Assemblée générale 2025 de la FNF… une nouvelle gouvernance pour pérenniser les acquis et atteindre de nouveaux objectifs

Au cours de la mandature 2022‑2025, la FNF a franchi un cap symbolisé notamment par son changement d’appellation, une transformation en phase avec son aspiration à plus de professionnalisme. Ce ne sont pas que les termes qui changent : derrière ce nouveau visage se cache un renforcement tangible de ses structures et de ses initiatives.

Les recrutements de permanents dans les domaines juridique, formation, RSE et relation avec les adhérents sont venus étoffer le cœur opérationnel de la Fédération. Ce développement interne se traduit aussi par une montée en puissance des actions de lobbying, tant auprès des institutions (DGCL, DGCCRF, DG Trésor, DITP, DiNum…) qu’auprès des parlementaires et ministères (Premier ministre, Économie, Santé, Intérieur, Commerce & Artisanat). Près de 60 rendez-vous ont jalonné l’année 2024, confirmant l’ancrage robuste de la FNF dans les arènes décisionnelles.

La FNF a singulièrement gagné en visibilité. Notamment en 2024 avec la campagne de communication autour de la Toussaint, étayée d’une étude publiée avec Cways et relayée par une vingtaine d’interviews tous médias confondus, qui a amplifié la présence médiatique de la Fédération.

Ce travail de terrain s’est accompagné d’un ensemble solide de services aux adhérents : 13 webinaires thématiques, 10 notes chiffrées sur la mortalité, 14 flashs infos, 22 lettres juridiques/newsletters (66 % de taux d’ouverture). Les équipes juridiques ont répondu à 1 195 sollicitations en 2024, un volume stable comparé à 2023 (1 240).

Le maillage territorial s’est renforcé à travers 4 Rencontres régionales, tandis que l’écho national s’est prolongé par des échanges constants avec les pouvoirs publics et autres partenaires locaux (préfectures à Lille, Amiens, élus à Lyon, Nantes, Paris, CRAMIF/CARSAT…).

Rien que sur les chiffres, la FNF pèse désormais plus de 83 % de part d’audience en représentativité salariale et plus de 55 % en représentativité des entreprises adhérentes à une organisation patronale de la branche, dont 81 % de TPE de moins de 11 salariés. Cette représentativité traduit aussi la confiance croissante du secteur dans la Fédération.

Après l’appel à candidature auprès des membres du conseil d’administration, c’est Pascal Caton, vice-président depuis plus d’une décennie, qui s’est porté candidat. Élu à l’unanimité pour succéder à Guillaume Fontaine, sa déclaration (voir encadré) témoigne d’un désir de poursuivre les dynamiques entamées : "Il faut que notre métier essentiel soit reconnu de tous et que nos personnels soient fiers des missions qu’ils accomplissent". Il insiste également sur la nécessité d’une gouvernance ambitieuse et collective.

Le nouvel exécutif se dessine ainsi :

• Président : Pascal Caton (Groupe Caton)

• Trésorier : Nicolas Goossens (Groupe Generys)

• Secrétaire : Fabien Seingry (PFM Berthelot)

• 3 vice-présidents : Valérie Leroux (OGF), Luc Behra (FUNECAP), Nicolas Goossens (Groupe Generys)

• 8 membres du bureau exécutif : Mickaël Alvarez-Lopez (UDIFE), Vincent Bringard (UDIFE), Annick Gueguen (PF Gaydou), Jean-Antoine Gourinal (OGF), Didier Kahlouche (OGF) et Xavier Thoumieux (FUNECAP).

La nomination complète du bureau s’est déroulée lors du conseil d’administration du 25 juin 2025.

Notons au passage l’élection de 4 nouveaux administrateurs : Steven Martínez (PF Martínez), Mickaël Alvarez‑Lopez (UDIFE), Vincent Bringard (UDIFE), Bastien Mirault (FUNECAP).

La nouvelle stratégie élaborée lors d’un séminaire de travail ayant réuni 20 professionnels en décembre 2024, a une ambition : "Positionner le secteur funéraire comme un pilier essentiel du service public, en garantissant à chaque famille un accompagnement exemplaire, accessible et respectueux, tout en promouvant l’excellence professionnelle, l’innovation, l’éthique et la responsabilité environnementale et sociale".

Cette ambition repose sur une feuille de route qui s’articule autour de 4 piliers, enrichis d’actions concrètes :

Axe stratégique	Actions prévues
Services aux adhérents	Consolider la boîte à outils de l’adhérent (fiches, guides et mémos, etc.), des webinaires, un observatoire du funéraire, développer les services funéraires animaliers, continuer de déployer l’animation régionale, etc.
Lobbying & influence	Coopération accrue et étroite avec les administrations et les élus aux niveaux national et local, pour contribuer à un écosystème équilibré pour permettre aux OF d’exercer leur mission de service public en obtenant l’harmonisation, la simplification et la dématérialisation des démarches administratives, un schéma directeur des crématoriums, etc.
Attractivité & formation	Déployer un site et une campagne d’attractivité des métiers, améliorer la visibilité des diplômes et la solidité des programmes de formations. Accompagner le comité des jeunes dirigeants.
Image de la profession	Structuration et renforcement de la communication institutionnelle, Comité d’éthique et de la recherche, proactivité auprès des médias.

D’aucuns s’accordent sur le fait que le paysage funéraire s’est profondément transformé en 2025 : frontière entre tradition et innovation, émergence des funérailles participatives, explosion de la demande pour des obsèques personnalisées et écoresponsables, développements technologiques (mémoriaux numériques, plateformes de soutien au deuil).

En effet, la crémation représente désormais plus de 60 % des obsèques, les funérailles laïques et participatives gagnent en popularité, tandis que le recours à des produits à faible empreinte carbone ou biodégradables et à des pratiques plus écologiques s’inscrit dans une tendance forte.

La FNF, en tant que première Fédération patronale du secteur (depuis 1937), est idéalement positionnée pour accompagner ces transformations. Elle intervient sur 2 fronts :

• Professionnalisation interne : par l’accompagnement juridique, la formation (via EFFA) et les comités de travail (RSE, juridique, social) ;

• Représentation extérieure : auprès des pouvoirs publics, des élus, des citoyens avec une communication étayée, documentée et professionnelle.

Par exemple, la publication récente, par la CRAMIF et en partenariat avec les Fédérations professionnelles dont la FNF, d’un Guide de prévention des risques dans le secteur funéraire… La santé physique et mentale en entreprise, la prévention des risques professionnels et la dimension humaine du management sont également au cœur des préoccupations de la Fédération.

En s’appuyant sur des études en cours et à venir, la FNF structure sa réflexion stratégique. Ces travaux sont relayés par ses publications et son site (plus de 2 200 abonnés LinkedIn).

En parallèle, elle promeut et contribue aux innovations législatives (extension des délais d’inhumation/crémation, Kbis temporaire, accord SACEM, circulation JOP2024) et défend les intérêts de ses adhérents via des négociations annuelles (salaires, financement des obsèques, DUERP, accord SMH…).

Le rythme est soutenu : en 2024 seulement, la FNF a mené près de 60 entretiens avec les ministères, administrations centrales (DGCCRF, DGT, DITP…), parlementaires, élus locaux, organismes de l’écosystème (Banque de France, AGIRA, CCSF…).

Cette activité s’ajoute aux Rencontres régionales, aux webinaires, aux campagnes de presse et aux échanges de terrain. Cette mobilisation multidimensionnelle permet à la FNF de peser durablement sur les évolutions réglementaires (financement, délais, accords sociaux) et de maintenir une forte légitimité dans le dialogue avec les pouvoirs publics.

L’offre FNF propose une diversité de services : assistance juridique, sociale, RSE, formation, aide à la gestion. Les webinaires, notes techniques, lettres et flash infos constituent un bouquet d’outils et d’informations pratiques. L’objectif est de tendre vers des expertises plus poussées, avec des ressources internes ou externes.

L’objectif est double : valoriser les métiers du funéraire et préparer les acteurs de demain. Le développement de l’EFFA (École de Formation du Funéraire) et la création d’un comité des jeunes dirigeants visent à structurer une relève engagée, dotée d’un véritable réseau professionnel et d’opportunités de mentorat.

Au-delà du lobbying, l’un des défis sera de rehausser l’image du funéraire. La profession souffre encore de clichés et d’une faible visibilité dans l’opinion publique.

La feuille de route 2025‑2028 prévoit donc :

• Une communication plus proactive ;

• Une nouvelle gouvernance transparente ;

• Une meilleure valorisation des relations avec les élus locaux et nationaux.

L’objectif est clair : rendre fiers les salariés de leur engagement au service des familles, positionner le funéraire comme un métier à la dignité affirmée et renforcer la reconnaissance sociale du secteur.

L’engagement financier a été acté afin de sécuriser les projets stratégiques tout en maintenant la haute qualité des services.

L’Assemblée générale de la FNF du 13 juin 2025 a posé des fondations solides. Avec la transmission entre le président sortant Guillaume Fontaine et le président nouvellement élu Pascal Caton, la Fédération s’ancre dans une ambition et une action collectives. Elle gagne en robustesse interne au bénéfice du rayonnement externe de la profession.

La feuille de route 2025‑2028 dessine une Fédération plus structurée, attentive à ses adhérents, influente auprès des pouvoirs publics, tournée vers la jeunesse et désireuse d’améliorer constamment l’image de la profession. C’est un signal fort pour l’ensemble du secteur funéraire, confronté aux défis de la transition écologique, à l’évolution des pratiques et à une société en quête de rituels plus humains et personnalisés.