Pensé comme un "livret de famille" dédié aux sépultures, le livret de concession centralise toutes les informations essentielles liées à une tombe : ayants droit, renouvellements, inhumations, travaux… Déjà adopté par plus de la moitié des départements, il s’impose comme un repère précieux pour les familles, un gain de temps pour les pompes funèbres et un atout pour les communes en matière de gestion de cimetière. Rencontre avec Gautier Caton, son créateur…

Résonance : Monsieur Caton, qu’est-ce que le livret de concession ?
Gautier Caton : C’est un document papier pensé comme un livret de famille, mais dédié aux sépultures. Il centralise toutes les informations : ayants droit, renouvellements, inhumations, travaux, coordonnées des concessionnaires… Autant de données souvent éparses, parfois introuvables, que nous avons regroupées dans un support unique, simple et transmissible. Pour les familles, c’est un repère. Pour les professionnels, c’est un outil de travail fiable.
R : Pourquoi cette innovation est-elle devenue indispensable ?
GC : Parce que la gestion des concessions est un problème ancien et récurrent. À la Toussaint, notamment, les familles découvrent parfois qu’une procédure de reprise a été lancée faute de coordonnées valides. C’est toujours un choc. Le livret de concession évite ces situations en incitant les familles à tenir leurs informations à jour et en donnant aux communes un interlocuteur identifié. On prévient ainsi des conflits, des coûts inutiles, et surtout des drames humains.
R : Comment est née l’idée ?
GC : D’une observation de terrain. Dans nos agences, nous avons constaté à quel point les familles étaient perdues face à la question des concessions. Nous avons alors associé des communes, des conseillers funéraires et des familles à une réflexion commune. Le résultat, c’est ce livret : un outil qui répond à un besoin réel, concret et partagé par tous les acteurs du funéraire.
R : Comment est-il remis aux familles ?
GC : Le plus souvent lors d’une inhumation, qu’il s’agisse d’une nouvelle concession ou d’une concession existante. Mais il peut aussi être proposé à l’occasion d’un renouvellement ou de travaux. C’est un moment privilégié pour remettre de l’ordre et repartir sur de bonnes bases. Le livret peut être enrichi au fil du temps : dates importantes, ayants droit, interventions… C’est un document "vivant".


R : Quels bénéfices pour les familles ?
GC : Elles gagnent en sérénité. Tout est consigné dans un support unique, consultable à tout moment et transmissible aux générations suivantes. Cela évite de devoir chercher des papiers dispersés ou de se heurter à des informations manquantes. Dans des familles recomposées, où les transmissions sont parfois complexes, le livret devient un outil de clarté et de paix. Et surtout, il évite le pire : apprendre trop tard que la sépulture familiale a été relevée faute de contact.
R : Et pour les communes ?
GC : Les municipalités sont en première ligne dans la gestion des cimetières. Quand elles ne disposent pas des coordonnées actualisées des concessionnaires, elles doivent lancer des procédures longues et coûteuses. Le livret change la donne : il responsabilise les familles, sécurise le suivi et fait gagner un temps précieux aux services. Avec des livrets bien tenus, les relevages non désirés se feront de plus en plus rares. Il est donc dans l’intérêt "bien compris" des communes de remettre un livret de concession à chaque concessionnaire.
R : Quels avantages concrets pour les pompes funèbres ?
GC : Ils sont multiples. D’abord, un gain de temps et d’efficacité : le conseiller dispose d’informations claires, sans avoir à fouiller ni à envoyer une équipe vérifier sur place. Ensuite, c’est un service différenciant : offrir gratuitement un livret personnalisé avec le logo de l’entreprise renforce la relation de confiance. Les familles le gardent précieusement des décennies, avec le nom de l’opérateur discrètement en couverture. Enfin, c’est un signe de modernité et d’attention qui valorise l’image de l’entreprise.


R : Quel est l’accueil des familles ?
GC : Excellent. Beaucoup parlent de "soulagement" quand elles découvrent le livret. Elles comprennent immédiatement son utilité. Pour un public souvent âgé, le support papier est rassurant : tangible, transmissible, durable. Les retours sont unanimes : ce document simple leur enlève un poids et leur évite de mauvaises surprises. C’est aussi un objet de mémoire, conçu pour durer et traverser les générations.
R : Quel est l’état de la diffusion aujourd’hui ?
GC : Le succès a été immédiat avec plus de 14 000 livrets distribués en 5 mois seulement sur plus de la moitié des départements français sont déjà équipés. Les familles en parlent, les communes s’y intéressent, et les pompes funèbres qui l’ont adopté constatent un vrai retour positif. C’est une dynamique nationale qui s’installe : nous recevons chaque semaine de nouvelles commandes (voir carte des départements dotés). C’est la preuve que cette innovation, pourtant simple, répond à une attente forte.
R : Comment se le procurer et à quel prix ?
G.C. : Le livret est disponible sur le site de Concessions de France. Pompes funèbres et communes peuvent le commander en ligne, avec personnalisation de la couverture à leur logo. Les volumes s’adaptent aux besoins, de 50 à 2 000 exemplaires. Nous avons volontairement fixé un prix accessible pour qu’aucun professionnel ne soit exclu. L’objectif est clair : que chaque concession en France soit demain associée à un livret.
Résonance n° 220 - Octobre 2025
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :