Lanceur d’alerte ou… opportunisme nauséabond ?
Avant toute chose, à vous toutes et tous qui lisez régulièrement nos colonnes, je vous dois des excuses pour ce titre d’éditorial quelque peu incisif. Une fois n’est pas coutume. C’est une colère à peine contenue qui nous anime à la lecture de ce pamphlet qui ne va pas manquer de faire parler dans les allées du salon, et dont je ne donnerai pas le titre car refusant de lui apporter ce qu’il recherche : une audience. Cet ouvrage – dont la date de publication n'est pas sans révéler un certain opportunisme – donne une image putride du secteur funéraire et appelle de nombreux commentaires. Décidément et manifestement, la recherche de publicité à tout prix ne se conjugue pas avec le respect et le sens de l’éthique funéraire qui est la clé de voûte, le ciment fédérateur qui nous unit quels que soient nos différences ou nos modèles économiques… entreprises individuelles, PME, franchisés, grandes enseignes ou coopératives.
Depuis une bonne vingtaine d’années, nous procédons à des entretiens avec les dirigeants d’entreprises. Il y a ce que nous rapportons fidèlement dans nos écrits et puis il y a ce que nous appelons le "off", c’est-à-dire ce qui ne sortira jamais dans les pages de notre revue et pour de simples raisons. En effet, nous sommes fréquemment dans la confidence… d'innovations prochaines, de rachats d’entreprise, de stratégies d’enseignes. En résumé, nous sommes les témoins privilégiés de ce qu’est réellement la profession funéraire dans son ensemble et, à ce titre, à la lecture de ces propos… malsains, il nous semble souhaitable de sortir de notre réserve habituelle afin de remettre l’église au centre du village.
Le premier constat est que toutes et tous, dirigeants d’entreprises, responsables de secteur, chefs d'équipes et opérateurs funéraires, ont en commun cette volonté d’apporter aux familles en deuil le meilleur service au meilleur coût, et ceci dans le strict respect de leurs intérêts matériels et moraux.
Le second constat se centre sur leur activité proprement dite, la gestion… la responsabilité d’une entreprise à faire fonctionner dans le respect de la couverture des risques mais aussi et surtout de l'engagement vis-à-vis de tiers, au même titre que la garantie d'un cadre sécurisé pour les collaborateurs quotidiens des opérations funéraires ou de conception et de réalisation de produits… Rester droit malgré parfois les vents contraires.
Le troisième constat sera sur la gestion morale de l’activité funéraire qui est dans le champ de la "concurrence". La très grande majorité d’entre vous préfère le terme "confrère", car il recouvre, malgré les différences de vues et d’objectifs, une éthique partagée. Le respect des autres et de soi-même est une vertu funéraire, un carburant émotionnel puissant qui nous amène à apporter le meilleur à celles et ceux qui traversent le pire. Avant de rendre des comptes à son conseil d’administration ou à son banquier, le seul interlocuteur essentiel reste la famille face à nous, sa confiance, sa détresse et sa gratitude. La dignité se conjugue ainsi et ne se négocie pas.
La liste est longue, et à ce livre noir nous opposons tous nos livres blancs, issus de plusieurs décennies au service des familles, des livres de faits réels, des récits d’amour du métier et des choses bien faites, des milliers de témoignages de familles recueillis dans toute la France par des professionnels confirmés, une démarche digne des compagnons, respectueuse, droite, sincère, sereine et volontaire, loin des ragots nauséabonds qui tentent de façon pathétique de capter on ne sait quelle attention.
Le salon FUNÉRAIRE PARIS 2025 est l’événement qui nous rassemble et non celui qui nous divise. Tous ensemble nous portons la voix de celles et ceux qui s’en remettent à nous pour accomplir ces gestes immémoriaux de respect et de dignité, témoignant ainsi d’un accompagnement sans faille, d’un savoir-faire et d’un savoir-être qui ne sauraient être remis en cause par des propos qui n’ont de place que dans les poubelles de l’Histoire.
En conclusion, l'honnêteté constitue le socle indispensable de l'intégrité, une condition préalable aux valeurs de confiance, d'équité, de respect et de responsabilité. C'est ce qui nous anime tous par-delà nos différences, et dont nous n’avons pas à rougir… Qu’on se le dise haut et fort dans les allées du salon.
Steve La Richarderie
Rédacteur en chef
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