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Lock-Rodde

Annoncée en novembre 2011, lors du salon FUNERAIRE PARIS 2011 au Bourget, l'École des Techniques de Cimetière de France (ETCF) a été mise en place tout au long de l'année 2012 pour accueillir les premiers stagiaires en novembre de cette même année. À l'aube de l'inauguration de l'ETCF (le 15 février 2013), nous avons pu interroger Loïck Rodde, président-directeur général et fondateur de Point Funéplus, sur les motivations et les enjeux de cette nouvelle formation...


Résonance : Monsieur Rodde, d'où vient le concept de l'ETCF ?
 
Loïck Rodde : Depuis toujours la profession s'est constamment plainte de la difficulté de recruter  du personnel compétent pour les travaux de cimetière, faute de formation adéquate.
La filière professionnelle a continuellement formé des tailleurs de pierre, des scieurs, des polisseurs et des graveurs, mais jamais des ouvriers travaillant dans les cimetières… Ainsi, les marbriers formaient et forment encore de nos jours leur personnel "sur le tas".
J'avais entendu parler d'un centre de formation aux métiers du funéraire, qui se trouvait en Allemagne. Point Funéplus organise régulièrement des voyages d'étude et il aura fallu un de ces voyages, dont l'organisation a été largement facilitée par les Ets Strassacker, que nous avons visités à cette occasion, pour découvrir ce qu'avaient fait nos amis allemands en matière de formation professionnelle.
Les participants à ce déplacement ont été "épatés" de la performance de ce centre de formation et en particulier dans le domaine du cimetière. Et c'est ainsi que je me suis donné pour mission d'offrir aux professionnels français un outil de même niveau, spécialisé dans les travaux de cimetière.
 
R : Quels en sont les buts ?
 
LR : D'abord, et c'est évident, notre volonté c'est de former du personnel compétent !
C'est aussi d'aider les entreprises dans leur recrutement. Aujourd'hui, il est impossible de trouver du personnel formé et a fortiori correctement formé. L’ETCF offre la possibilité d’une formation complète à une personne de A à Z dans le cadre d'un contrat de professionnalisation, avec à la clé des Certificats d'Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES), mini-pelle et grue auxiliaire, brevet de secourisme du travail avec la possibilité, en option, de passer le permis de conduire ou de perfectionner une personne au travers de modules à choisir "à la carte".
 
Un de nos buts aussi est de changer les mentalités. Il faut cesser de considérer les travaux techniques comme le parent pauvre de l'emploi. C'est pourquoi nous consacrons dans le cursus de formation une large place à la réglementation funéraire et la connaissance de la psychologie du deuil.
 
Enfin, au plan de la conscience professionnelle, indépendamment des travaux de neuf exécutés au risque de l'entreprise, les familles en deuil nous confient leurs tombes, que nous ouvrons, démontons, refermons, etc. Il est absolument nécessaire de leur restituer des sépultures en parfait état, quel que soit l'âge et l'architecture du monument. Une main-d’œuvre spécialisée est dans bien des cas nécessaire pour mener à bien ce type de travaux... Tout ne se fait pas à la grue !
 
R : Comment l'ETCF fonctionne-t-elle ? 


 

LR : L'ETCF est née du partenariat entre Point Funéplus, qui a la connaissance du secteur funéraire, et les Ets. Marionneau Formations, qui ont les équipements et les compétences techniques.
C'est de cette complémentarité qu'est née l'ETCF. Ainsi le cimetière pédagogique existe parce que Marionneau Formations a, outre des pistes poids lourds, un centre de formation spécialement réservé aux Travaux Publics (TP). C'est dans cet espace de 13 ha qu'est situé le cimetière école.
 
Point Funéplus est le maître d’œuvre de cette formation et se charge de l'organisation, des dossiers d'aide, etc. et les sessions sont organisées conjointement avec Marionneau Formations. Nous avons fait le choix d'une structure légère pour diminuer au maximum les frais.
 
R : Comment l'ETCF fonctionne-t-elle ? Quels sont les profils des stagiaires ? Est-elle ouverte à tous ? 


 

LR : Point Funéplus est un groupement d'entreprises funéraires, mais aussi a le souci - ce qui est rare - de la filière professionnelle, c'est la raison pour laquelle cette formation est ouverte à tous les professionnels et aussi aux demandeurs d'emploi. Toutefois, les affiliés du groupement bénéficient de conditions particulières.


R : Vous, Loïck Rodde, vous avez déjà fait parler de vous dans la profession pour vos initiatives et vos innovations. Pensez-vous vous arrêter là ?


 

LR : C'est parce que j'apprécie beaucoup les activités liées au funéraire, que ce soit pompes funèbres ou marbrerie, que j'ai envie de faire avancer la profession. Il y a bien longtemps, la revue le Mausolée faisait paraître plusieurs fois par an un dessin de monument qui était une de mes créations à disposition de tout le monde, puis j'ai organisé des jumelages lycée / entreprises qui m'ont valu l'honneur des nationaux.
 
Point Funéplus, dont la date de création remonte à 1987, est l'aïeul des groupements funéraires français, était présent au premier salon du Bourget, aujourd’hui, il innove avec la constitution de l’ETCF, demain ?…
C'est une continuité. L'équipe qui m'entoure ne manque pas d'idées : "Qui se ressemble s'assemble !".

Point Funéplus n'a pas fini de réserver des surprises.


Propos recueillis par
Résonance

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations