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Un jour viendra où une concentration de notre marché risque ou finira par arriver. En 2020 ? Peut-être… Ou plus tard ? En tout cas, telle est notre crainte.

 Udife

Martineau P 2015Un jour viendra où, si on ne réagit pas, un regroupement d’entreprises intégrées ou autres entraînera une modification brutale et durable de la structure économique de notre métier séculaire. Cela pourra entraîner une perte d’autonomie pour les entreprises indépendantes, regroupées ou non sous les enseignes franchisées… et alors un renforcement du pouvoir économique de quelques acteurs importants se concrétisera.
Nous pouvons appeler cela simplement une "concentration", ce genre de regroupement n’est pas spécifique à notre métier, il est coutumier depuis des années dans l’agroalimentaire, la pharmacie, l’électricité, etc. Dans notre profession, la concentration évolue, de manière plus ou moins transparente, depuis des années (bien avant 1970) via le jeu des fusions d’entreprises (fusions-acquisitions), absorptions, apports partiels d’actifs, prises de participation de la part de banques, fonds (fonds de placement, fonds de pension, etc.).

Une vigilance à accroître

Si la financiarisation du funéraire est une réalité, elle est aussi un vrai danger pour les entreprises familiales, il faut en être bien conscient. La concentration va-t-elle demain être pousser à son extrême, aller vers la reconstitution de ce que la presse appelait le "monopole" ou aujourd’hui des "monopoles" ? À notre avis, c’est une vraie question qu’il faut se poser.

Nous assistons à un véritable "Retour vers le futur"

Depuis de nombreuses années, des groupes d’opérateurs ont la velléité de construire de grandes structures commerciales et financières. Cette "recombinaison" espérée du marché funéraire, stratégie utilisée par certaines sociétés pouvant avoir une position importante, notamment sur le marché de la santé - celles-ci voulant couvrir une offre allant de "la crèche aux obsèques" gêneront leurs concurrents qui ne pourront pas s’offrir la même combinaison de services. Alors, devons-nous encore attendre, les bras croisés, un éventuel bouleversement annoncé !

Pour nous, cette "recombinaison" n’est pas une stratégie gagnante, à l’exemple de la téléphonie ou de la télévision. Nous devons rester vigilant pour que cela ne puisse pas se produire. Mettons en place (enfin) une autre stratégie qui aura pour but la remise en cause du business model de ces nouveaux acteurs.

Soyons ambitieux et fiers de nos valeurs, nous en avons les moyens en nous regroupant autour de celles-ci, à l’exemple des enseignes du commerce associé tels que Intersport, Leclerc, Gedimat. Car, si des groupes ont besoin de se concentrer pour continuer à exister, à se stabiliser, voire à progresser, le diagnostic ne s’applique pas de la même façon à tous les acteurs du funéraire.

Les groupements, du moins certains, de commerçants indépendants, tous propriétaires de leurs magasins, se portent bien. Depuis des années, ils grignotent des parts de marché à leurs rivaux intégrés ou franchisés. Mais tout cela n’arrive-t-il pas à une limite ? Alors, quelle solution allez-vous dire ? Eh bien, l’interdépendance dit Michel-Édouard Leclerc : "ce n’est pas une martingale en soi", il faut se fédérer et rejoindre l’acteur le plus dominant du marché que vous jugerez et préférerez en toute objectivité, sans les blabla de tel ou tel diseur de bonnes aventures commerciales.
Vous posez la fameuse question : "Tout seul, je peux aller plus vite (où ?). Ensemble, nous pouvons aller plus loin." L’heure est venue, car un jour viendra où l’on ne pourra plus agir, mais seulement réagir. Alors laissons nos ego à la porte de nos entreprises, agissons en conscience pour que la nouvelle génération profite de nos expériences, ne subissons plus, agissons ensemble, nous avons très largement autant les moyens de le faire que de très grandes structures.

Allons au-devant du marché de demain, affirmons notre empathie sociétale, refusons que les pluri-players nous alimentent, devenons les interlocuteurs privilégiés de nos partenaires banques assureurs, investissons dans des structures d’acquisitions. Devenons collectivement l’outsider qui challenge les acteurs de la concentration".

Le groupe UDIFE est prêt à ouvrir ses portes à tous les acteurs indépendants ou réseaux d’entreprises, à faire bénéficier ces derniers de l’exécution de prestations émanant de notre portefeuille, de partager nos expériences et notre savoir-faire sans réserve.
Devenons ensemble le nouvel "entrant du funéraire, le rapide suiveur". Il est temps de choisir notre place sur notre marché avant de le subir.

Notre positionnement doit traduire un choix :

- Celui de rendre notre offre client plus attractive, plus forte, plus distincte que celle de nos compétiteurs ;
- Nous devons nous démarquer des groupes en créant de la valeur et gagner en efficacité avec un message clair et ciblé, celui du commerce indépendant organisé qui doit devenir très rapidement le nouvel "entrant" qui va emprunter la force de l’entreprenariat indépendant et les effets des groupes intégrés.

Reprenant ainsi l’adage du fondateur de Système U Jean-Claude Jaunais : "Être là aujourd’hui où les autres voudront être demain". Car, après-demain, c’est déjà aujourd’hui !

Philippe Martineau
Directeur général délégué de la SA UDIFE

Résonance n° 157 - Février 2020

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations