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Groupement d’intérêt économique destiné aux opérateurs funéraires indépendants, le GOFI a pour vocation de rendre audibles ces derniers auprès des groupes bancaires et d’assurances. L’objectif du GOFI est de rassembler un maximum d’opérateurs indépendants afin de représenter, à plus ou moins court terme, une masse de plus de 600 points de vente. Un seuil minimum pour être crédible auprès des banques/assurances, suivant Thierry de Montgon, directeur général du GOFI (suite).

 GOFI

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Sonia Fontan-Ambit.

Nous poursuivons nos rencontres des premiers "OFI" afin d’en savoir plus sur leurs attentes et autres motivations. Aujourd’hui, c’est Sonia Fontan-Ambit de la SARL Fontan à Tarbes (65) qui nous en parle.

Résonance : Vous avez rejoint le GOFI… Que représente ce Groupement à vos yeux, et quelles ont été vos principales motivations ?

Sonia Fontan-Ambit : Tout d’abord, le GOFI m’a été présenté par des personnes de confiance, qui travaillent au quotidien avec des OFI et qui connaissent nos difficultés ainsi que notre engagement au sein de nos entreprises, pour la plupart familiales. Le GOFI est pour moi, l’opportunité, enfin, de se réunir sous la même bannière. En effet, mon entreprise qui a vu le jour il y a 150 ans et dont je représente avec mon frère la 6e génération se bat depuis des années afin de faire perdurer l’héritage de nos ancêtres et d’essayer d’être à la hauteur de ce qui nous a été transmis.

Le GOFI a pour condition première de respecter l’identité de chaque OFI et son indépendance. Il n’est pas question de franchise, de centrale d’achat ou de référencement. Nous sommes les acteurs et les décideurs. Le GOFI c’est simplement des opérateurs funéraires indépendants qui se regroupent pour lutter contre une évolution marquante qui voit les contrats obsèques orienter les convois de manière préférentielle vers des groupes financiers dont les OFI sont exclus.

R : Sur l’ensemble des contrats obsèques que vous traitiez jusque-là, combien étaient issus des banques/assurances, et quels espoirs placez-vous dans le GOFI ?

SF-A : Nous avons tout de même une part importante de contrats obsèques qui proviennent des banques et des assurances. Personnellement, je me heurte souvent à la prédominance des partenariats avec de grands groupes d’opérateurs funéraires non indépendants. Et je constate, que dans le cadre de ces partenariats, les familles, même si elles sont libres, sont fortement conseillées et orientées.

Le GOFI nous offre donc la possibilité de parler d’une seule voix et surtout de prouver aux banques et assurances qu’ils doivent tenir compte des indépendants car nous proposons un autre service de par nos structures familiales. Je pense que la quasi-totalité des opérateurs funéraires indépendants offre des services de qualité qui s’inscrivent dans de véritables relations humaines. Je dis souvent qu’au terme "entreprise", je préfère le terme "maison" car il décrit bien le "plus" que nous apportons aux familles.

R : Pour être audible, le GOFI doit rapidement représenter plus de 600 points de vente… la force du nombre faisant foi. Que diriez-vous à vos confrères pour les encourager à rejoindre le Groupement ?

SF-A : Je pense que cette belle opportunité a le mérite d’être portée par de belles idées. Nous sommes 24h/24 7 jours sur 7 dans notre métier. Nous n’avons pas toujours le temps de gérer certaines questions logistiques que nous devrions prendre le temps de traiter. Moi-même, j’ai tenté de créer des partenariats avec certaines banques ou assurances… mais je suis Sonia Fontan à Tarbes et non une grosse enseigne nationale.

Le GOFI nous permet de faire entendre notre voix et de mettre en avant un aspect essentiel de notre métier qui ne se situe pas dans les chiffres, le rendement etc. mais dans l’humain. Car quelle plus belle satisfaction que d’être remerciée par une famille endeuillée pour l’avoir accompagnée avec humanité, soutien et professionnalisme. C’est ce qui doit primer et ce que le GOFI va mettre en avant.

R : Pour conclure, l’adhésion au GOFI est tout de même soumise à certaines règles, notamment au regard de l’éthique et du professionnalisme du futur adhérent. Selon vous, quelles doivent être les principales qualités d’un "OFI" pour qu’il y ait une vraie cohésion au sein du Groupement ?

SF-A : Je l’ai souvent évoqué, mais les valeurs essentielles pour faire ce métier sont les valeurs humaines. Il est essentiel d’envisager notre métier avec éthique et humanité. Nous sommes confrontés tous les jours à des situations difficiles, à des blessures et des douleurs... Certes c’est un métier et même un commerce. Mais en contrepartie, notre engagement auprès des familles est total. Nous accompagnons, nous écoutons et nous anticipons sur les besoins des familles tout en restant à notre place. C’est un métier de cœur et je me dis souvent que je fais ce que je voudrais que l’on fasse pour moi dans la même situation de deuil.

Steve La Richarderie

Résonance n° 142 - Juillet 2018

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