotion étaient vifs de pouvoir enfin se retrouver physiquement selon les bonnes vieilles habitudes millénaires, et surtout de quitter ces horribles mais néanmoins bien utiles modes d’échange par écrans interposés. Finis les Zoom, Teams et autres applications qui, certes, avaient permis de conserver des semblants d’échanges, mais avaient cloîtré chacun de nous. Place désormais à des poignées de main, des accolades, des sourires visibles, à une expression plus naturelle et à la chimie du "body language" où par une simple expression ou un mouvement on peut aisément comprendre ce que veut exprimer l’autre.

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Quasiment toutes les délégations et tous les membres européens avaient fait le déplacement, et se trouvaient dans la grande et lumineuse salle de réunion prévue pour cette rencontre internationale. Aussi bien la délégation hongroise ou polonaise que le président de la fédération islandaise ou encore les représentants des très importantes fédérations allemande, italienne, belge, suédoise ou française.

Pour cette dernière, Guillaume Fontaine, ancien président de l’EFFS et aujourd’hui président de la CPFM, était présent, heureux de retrouver ses confrères et amis professionnels européens.

Au programme de cette assemblée qui se tenait sur une durée de deux jours, les approbations classiques du procès-verbal de la réunion précédente, ainsi que celle des comptes 2021 et le quitus donné au président de la Fédération et au conseil d’administration. Il a ensuite été évoqué les probables mais toujours aussi lentes avancées concernant la réglementation sur les cercueils zingués en matière transfrontalière. Nous n’y sommes pas encore, même si les choses progressent légèrement entre la Belgique et la France…

Chaque représentant présent a ensuite exposé son analyse de la période écoulée et de l’impact de la Covid-19, mais aussi, et cela était plus nouveau, des répercussions de la guerre en Ukraine. Durant ces différents exposés, on a pu mesurer la différence entre le ressenti des pays situés plus à l’est ou au nord de l’Europe et les autres. Ainsi, les Polonais, Allemands, Norvégiens ou encore Suédois, plus proches géographiquement de la zone de conflit et de la Russie, semblaient davantage sensibles aux répercussions du conflit et à son issue que les Européens situés plus à l’ouest ou au sud de notre continent. Cependant, l’ensemble des participants a bien reconnu la gravité extrême de la crise qui secoue l’Europe en ce moment.

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Ces échanges ont également permis de souligner les conséquences économiques que le conflit provoque sur l’ensemble des nations européennes, et plus particulièrement celles de l’inflation sur la totalité des produits engagés dans la filière funéraire (bois des cercueils, carburant pour les véhicules funéraires, etc.).

La journée de travail s’est clôturée par l’intervention d’un spécialiste d’environnement digital (les pays scandinaves sont très développés dans ces domaines – rappelons qu’ils hébergent des grands noms de la technologie Internet et télécom : Ericsson et Spotify sont des marques suédoises et Nokia est finlandaise) – qui a fait un très remarquable exposé sur le développement de la technologie digitale dans le secteur funéraire. La révolution est selon lui lancée depuis longtemps et elle aura un impact absolument grandissant dans la décennie qui vient.

À l’issue de cette première journée de rencontre, les délégations se sont ensuite rassemblées sur les hauteurs d’Oslo pour un cocktail suivi d’un dîner dans un restaurant qui présentait une vue unique sur la ville et le cœur du fjord au sein duquel elle se trouve. La soirée a été ponctuée par un spectacle musical donné par deux très belles Norvégiennes, pianistes et saxophonistes, mais surtout chanteuses de standards internationaux qu’elles ont somptueusement interprétés.

Le lendemain, les participants se sont retrouvés pour participer à la visite d’un des plus grands crématoriums du pays, celui d’Alfaset, situé à quelques kilomètres d’Oslo, au cœur d’un très beau cimetière paysager. L’ouvrage opère un peu plus de 4 000 crémations par an et il compte 4 appareils de crémation. Inutile de préciser que les installations sont, mais cela est une généralité en Norvège, d’une propreté qui pourrait presque faire pâlir de jalousie nos voisins suisses, pourtant déjà particulièrement portés sur le sujet, eux aussi !
 
Philippe Gentil
Président d'ALLIANCE FUNÉRAIRE, membre de l'EFFS

Résonance n° 182 - Juillet 2022

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