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Fleuron funéraire du commerce associé, UDIFE propose un catalogue serviciel complet axé sur la marbrerie, la formation, le digital, l’assurance obsèques, et plus récemment l’accompagnement de ses adhérents lors de cessions ou de reprises d’entreprises.
Il y a un peu plus d’un an, le groupement a renouvelé sa gouvernance et rajeuni sa direction sous l’impulsion de son nouveau directeur général qui ne manque ni d’audace, ni de dynamisme. Julien Le Coustumer partage avec nous un premier bilan et ses ambitions pour le futur du premier groupement coopératif.
Udife 1Résonance : Julien, depuis votre arrivée à la tête du Groupe UDIFE en janvier 2022, vous avez su entraîner une nouvelle dynamique pour votre réseau d’indépendants. Quel bilan dressez-vous de cette première année ?

Julien Le Coustumer : Tous nos principaux indicateurs sont au vert : nous gagnons en représentativité, l’ensemble de nos services a amélioré sa performance, la satisfaction de nos adhérents est au rendez-vous et, de loin le plus important à mes yeux, celle des familles que nous accompagnons chaque jour.

Pour parvenir à ces résultats, il fallait déjà que je prenne le temps de m’imprégner de notre secteur, de comprendre ses enjeux et, in fine, les nôtres. La formation funéraire que j’ai eu le plaisir de suivre – comme chacun de nos opérateurs – a également contribué à me permettre d’apprécier le quotidien de nos adhérents.

Plusieurs projets structurants de notre avenir ont vu le jour cette année 2022, parmi lesquels "Constellation du granit", visant à sécuriser nos approvisionnements marbriers ; "Parcours F", et la reprise de contrôle d’un organisme de formation au cœur de notre stratégie ; "Digital F", au service de la transformation de nos métiers et de la relation aux familles ; "Le Hub Assurance", pour soutenir davantage encore l’activité de nos adhérents par nos partenariats assuranciels ; et enfin "UDIFE Ambitions", l’un des puissants leviers devant nous permettre d’atteindre les 12 % de parts de marché à l’horizon 2025.

Au terme de cette première année, je peux affirmer une satisfaction certaine : diriger un réseau coopératif est une expérience intellectuellement et humainement enrichissante, au-delà encore de ce que j’avais pu imaginer. Pour autant je sais qu’il reste encore de nombreux chantiers, et nous y travaillons chaque jour, avec une équipe engagée au service de nos adhérents et de leurs entreprises.

Dans cette mission, je sais aussi pouvoir compter sur le soutien d’un conseil d’administration dont l'accompagnement a su évoluer vers davantage de professionnalisme, et ses membres redéfinir un socle de valeurs fortes qui doivent guider notre mutation.

R : Parmi les différents axes que vous venez d’évoquer, il en est un qui n’a pas manqué d’attirer mon attention… celui de l’accompagnement de vos adhérents dans la cession ou la reprise d’entreprise. La création d’un fonds d’investissement, interne et participatif, est un projet véritablement novateur. Pouvez-vous nous en dire plus sur le fonctionnement de cet outil ?

JLC : Je préfère parler de "financière participative" que de fonds d’investissement. Quand certains de nos concurrents font du M&A (!), je suis pour ma part dirigeant d’un réseau d’opérateurs farouchement attachés à conserver l’humain au cœur de tout, et mon rôle est de défendre cet ADN singulier.

Le projet "UDIFE Ambitions" est né d’un constat auquel il me fallait apporter une réponse à nos concessionnaires : raconter une autre fin de l’histoire à nos adhérents que celle d’être contraints de devoir solliciter des groupes capitalistiques pour réaliser leurs actifs lors de la cession de leur entreprise ; ces mêmes acteurs aux valeurs parfois éloignées des nôtres, et face auxquels nos adhérents se sont toujours attachés à proposer une autre vision de l’accompagnement des familles.

Cet outil doit également nous permettre d’accélérer notre conquête en soutenant financièrement et opérationnellement le développement des adhérents sur leurs territoires, également en accompagnant la création ou la reprise par des professionnels salariés souhaitant embrasser une aventure entrepreneuriale.

Nous avons donc avec mes équipes créé un dispositif inédit, dans lequel nous réunissons nos adhérents, les salariés du groupement, et des partenaires institutionnels partageant nos valeurs, tous soucieux du rayonnement de notre modèle et de nos savoir-faire.

Avec "UDIFE Ambitions" il n’est pas question d’intégrer le réseau ou de répéter ce que l’histoire a connu de trahison des indépendances pour les soumettre aux intérêts de quelques-uns et de leurs fonds d’investissement. Nous soutenons les projets de nos adhérents, dans le respect de l’interdépendance de notre réseau, et en créant davantage de valeur coopérative. Les premières opérations de ce beau projet sont en cours de finalisation, ainsi que la réunion de nouveaux capitaux et le renforcement de nos équipes au service de l’accélération de son déploiement.

R : Les salariés d’hier étant bien souvent les entrepreneurs de demain, les possibilités offertes par cette financière participative sont très intéressantes, tant pour le développement du groupe UDIFE que celui de ses adhérents…

JLC : Effectivement nous avons un outil efficace pour aligner nos intérêts. Il est particulièrement enrichissant de parvenir à développer une entreprise indépendante, pérenniser son appartenance à notre groupement et renforcer la place de notre modèle sur le marché des pompes-funèbres.

UDIFE et ses marques – "Le Choix funéraire", "Tradition funéraire", "Ecoplus funéraire" - ont plusieurs cordes à leur arc pour consolider leur position : le recrutement de nouveaux adhérents, notre force historique ; mais désormais également le financement de projets de développement, et le soutien de nouvelles aventures entrepreneuriales au sein de notre réseau, créneau jusqu’ici réservé aux franchises que nous connaissons tous.

L’addition de nos forces fera la différence. Je suis convaincu de la capacité des modèles coopératifs, rassemblés autour d’une vision et de valeurs fortes, à être les meilleurs sur leur marché. D’autres secteurs d’activité l’ont prouvé ; il est temps que le funéraire français et indépendant démontre qu’il en est lui aussi capable.

R : Nous savons que la marbrerie sera également un sujet central pour l’année à venir, notamment à la suite du rapprochement avec des granitiers bretons et de la mise en place de nouveaux approvisionnements européens. Qu’en est-il exactement ?

JLC : Effectivement nous avons déjà eu l’occasion d’annoncer dans votre magazine une prise de participation dans les graniteries bretonnes SOTHEROC et LAMBERT réunies au sein du projet coopératif "Constellation du granit", et je souhaite que nous poursuivions dans cette logique de défense d’un savoir-faire marbrier qui cimente notre réseau, avec pour objectifs le raccourcissement de nos chaînes d’approvisionnement et d’apporter aux familles les meilleures solutions en matière de qualité et de délais.

"Cramer du mazout" pour faire traverser le globe à des monuments asiatiques n’a selon moi plus vraiment de sens dans un monde qui s’éveille. S’il est difficile de sortir pleinement de ce modèle aussi rapidement que je le souhaite, nous nous efforçons de sourcer d’autres partenaires et fournisseurs, avec une première collaboration au Portugal, dont j’ai cru entendre qu’elle est déjà enviée par certains.

R : Ces deux premiers axes s’inscrivent parfaitement dans une démarche RSE… Vous êtes-vous en la matière fixé d’autres objectifs ?

JLC : La durabilité de nos activités est au cœur de ma feuille de route pour 2023. Sur impulsion des jeunes administrateurs et collaborateurs de notre réseau, le groupe a déjà amorcé sa transformation RSE. Il nous faut désormais accélérer et davantage communiquer sur nos actions, probablement en nous engageant dans une démarche de labellisation qui poursuive autre chose que du greenwashing peinant à dissimuler un V12 diesel derrière quelques ruches ou autres artifices de défiscalisation.

La prise en compte de ces enjeux conditionne l’amélioration de la performance globale de nos adhérents tout en répondant aux attentes de leurs parties prenantes, qu’il s’agisse des familles, des salariés, des fournisseurs ou des autorités publiques. Cette démarche doit également être un vecteur de différenciation et de valorisation de l’image de leur entreprise, en témoignant de leur engagement en faveur d’une société plus juste et plus durable. Nos objectifs sont ambitieux sur ces sujets, et j’aurai très prochainement l’occasion de communiquer plus avant sur nos réalisations.

Je prône également dans cette dynamique la définition d’un "bloc de valeurs" et le rapprochement des acteurs partageant celles-ci. Les familles que nous accompagnons ne sont pas assez informées sur les différences de modèle, de gouvernance, de financement, de qualité, et d’objectifs qui peuvent exister entre les principaux acteurs du marché. Nous allons leur expliquer et éclairer leur choix.

R : Au regard de ces ambitions l’année 2023 s’annonce riche de projets. J’ai également entendu parler de nouveautés servicielles et digitales… quelles vont être les évolutions majeures dans ces différents domaines ?

JLC : Le réseau m’a confié la mission de catalyser son développement, et je n’ai pas l’intention de manquer à mon engagement. Ainsi nous avons massivement investi dans le digital et allons poursuivre nos efforts pour accélérer la transformation de nos services. Budgets et équipes ont été musclés, et leur travail structure notre feuille de route.

À titre d’exemples : notre filiale SERENEO signe de nouveaux partenariats assuranciels en s’appuyant sur un portefeuille de services innovants ; tous nos sites Internet sont en cours de refonte pour une meilleure visibilité de notre offre ; notre organisme de formation "Parcours F" propose un nouveau catalogue de formations présentielles et distancielles visant à soutenir le développement des compétences dans chacun de nos métiers, notamment par la création de parcours en apprentissage. Notre capital le plus précieux est également celui qui fait souvent défaut à quelques-uns : l’humain.

R : Ces différents projets vont très certainement s’accompagner d’un nouveau plan média. Qu’avez-vous prévu en la matière ?

JLC : Une remise à plat de notre stratégie de communication a été engagée. Je souhaite dépoussiérer l’existant et les pratiques de nos confrères, affirmer notre différence et démontrer que nos métiers et la modernité n’ont rien d’antinomique.

Vous entendrez parler du "Choix Funéraire" dans les prochains mois, nous vous réservons à ce titre quelques surprises…
 
Steve La Richarderie

Résonance n° 189 - Mars 2023

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations