Trophées Previseo du Funéraire 2024 : "Changer le regard sur la mort"

L’évènement, organisé dans le cadre prestigieux du siège historique du Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens dans le 9e arrondissement de Paris, s’est déroulé en 3 temps. En début d’après-midi, des ateliers ont été organisés afin d’offrir aux représentants des entités présentes la possibilité d’échanger entre eux et de recevoir une aide sur différents thèmes (financement, développement…).

À 17 heures ont été divulgués les résultats d’un sondage, commandé par Previseo Obsèques, auprès de l’Institut OpinionWay sur le thème des Français et la mort. Enfin, la soirée, animée par Christian de Cacqueray, directeur général de Previseo Obsèques, a permis aux lauréats de présenter leurs initiatives devant un public nombreux et enthousiaste.

Cette année, les Trophées Previseo du Funéraire avaient pour thème "changer le regard sur la mort". Le jury, présidé par Manon Moncoq, anthropologue du funéraire, a donc eu soin de retenir des initiatives en phase avec ce thème.

Ainsi, un prix a été remis à l’Association des Soins Palliatifs du Tarn qui a développé un programme destiné à des jeunes dont la vision de la mort, du fait de leurs parcours de vie chaotiques, se limite à la violence. Par ce programme, ces jeunes reçoivent une authentique éducation aux réalités de la mort.

Autre lauréate, une écrivaine et metteuse en scène, Anna Nozière, qui produit un spectacle destiné aux enfants qui s’intitule "Oiseau" et qui permet également une sensibilisation aux réalités de la mort, cette fois à destination des plus jeunes.

Enfin, parmi tous les lauréats, on retiendra l’initiative très touchante de Karine Franzini qui fabrique, avec l’aide d’un Centre d’aide par le travail, des papillons en papier utilisés pendant les cérémonies d’obsèques. Chaque participant en possession d’un papillon se voit en effet proposer d’y écrire un message à destination du défunt avant d’aller le coller sur les parois du cercueil. La structure intitulée "Minute papillon" commercialise des boîtes contenant ces papillons à destination des pompes funèbres.

Liste des lauréats : - Prix spécial : Sarah Dumont – Mon Journal de Deuil – Happy End Paris (75), - Prix spécial : Maxime Bolou – Ambulances des rêves, la vie n’a pas dit son dernier mot Paris (75). - Anne-Sylvie Le Du, CAA – représentant la Forêt du Souvenir/Forêt cinéraire – Mairie d’Audun-le-Tiche (57), - Anna Nozière – Spectacle "Oiseau" Compagnie – La Polka Bordeaux (33), - Marion Maillard – Et la mort devint familière… – ASP 82 ÊTRE LÀ Montauban (82), - Prix spécial : Karine Franzini – Minute papillon – Madame rêve Argentine (73), - Lyse Rocher, Dominique Le Gall – Chemin de Vies ; Biographie hospitalière – Traces de vie Jura Dôle (39), - Prix spécial : Vanessa Dage – Linceul bébé – Atelier Calame Saint-Vincent-de-Paul (40) - Gilles Ducasse – Rire ou vieillir, pourquoi choisir ? – Le nez à l’ouest, Nantes (44), - Corinne de Fougerolles – Urnes et croix funéraires végétalisées – Vert Paradis Rennes (35), - Aude Couturier – Donner une seconde vie à des hommes et des végétaux – La Brocante Verte Les Sorinières (44) (absente de la photo),

Le sondage commandé par Previseo révèle que :

- Plus d'1 Français sur 2 exprime un sentiment négatif concernant l’état actuel du monde ;

- 70 % des personnes interrogées pensent à leur mort et à celle de leurs proches ;

- Près de 60 % des répondants souhaitent parler plus ouvertement de la mort ;

- Pour 40 % d’entre eux, les obsèques représentent une étape nécessaire, mais émotionnellement difficile.

Un contexte mondial anxiogène

Près de la totalité des répondants (95 %) expriment un sentiment négatif sur l’état actuel du monde qu’ils jugent inquiétant et chaotique, notamment chez les plus de 65 ans. Les crises économiques, le réchauffement climatique et les tensions géopolitiques pèsent lourdement sur le moral de la population et suscitent de vives émotions comme de l’inquiétude ou de la peur.

Ces préoccupations se traduisent par des changements concrets dans leurs habitudes de consommation, leur alimentation, leurs voyages et loisirs. Il est important de souligner que 21 % des Français ont modifié leur réflexion quant à la préparation de leurs obsèques.

Que feraient les Français en cas de fin du monde imminente ?

En cas de fin du monde, plus de la moitié des Français privilégieraient de passer du temps avec leurs proches, soulignant l’importance des liens familiaux et amicaux dans ces moments d’extrême urgence.

71 % des sondés considèrent la mort comme un sujet tabou dans la société, avec une propension plus élevée chez les femmes, et 67 % estiment que la fin de vie est abordée avec trop de crainte.

Pourtant 70 % des sondés pensent à leur propre mort et à celle de leurs proches (82 % chez les inactifs), soulignant ainsi une ambivalence : le sujet est à la fois ancré dans les préoccupations quotidiennes, mais il est difficile à évoquer.

La mort d’autrui : un catalyseur pour la réflexion sur la vie

Malgré la difficulté d’aborder le sujet, la mort est un puissant levier de réflexion. Pour 89 % des participants, la disparition d’un proche est une opportunité de réfléchir aux priorités de la vie, et 70 % estiment que cette épreuve renforce les relations familiales et amicales.

Cela motive également les Français à effectuer des démarches concrètes concernant leur mort, telles que la préparation des obsèques (39 % et ce taux atteint 19 points de plus chez les 65 ans et plus) et la rédaction d’un testament (38 %).