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La thanatopraxie, qui est à différencier de l’embaumement égyptien, est née en Europe dans le courant du XIXe siècle. Aussi appelée "embaumement moderne ou artériel", cette technique a d’abord été développée pour la conservation des corps dans le cadre de travaux d’anatomie, avant d’être utilisée par les services de pompes funèbres. Aux États-Unis, la guerre de Sécession fut décisive pour l’essor de la thanatopraxie. En effet, les soldats morts loin de leur domicile furent conservés pour y être rapatriés. Cette technique se généralisa et ne permettra plus uniquement une simple conservation, mais également une présentation esthétique optimisée. En Europe continentale, la thanatopraxie a connu son avènement dans les années 60, et elle s’est largement généralisée ces 60 dernières années.


L’injection de produits chimiques, principalement de formaldéhyde, est communément utilisée avec efficience. C’est justement ce composé chimique qui, aujourd’hui, nous donne à réfléchir. En effet, est-il encore opportun d’utiliser cette technique dans notre société avec les enjeux environnementaux de notre époque ? Les housses d’ensevelissement sont biodégradables, les herbicides ont été abandonnés au profit du désherbage manuel ou de la végétalisation des cimetières.

Les corps ayant reçu des soins de thanatopraxie se décomposent-ils encore ? La thanatopraxie est-elle contre-indiquée pour la crémation ? Peu d’études tentent de répondre à ces questions, et le mot "formol" utilisé par le thanatopracteur coupe court à tout débat : "Le formol, ça pollue." Mais qu’en est-il de la balance entre avantages et inconvénients pour la salubrité publique et le travail de deuil des familles ?

La thanatopraxie Aspect légal

Les "soins de thanatopraxie" ou "soins de conservation", considérés équivalents en France, sont légalement définis par l’art. L. 2223-19-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) comme les soins ayant "pour finalité de retarder la thanatomorphose et la dégradation du corps, par drainage des liquides et des gaz qu’il contient et par injection d’un produit biocide".

Le cadre légal étant posé, nous pouvons désormais nous concentrer sur la technique de conservation.

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Aspect technique

Dans la pratique, "la thanatopraxie consiste en l’injection intra-artérielle d’un fluide avec ou sans formol, le drainage du sang par le système veineux et la ponction des cavités, ces actions ayant pour but de ralentir la dégradation du corps le temps de son exposition en chambre funéraire et/ou de son rapatriement".(1)

L’injection est faite via le système artériel, fréquemment par les artères carotides/brachiales/fémorales. Le drainage, quant à lui, est effectué par la veine jugulaire et/ou l’oreillette droite du cœur. Les cavités abdominale et thoracique sont habituellement ponctionnées, et un fluide de cavité y est introduit. Tous les déchets biologiques ou entrés en contact avec des matières biologiques résultant du soin sont placés en container prévu à cet effet (aussi appelé "DASRI") et éliminés par un collecteur agréé.

La thanatopraxie a trois raisons d’être :
1. L’hygiène : préserver la salubrité publique. 
2. La préservation : retarder le processus de décomposition. 
3. La présentation : restaurer l’apparence de vie. 

Elle permet, ainsi, la présentation du défunt à sa famille dans les meilleures conditions qui soient ; à savoir, les traits détendus donnant l’apparence du sommeil, le teint naturel et l’absence d’odeurs déplaisantes. Par ailleurs, elle permettra l’assurance d’une hygiène parfaite.
 
La thanatopraxie permet donc d’effacer les stigmates de la mort afin de placer le défunt dans une situation acceptée, c’est-à-dire une personne qui dort. La mort est souvent comparée au sommeil. Dès lors, il est de coutume d’entendre : "Il a eu une belle mort, il est parti dans son sommeil." Il est commun dans nos régions de présenter le défunt à la famille, et cette présentation fait partie intégrante du rituel traditionnel funéraire communément accepté.

Cette présentation du corps permet à la famille d’accepter le décès. Il faut "le voir pour le croire". Ceci est d’ailleurs problématique pour les personnes décédées inopinément pour lesquelles la famille n’a pas eu le temps de se préparer à cette perte. Manu Keirse, dans son livre "Faire son deuil, vivre un chagrin"(2), exprime très bien l’importance de cette présentation du défunt à la famille. Et dans les morts les plus traumatiques, il conseille "de préparer convenablement le corps afin qu’il puisse être montré", car "l’imagination est souvent pire que la réalité".

Il est indéniable que le fait de voir le défunt permet de faciliter le processus de deuil en permettant l’acceptation. Actuellement, de nombreuses personnes souffrent de ne pas avoir pu dire au revoir à leurs proches dans le contexte de la Covid-19. La thanatopraxie est souvent la seule possibilité pour de nombreuses familles de revoir leurs défunts, car elle offre une solution sanitaire permettant de stabiliser les corps et de pratiquer certains travaux de restauration.

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Le fluide de thanatopraxie

Le fluide de thanatopraxie est la clef d’un soin réussi. Il est acheté concentré et dilué comme il convient par le praticien, ce dernier adaptant le dosage de son fluide en fonction des cas rencontrés. Ainsi, il augmentera sa concentration pour des cas œdémateux, en état de décomposition ou la diminuera pour les corps de personnes jeunes ou les corps déshydratés…

Ainsi, la capacité et la maitrise du praticien pour modifier la concentration des fluides artériels garantira le succès du soin.

Les thanatopracteurs ont longtemps péché par excès en "sursaturant" les défunts dans le but de garantir la conservation. Cette pratique archaïque était due à la faible performance des fluides. Aujourd’hui, ces derniers étant développés pour optimiser leur diffusion dans le corps, ils autorisent un recours moindre au fluide et sa substance active : le formaldéhyde. De fait, l’usage modéré du formaldéhyde a un impact direct sur la conservation du corps dans le temps et, à terme, sa décomposition.

Le formaldéhyde

Le formaldéhyde est la dernière molécule efficace qui est encore disponible ; la directive européenne REACH(3) sur les produits biocides ayant élagué notre gamme de substances actives. Il est important de faire la distinction entre le formaldéhyde (qui est un gaz soluble dans l’eau), le formol (qui est une solution de 37 % de ce gaz dans de l’eau), et le paraformaldéhyde (qui est une poudre résultant de la précipitation du formol). Cette distinction est extrêmement importante pour la suite, car formaldéhyde et écologie sont deux mots aux antipodes.

"Qu’injectez-vous dans les défunts" ? est une question fréquemment posée. Cela pourrait paraître fantasque de répondre "de l’eau" ; mais, en réalité, ça ne l’est pas tant que cela… En voici la démonstration : pour conserver un corps standard, nous travaillons souvent à une concentration moyenne de 1,5 %. Ce pourcentage correspondant à la concentration en formol, et non en formaldéhyde.

Si l’on prend une bouteille de fluide artériel concentré d’index 30, cela correspond à 30 % de formol, soit 10,9 % de formaldéhyde. Ce qui signifie que nous avons en réalité une concentration en formaldéhyde de 0,545 %. Sur l’injection moyenne de 5 litres de fluide dilué, nous injectons en réalité 27,25 ml (21,8 g) de formaldéhyde.

À cela, il faut ajouter 0,5 l de fluide de cavité index 24, soit 43,5 ml (34,8 g) de formaldéhyde. Ainsi, pour un soin de thanatopraxie "classique", on injecte 70,75 ml (56,6 g) de formaldéhyde.

Du point de vue environnemental, on pourrait considérer que cette injection de 70 ml de formaldéhyde, dans le cas d’une inhumation, n’est pas très écologique ? Non… et pourtant ! Dans les faits, la présence de formaldéhyde, après injection, est quasi nul. Pour comprendre cela, il faut s’intéresser à la chimie de la thanatopraxie.

Chimie de la thanatopraxie

Le formaldéhyde agit sur les protéines du corps en les coagulant, c’est-à-dire en créant des ponts de méthylène entre les liaisons peptidiques de ses acides aminés. Plus simplement, cela crée un "treillis" avec les protéines, rendant hermétiques les protéines à toute "agression" par les bactéries et enzymes. Cette réaction chimique fait "disparaître" la molécule de formaldéhyde en créant un pont de méthylène (CH2).

Enfin, une partie de notre fluide se mélange au sang, qui est récupérée lors du drainage par le système veineux.

Dès lors, de nos 70 ml de formaldéhyde initialement injectés, quelle quantité en reste-t-il vraiment ? À ma connaissance, aucune étude réalisée à ce jour répond précisément à cette question.

Corps traités et décomposition

Certes, peu de formaldéhyde est injecté et il en reste une quantité infime à la fin du soin ; mais, comment le corps va-t-il se décomposer ? Pour répondre à cette question, il faut une fois de plus s’intéresser aux protéines.

Le corps est composé de protéines, environ 17 %, soit 11 kg pour un sujet moyen de 65 kg. Pour coaguler entièrement 100 g de protéines solubles, il faut 4,4 g de formaldéhyde(4). En partant de ce ratio, il faudrait 484 g de formaldéhyde pour conserver "ad vitam aeternam" un défunt. En se référant à notre calcul de quantité de formaldéhyde pour un soin standard, on utilise 56,6 g de formaldéhyde, soit 8,5 fois moins. C’est-à-dire que, sur un soin de conservation, nous avons 11,69 % de protéines coagulées et 88,31 % de protéines non coagulées.

Ce calcul est certes totalement théorique, mais il permet d’énoncer que nous laissons 8 fois plus de chances au corps pour se décomposer. On pourrait aussi ne considérer que l’injection artérielle, car le traitement des cavités est très localisé et ne concerne pas les parties distales du corps. Selon ce postulat, pour l’injection artérielle, il est injecté 21,8 g de formaldéhyde, soit 22,2 fois moins que la quantité nécessaire pour totalement conserver un corps.

Il est important, dans ce contexte, de bien distinguer l’injection artérielle et le traitement des cavités. Si le traitement des cavités requiert autant de formaldéhyde (34,8 g), c’est parce qu’il y a énormément de substances antagonistes qui neutralisent son efficacité, telles que les déchets azotés (l’urée) présents en grande quantité dans le système urinaire. De même, le formaldéhyde est performant dans un milieu alcalin avec un pH compris entre 7,3 et 7,5(5) ; or, il se trouve en compétition avec tous les sucs digestifs (suc gastrique pH 1, suc pancréatique et intestinal pH 8,3) qui rendent le milieu peu favorable.

Ces déchets azotés et autres sucs, neutralisant le formaldéhyde, demandent plus de formaldéhyde afin de garantir un minimum de conservation. Cependant, les cavités thoracique et abdominale restent très délicates à conserver et sont souvent le siège du début de la dégradation du corps. Par ailleurs, il est important de noter que la thanatopraxie n’empêche pas le travail des insectes nécrophages. Elle rend simplement le corps moins attractif pour ceux-ci en limitant les signaux olfactifs les conduisant aux défunts, mais en ne les annihilant pas.

Conservations naturelles et inhumation

Il n’est pas rare de découvrir des corps en relative bonne conservation, après inhumation ou découverte tardive. Nous devons ces observations à deux principaux phénomènes que sont : la momification et l’adipocire. D’autres phénomènes similaires existent, à l’image de la conservation des corps dans le milieu acide des tourbières comme par exemple : "l’homme de Lindow" en Angleterre.

Mais il est bien plus fréquent de retrouver un corps partiellement ou totalement conservé après plusieurs mois au domicile ou après exhumation. Il semblerait qu’il existe dans la nature une compétition entre la décomposition, l’adipocire et la momification. Dans certains cas, il arrive que des corps subissent les trois phénomènes en même temps.

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La momification

L’exemple le plus célèbre de momification naturelle est sans aucun doute la momie de Ginger découverte en Égypte à la fin du XIXe siècle et conservée au British Museum de Londres. Plus proche de nous, le corps momifié de Manfred Frits Bajorat, marin allemand, découvert sur son bateau démâté le 25 février 2016 au large des côtes philippines. Pour l’anecdote, cet homme était porté disparu depuis plusieurs années. Il serait mort d’un infarctus du myocarde et aurait subi une momification "express" par l’air marin.

La momification est due à la dessiccation des tissus mous, des muscles et des viscères. Un environnement chaud et sec avec une bonne circulation de l’air favorise ce processus. Au-delà de 49° Celsius ou en dessous de 10° Celsius, la flore bactérienne est dévitalisée et la putréfaction laisse place à la momification. Elle commence généralement par les extrémités distales (pieds, mains) et la tête. Les personnes maigres sont plus sujettes à ce phénomène.

Dans le funéraire, on remarque souvent sur les défunts exposés dans les salons des taches brunâtres sur la face ou le bout des doigts. Cela est souvent dû à un manque de protection de la peau par des crèmes grasses palliant le film hydrolipidique qui disparaît naturellement. Cette déshydratation est le début de la momification... L’absence de ponte de mouches et, par conséquent, l’arrivée des larves, favorise la décomposition par liquéfaction enzymatique. Les corps placés en milieu fermé, cercueils, caveaux… sont des facteurs favorisants.

Les corps momifiés prennent une couleur brune et sont très légers étant donné l’évaporation de l’eau qui représente la majeure partie du poids du corps. Ils sont, dès lors, à manipuler avec une extrême prudence, car ils sont très cassants.

L’adipocire

L’adipocire, qui est également appelée "saponification", est un processus de transformation des graisses, plus précisément des acides gras du corps, en une substance graisseuse blanchâtre aussi appelée "gras de cadavre".

Quatre conditions sont indispensables à cette transformation(6) :
- un défunt avec une masse grasse importante,
- un milieu humide,
- une absence d’air (anaérobiose),
- la présence de bactéries .

L’adipocire, se formant en milieu humide, est en opposition avec la momification qui nécessite un milieu sec et idéalement chaud. C’est un phénomène fréquent sur les défunts ayant séjourné une longue période dans l’eau. En effet, les quatre conditions sont souvent réunies dans ce milieu. De même, lors des inhumations, l’humidité du terrain ou du caveau, l’anaérobiose et des températures entre 10° et 40° Celsius permettent ce processus. Il est cependant montré que l’humidité endogène du corps permet le commencement de l’adipocire.

De plus, si le défunt est habillé et de masse adipeuse importante, ce processus n’en sera que facilité. De la même façon, l’aérobiose, la faible masse adipeuse du défunt et l’environnement sec défavorisent l’adipocire. Par extension, l’importance des bactéries endogènes laisse sous-entendre que les défunts ayant reçu des soins de thanatopraxie ne permettent pas ce processus par l’asepsie du corps.

Thanatopraxie et crémation

La thanatopraxie ne semble pas poser de problème à la crémation. La performance des fours et de leurs filtres n’a jamais pointé du doigt cette pratique. Pour rappel, non seulement une faible quantité de formaldéhyde est injectée et subit une transformation chimique, mais aussi les hautes températures de crémation détruisent la molécule de formaldéhyde.

Une étude publiée dans le magazine "Pharos", concernant l’analyse des rejets des crématoriums, démontre que le formaldéhyde est sous le seuil des limites de détection(7). De plus, l’action déshydratante du formaldéhyde et le drainage de tous les liquides du corps facilitent sa crémation.

Conclusion

Il est indéniable que la thanatopraxie permet de garantir la salubrité publique et améliore le travail de deuil. Pour cela, nous utilisons du formaldéhyde (en moyenne 56,6 g). Une partie de ce formaldéhyde se transformera pour former un nouveau composé (pont de méthylène), et une autre partie sera évacuée lors du drainage veineux et de la ponction générale. Son efficacité sera réduite par les pH variables du corps et certains composés organiques tels que l’urée. Le formaldéhyde conserve les corps en agissant sur les protéines.

On peut, d’ailleurs, mathématiquement affirmer que nous injectons une quantité 9 fois inférieure à la quantité nécessaire pour une conservation de longue durée. Cette quantité permet de respecter le caractère temporaire de notre technique telle qu’elle est légiférée. Tous les praticiens savent combien il est difficile de conserver un corps plus d’une semaine. Les thanatopracteurs sont conscients des enjeux écologiques utilisent aujourd’hui la quantité nécessaire de produit et ne pèchent plus par excès comme par le passé.

La performance des fluides modernes permet de réduire l’utilisation de la substance active au profit de produits synergiques améliorant son efficience. Le problème n’est, dès lors, pas la thanatopraxie qui empêche la décomposition ou pollue les sols en cas d’inhumation, mais bien la technique d’inhumation qui ne permet pas une squelettisation rapide des corps, comme demandé par le législateur. En effet, les corps inhumés ont tendance à se momifier ou à se saponifier. De même que l’humusation favorise la saponification(8).

Pour conclure, l’avenir de la thanatopraxie se résume à la capacité des techniciens à être raisonnables dans l’utilisation des produits, et à une balance avantages/ inconvénients de notre technique.

Nota :
(1) Défintion de l’European Association of Embalmers du 28/09/2019 : Embalming consists of an intra-arterial injection of certain preservative chemical, drainage of blood from the venous system, and aspiration of the cavities, in order to achieve temporary preservation necessary for viewing and/or shipping.
(2) Manu Keirse, psychologue clinician docteur en sciences médicales, extrait de : "Faire son deuil, vivre son chagrin", pages 197-198.
(3) REACH est l’acronyme de "Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals", soit "enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques". Il est entré en vigueur le 1er juin 2007 et classent dans la catégorie TP22 fluides utilisés pour l’embaumement et la taxidermie et les produits utilisés pour désinfecter et préserver la totalité ou certaines parties de cadavres humains ou animaux.
(4) Embalming : history, theory, and practice. Robert G. Mayer chapitre 23 : Effect of drugs on the embalming, page 428.
(5) Turning art into science: applying chemistry to funeral service. Chapitre 6 – the postmortem pH shift, page 94.
(6) Traité d’anthropologie médico-légale. Gérald Quatrehomme : chapitre 1.3. La mort (signes, diagnostic, datation), page 46.
(7) Pharos International, automne 2001 volume A-18
(8) Étude UCLouvain, Conservation aérobie des dépouilles : validation méthodologique. 19/10/2020. Adrien Docks, Rémi Desmet & Philippe Baret.
 
Alain Koninckx 
Thanatopracteur

Résonance n°176 - Janvier 2022

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