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Pour répondre au mieux aux besoins des clients, les entreprises doivent sans cesse anticiper leurs comportements. Et justement, on observe ces dernières années une évolution des tendances funéraires en France. La crémation va-t-elle dépasser l’inhumation en 2030 ?
Les cérémonies religieuses vont-elles devenir marginales par rapport aux cérémonies civiles ? Les columbariums vont-ils être abandonnés au profit de la répartition des cendres ? C’est ce que nous avons tenté de savoir en questionnant plus de 100 000 familles et professionnels du Web depuis 2015. Aujourd’hui, nous vous livrons - en images - les résultats de cette étude.

Quelques explications méthodologiques

Ce mois-ci, nous vous présentons une étude prédictive afin de vous apporter un éclairage sur la façon dont les pompes funèbres anticipent les futurs comportements des familles. On le sait bien, par définition, le futur est impossible à anticiper. Pourtant, pour ce qui est du funéraire, on peut d’ores et déjà prévoir certaines tendances. Dans notre article, nous allons aborder quatre thématiques :
• La cérémonie ;
• Crémation versus inhumation ;
• La crémation et le futur des cendres ;
• L’inhumation.

Pour rassembler les informations sur lesquelles nous avons fondé notre étude, nous avons procédé en deux étapes :

1. Les familles sur Internet

Depuis 2015, nous compilons différentes données afin de fournir une perspective sur notre historique. Nos informations (plus de 100 000 familles) sont représentatives des personnes qui vont sur Internet ; en ce sens, elles sont un peu incomplètes puisqu’elles concernent uniquement les utilisateurs du Web, mais elles peuvent nous éclairer sur les éventuels futurs comportements des familles.

2. Les professionnels du funéraire

Au cours des dernières années, nous avons lancé à plusieurs reprises de grandes campagnes de questionnement à l’intention des professionnels du secteur du funéraire. Nous leur avons posé plusieurs questions afin de compléter nos analyses par l’étude du point de vue et du ressenti de connaisseurs experts des grandes tendances du funéraire. Nous nous sommes notamment appuyés sur une étude réalisée, en avril 2022, grâce à laquelle nous avons récupéré une centaine de retours de la part des professionnels.

I. Qui s’occupe des obsèques ?

Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à la prise en charge des obsèques par les familles. Nous leur avons donc demandé quels proches du défunt (famille, ami, connaissance, etc.) s’occupent le plus souvent de l’organisation des obsèques. Voici les résultats obtenus :

Qui soccupe des obsèques
Comment analyser ce graphique ?

Ce sont principalement les enfants qui prennent en charge l'organisation des obsèques avec une légère supériorité pour les filles. À noter que dans notre analyse les conjoints sont clairement sous-représentés car encore une fois, notre panel n'est pas représentatif de toutes les familles mais uniquement de celles qui utilisent Internet. Or, les conjoints sont le plus souvent très âgés et ne vont pas encore sur Internet.

II. Quelle place pour les cérémonies ?

Deuxième point de notre étude : l’évolution du recours aux cérémonies funéraires.

Les familles souhaitent elles une cérémonie
La cérémonie reste une demande pour plus de 2/3 des familles. Ce taux est forcément très variable selon le département et change en fonction des milieux (urbain ou rural).

Comment évoluent ces taux ces dernières années ?

Ci-contre, un graphique qui illustre l'évolution des différents choix de cérémonie funéraire (civile, religieuse, aucune) :

Evolution de la répartition concernant les choix de cérémonie
Comment analyser ces graphiques ?

Nous assistons de manière logique à un recul progressif de la part religieuse dans les obsèques, ce qui reflète la sécularisation de la société française. 2020 a été par nature une année anormale avec une forte augmentation de l’absence de cérémonie du fait des contraintes sanitaires. Pour preuve, en 2021, nous revenons sur les chiffres de 2019. Ainsi, la cérémonie reste choisie par 2/3 des familles mais avec une plus forte présence des cérémonies civiles au détriment des cérémonies religieuses.

Cérémonie civile vs religieuse : comment vont évoluer les choix des familles ?

D’après notre sondage, les professionnels du funéraire estiment que la proportion de cérémonies civiles en 2022 va atteindre 41 % en moyenne.

Projection du taux de cérémonie civile en 2030
En 2030, ce taux grimpe considérablement : les professionnels pensent en effet que 57 % des cérémonies organisées seront civiles.

III. Quel type d'enterrement est préféré par les familles : crémation ou inhumation ?

Avec l’importante progression de la crémation ces derniers temps, nous avons voulu savoir si cette tendance émergente allait se poursuivre dans les années à venir et, surtout, si son taux de progression allait continuer à grimper de manière importante ou bien finir par se stabiliser. Voici les résultats de notre enquête :

Quel type denterrement souhaitent les familles
Il ressort clairement de ce graphique que les familles sur Internet font plus de demandes de crémation que d'inhumation. Il faut avoir en tête que le taux de crémation en 2022 est de 42 %, soit une augmentation de 1 % chaque année depuis quelques années.

Evolution de la répartition entre inhumation versus crémation
Comment analyser ce graphique ?

En effet, si on regarde l'évolution de ce taux sur nos demandes des familles, en dehors de 2018, nous avons une augmentation continue de celui-ci avec tout de même une stabilisation proche des 60 %.

Quel sera le taux de crémation en 2030 ?

Dans notre sondage, les professionnels du funéraire ont estimé que près de 63 % des obsèques organisées seront des crémations.

Projection du taux de crémation en 2030
IV. Quel futur pour les cendres ?

En France, il existe plusieurs options en ce qui concerne l’avenir des cendres d’un défunt : la dispersion, la mise en columbarium, le scellement en caveau... Nous nous sommes donc intéressés à la part actuelle de chacune de ces possibilités :

Que souhaite faire la famille avec les cendres
Attention, ces données doivent être prises précautionneusement : comme nous nous concentrons sur des demandes effectuées via Internet, il faut bien garder à l'esprit que les familles sont au démarrage de leur processus d'organisation des obsèques : elles sont souvent dans l’inconnu en ce qui concerne l’avenir des cendres.

Comment analyser ce graphique ?

La dispersion représente la majorité des demandes des internautes. Le sondage devrait nous permettre de confronter ces chiffres qui clairement démontrent que le columbarium est finalement peu évoqué spontanément ; c'est l'entreprise de pompes funèbres qui explique son fonctionnement.

Comment ces taux évoluent-ils ?

Evolution de la répartition concernant la nature des cendres
Comment comprendre ce graphique ?

Il n'y a pas vraiment de tendance à part davantage de scellement d’urnes en 2021.

Projection du taux de dispersion des cendres en 2030
À noter que les professionnels du funéraire estiment qu’en 2022, le taux de dispersion des cendres va grimper à 38 % en moyenne, jusqu’à atteindre 54 % en 2030.

V. De quels équipements disposent les familles lors d'une inhumation ?

Dernier volet de notre étude : les équipements funéraires. Nous avons voulu savoir le taux de personnes qui doivent faire face aux obsèques d’un proche en ayant déjà - ou pas - une concession ou un monument funéraire disponible. Voici les résultats en image :

Lors dune inhumation de quoi dispose la famille 2
Sur ce sujet, il faut prendre en compte le fait que les familles ne sont pas toujours au courant de cette information dans la suite immédiate du décès de leur proche. C'est un point essentiel que les pompes funèbres doivent identifier. D’après leur expérience en tant que professionnels du funéraire, les experts que nous avons interrogés estiment qu’actuellement, 40 % des familles n’ont pas de concession lors de l’organisation des obsèques.

Conclusion et nouvelles perspectives

Le mouvement amorcé ces dernières années tend à se confirmer : la crémation prend de plus en plus d’importance, au point que, si la tendance se poursuit, la crémation pourrait d’ici quelques années devenir majoritaire face à l’inhumation. De même, les cérémonies civiles prennent le pas sur les religieuses.

En filigrane de notre étude, ce qui ressort le plus est un intérêt de plus en plus marqué pour la personnalisation des obsèques. Désormais, le recours à Internet incite les pompes funèbres à devenir de plus en plus compétitives, en proposant aux familles de devenir actrices des obsèques de leur proche. Pour cela, elles diversifient de plus en plus leurs offres pour répondre toujours mieux aux demandes des familles, qui souhaitent des obsèques uniques - à l'image de leur proche disparu. Il s'agit donc là d'une tendance à suivre de près !

Prenez soin de vous et de vos proches,
 
Charles Simpson
Fondateur de Meilleures Pompes Funèbres

Résonance n° 179 - Avril 2022

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations