Bien que le décret n° 2021-1849, entré en vigueur le 30 décembre 2021, soit venu modifier les valeurs maximales d’exposition au formaldéhyde, les professionnels funéraires bénéficient d’une période transitoire jusqu’en juillet 2024. Ceci étant, sur le terrain, beaucoup restent dans le flou quant aux mesures à prendre et, surtout, quant aux solutions qui s’offrent à eux, tant d’un point de vue équipement et aménagement d’infrastructures, que d’un point de vue financement. Didier Belluard, ingénieur d’État - Génie Chimique ENSCL et président directeur général de la société Isofroid, fait "l’état des lieux"… Explications !
Le diplôme national de thanatopracteur est devenu aujourd’hui un véritable Graal. S’il n’a jamais été simple d’accéder à cette profession, on peut à présent parler de parcours du combattant. Alors que de nombreux postes sont à pourvoir dans toute la France, il y a beaucoup d’appelés et bien peu d’élus.
La thanatopraxie sort à peine d’une période de turbulences dont il est grand temps de tirer les enseignements.Au cœur de la polémique, on retrouve encore et toujours l’organisation des examens, à tel point que ce Graal qu’est devenu le diplôme national a fini par éclipser totalementle métier en lui-même.
Nous, thanatopracteurs, sommes témoins du traumatisme final et des signes physiques de la maladie de ceux qui sont morts et qui sont maintenant posés sur la table devant nous. Parfois, il s’agit de lésions ou de tumeurs qu’ils ont dû supporter pendant un certain temps avant leur décès. Il y a un cas particulier de tumeurs faciales, que je garderai toujours en mémoire, me rappelant sans cesse pourquoi nous faisons ce métier et comment nous devons essayer d’aider les familles en deuil du mieux que nous le pouvons.
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