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Groupement d’intérêt économique destiné aux opérateurs funéraires indépendants, le GOFI a pour vocation de rendre audibles ces derniers auprès des groupes bancaires et d’assurances. En gestation depuis plus d’une année avant un lancement officiel le 25 avril dernier, au Mans, l’objectif du GOFI est, aujourd’hui, de rassembler un maximum d’opérateurs indépendants afin de représenter, à plus ou moins court terme, une masse de plus de 600 points de vente. Un seuil minimum pour être crédible auprès des Banques/assurances, suivant Thierry de Montgon, directeur général du GOFI.

 GOFI

Aujourd’hui, un peu plus d’un mois après le lancement du Groupement, nous sommes allés à la rencontre des premiers "OFI" afin d’en savoir plus sur leurs attentes et autres motivations. Agnès Bourson, Pompes Funèbres Marbrerie Bourson et Fils, Gouvieux (60), Yves Sportes, MPFP Sportes, Paris (75), ont bien voulu répondre à nos questions et Rodolphe Epineau, président de région, départements 04-05-06-83.
 
Résonance : Vous avez rejoint le GOFI… Que représente ce Groupement à vos yeux, et quelles ont été vos principales motivations ?

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Agnès Bourson.

Agnès Bourson : Le GOFI est une occasion de faire entendre notre voix et de fédérer des entreprises qui sont la plupart du temps familiales. L’adhésion au GOFI n’impose pas de contrainte d’achat ni de volume d’affaire, on reste maître chez soi. Le montant de la cotisation n’est pas si élevé en comparaison du potentiel de convois, et il n’y aura pas de redevance de délégation.

Yves Sportes : Le GOFI représente un nouvel allié pour les pompes funèbres indépendantes. Beaucoup d’opérateurs funéraires vont rejoindre ce groupement, car c’est un besoin de plus en plus pressant. Aujourd’hui, nous n’avons personne pour échanger de manière crédible avec les grandes institutions partenaires du monde funéraire (banques, mutuelles, assurances).
Dans quelques mois, lorsque le travail d’union du GOFI sera terminé, nous représenterons une organisation nationale, présente dans tous les départements de France. Les 600 points de vente seront vite atteints et dépassés, notre GOFI va devenir n° 1. C’est mathématique, il suffit de compter le nombre d’indépendants.

Rodolphe Epineau : Lorsque le GOFI m’a été présenté, j’ai tout de suite réalisé que cette alternative nous permettrait enfin de répondre à nos préoccupations en matière de prévoyance. En effet, comme la majorité de mes confrères, j’étais très inquiet concernant notre avenir. Le GOFI nous ouvre des opportunités auxquelles il nous aurait été impossible de prétendre en restant isolés.

R : Sur l’ensemble des contrats obsèques que vous traitiez jusque-là, combien étaient issus des banques/assurances, et quels espoirs placez-vous dans le GOFI ?

AB : Nous en avons assez peu (moins d'un par mois en moyenne). Représentant 60 % du marché du funéraire, les OFI ne sont pourtant pas les interlocuteurs privilégiés des banques/assurances. La mise en place du GOFI, avec tous les ajustements liés au démarrage, fait déjà couler beaucoup d’encre, et suscite beaucoup de questions. Quand il aura atteint sa vitesse de croisière, il va bousculer les modèles en place. Ce sera une petite révolution en faveur des OFI.

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Yves Sportes.

YS : La quasi-totalité de nos contrats obsèques traités proviennent des familles qui avaient souscrit directement le contrat dans l’une de nos agences. Je ne pronostique rien sur les résultats du GOFI. Je ne suis pas compétent pour cela. Ce que je peux affirmer, c’est qu’il y aura un retour positif sur les retombées en prévoyance funéraire. D’autre part, tous les moyens d’action pour rivaliser avec les groupes funéraires sont bons à prendre. Le GOFI en est un, et un bon.

RE : Le volume est très faible à ce jour. Mais cela n’est rien si on se projette dans l’avenir. Avec l’évolution des contrats souscrits chez les banquiers et les assureurs ainsi que la politique de certains groupes nous aurions été inéluctablement écartés d’une grande partie des convois. En nous unissant au travers de GOFI, nous allons pouvoir défendre nos valeurs et notre "savoir-faire". L’esprit d’indépendance retrouve son sens et ce Groupement nous redonne espoir.

R : Pour être audible, le GOFI doit rapidement représenter plus de 600 points de vente… la force du nombre faisant foi. Que diriez-vous à vos confrères pour les encourager à rejoindre le Groupement ?

AB : Le risque est minime par rapport à l’investissement et aux gains attendus. Si on ne fait rien, de toute façon, on est en danger. Le GOFI a au moins le mérite d’essayer, et de nous permettre de ne pas subir.

YS : Je ne peux pas imaginer qu’un confrère ait besoin d’encouragements pour rejoindre cette dynamique puissante lancée par le GOFI. Celui-ci est une évidence, une opportunité, un souffle, une arme pour le futur. Si vous offrez un cadeau à quelqu’un, avez-vous besoin de l’encourager pour l’accepter ?

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Rodolphe Epineau.

RE : Notre rôle de président de région est très important. Il faut continuer à communiquer sur le sujet ; les premiers contacts montrent qu’une grande majorité des OFI sont motivés pour nous rejoindre mais il faut concrétiser cet engagement au travers de nos réunions. Notre crédibilité dépend principalement de notre mobilisation.

R : Pour conclure, l’adhésion au GOFI est tout de même soumise à certaines règles, notamment au regard de l’éthique et du professionnalisme du futur adhérent. Selon vous, quelles doivent être les principales qualités d’un "OFI" pour qu’il y ait une vraie cohésion au sein de ce GIE ?

AB : La plupart des OFI travaillent déjà suivant des critères de proximité, d’écoute et d’accompagnement des familles en deuil. Ceux qui n’ont pas ces valeurs de travail, soit s’excluront d’eux-mêmes, soit feront l’effort nécessaire d’ajustement pour intégrer le GOFI. Le critère de qualité et de disponibilité sont aussi important que le tarif, c’est un tout.

YS : Chaque OFI doit penser global et être patient. L’erreur serait à court et moyen terme de comparer les retombées des actions du GOFI entre son agence et celle du confrère. La réussite de l’opération est de transférer un maximum de contrats obsèques vers le GOFI. Cela provoquera un effet boule de neige, et tous les indépendants en profiteront à moyen et long terme.
Pour la qualité : je suis rassuré sur ce plan. La force des OFI, c’est que chaque entrepreneur gère une cellule à taille humaine, vit le terrain et connaît son métier. Nous sommes naturellement tenus à une qualité de service pour nous démarquer des groupes mais aussi – pour beaucoup d’entre nous – pour continuer à honorer le nom de l’enseigne familiale. Qui d’autre que nous pour décrocher le téléphone à 23 h 30 et accueillir une famille un dimanche soir ?

RE : Les valeurs morales et opérationnelles défendues par les OFI sont les principales qualités qui peuvent nous démarquer. Le service, la proximité et l’écoute doivent être notre fer de lance. Notre point fort est que l’esprit décisionnaire est au cœur de l’activité. Nous pouvons réagir en temps réel et nous adapter aux souhaits des familles.

Steve La Richarderie

Résonance n°141 - Juin 2018

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