Nous avons tous des rêves et nous faisons tout pour les réaliser. Lorsque l’on a l’avenir devant soi, tout paraît possible et pourtant, lorsque le handicap s’en mêle, les obstacles s’accumulent jusqu’à sembler parfois infranchissables. Il faut alors redoubler de courage et travailler bien plus dur pour y arriver.
"Le progrès de la connaissance se résume peut-être en une meilleure compréhension de notre ignorance".
Robert Mosse
Cette citation s'impose d'elle-même. Les qualités d'économiste et de sociologue reconnues de Robert Mosse se prêtent parfaitement à l'état d'esprit dans lequel devrait se trouver tout professionnel du funéraire qui met un point d'honneur à exercer sa profession convenablement.
Les métiers du funéraire, qu'il s'agisse de conseil funéraire, de gestion d'entreprise ou même de thanatopraxie, sont régis par une législation en vigueur et de multiples réglementations, décrets ou autres textes de lois. Ces derniers impliquent un nombre certain de connaissances de la part de ces mêmes professionnels. Connaissances qu'il faut savoir mettre en pratique afin de pouvoir les expliquer au mieux aux familles, toujours dans un souci d'excellence.
La compréhension, ou plutôt l'appréhension, de cette dite réglementation constitue l'essentiel de l'apprentissage d'un futur professionnel soucieux d'entamer une carrière en bonne et due forme. Bien entendu, au-delà de l'apprentissage, c'est dans la vie professionnelle propre que s'appliquent ces connaissances. La mise en pratique de ces dernières se fait au quotidien dans les entreprises de pompes funèbres, et une perpétuelle remise en question est plus qu'appréciable dans une catégorie socio-professionnelle en constante évolution.
La gestion de l'état psychologique des familles que nous recevons lors du traitement d'un deuil impose d'utiliser un vocabulaire clair, précis et concis. Une bonne maîtrise des règles législatives est d'autant plus importante que les personnes en face de nous sont peu ou pas réceptives aux explications fournies. Il est cependant courant d'être confronté à des personnes ayant des connaissances en droit funéraire, le discours peut alors en être facilité, à condition de garder de la crédibilité en ayant les connaissances adéquates à la bonne gestion du dossier.
Le sentiment d'invinciblité n'a pas sa place dans le funéraire
Comme le dit Robert Mosse, et je le répète : "Le progrès de la connaissance se résume peut-être en une meilleure compréhension de notre ignorance." Se dire que rien n'est jamais acquis, avoir soif de connaissance, se bâtir des bases solides, des fondations stables dans le but d'édifier, étage par étage, la tour de la connaissance qui permettra d'assurer et d'exercer sa fonction dans les meilleures conditions, est crucial.
À l'instar de la réglementation, les techniques et pratiques funéraires pourraient faire l'objet du même type d'analyse. Il est de bon augure de pouvoir exprimer clairement les possibilités qui s'offrent aux familles en matière de prestations funéraires, de pouvoir faire la part des choses entre théorie et pratique, et pouvoir les conseiller, les orienter dans le dédale obscur de l'organisation d'obsèques. Pour cela, il faut avoir bien ancrées en soi ces dites connaissances et surtout, le cas échéant, se poser les bonnes questions.
Que ferais-je dans cette situation? Pourquoi ne suis-je pas capable d'apporter une solution? Que prévoit la loi à ce sujet ?
J'ose encore croire que l'entraide entre confrères est d'actualité, de nos jours, dans le funéraire. La multiplication des forums et des réseaux sociaux sur Internet, où se croisent professionnels, étudiants ou chefs d'entreprise, est, selon moi, l'avenir en matière de communication funéraire. Quel meilleur moyen pour obtenir des réponses à ses interrogations ? Quel autre outil permet d'échanger sur des thèmes divers, d'actualité, de réglementation, et le tout, en instantané ? Des témoignages récents que j'ai pu lire sur ces mêmes réseaux sociaux mettent en avant le caractère égocentrique et égoïste de certains professionnels. J'aime à penser qu'il s'agit là de cas isolés et que la plupart des professionnels sont enclins au partage, à la mutualité et pourquoi pas à la camaraderie.
À la nouvelle génération, dont je fais partie, je lance un message
Il est de notre devoir de faire évoluer le métier dans ce sens, de mettre en avant cette assistance, cette fraternité, avec pour objectif de pouvoir toujours mieux mettre au profit des personnes endeuillées nos connaissances et nos capacités. Gardons à l'esprit que la remise en question systématique est synonyme de réussite, et qu'opportunisme et individualisme n'ont jamais rien apporté de bon.
Réfléchissons ensemble sur les problèmes que nous rencontrons et n'ayons pas peur de l'inconnu, c'est comme ça qu'on avance.
Mickaël Curti
Une réponse ministérielle annonce notamment, pour le début de l’année 2016, la fin de l’interdiction des soins de conservation pour les défunts porteurs du VIH.
C’est dans la région de Bordeaux que Benjamin Hulin, thanatopracteur, a décidé de poser ses valises en 2009. C’est une embauche professionnelle qui a amené cet Orléanais de naissance, qui a fait sa scolarité au Mans, à s’établir dans le Sud-Ouest.
L’activité des thanatopracteurs, par définition, est un métier de service qui requiert engagement et sens des responsabilités. Leur implication dans la profession pousse ainsi certains d’entre eux à se diversifier et à proposer des services annexes à leurs confrères, ou à des entrepreneurs de pompes funèbres.
Depuis les débuts de la thanatopraxie, la technique n'a pas changé, même si le matériel s'est quelque peu modernisé. Certains gestes pourtant se sont perdus, par exemple le drainage veineux, dont Sébastien Boukhalo reste un adepte.
Installé au cœur du Pays nantais, David Berjon a fait de l'une de ses passions son métier. Car, comme chacun le sait, la thanatopraxie ne s'improvise pas et même si on y vient parfois "par hasard", l'intérêt pour le métier s'accroît au fur et à mesure qu'on le pratique ou que l'on rencontre des gens qui deviendront un jour des confrères, voire des amis. Le moins que l'on puisse dire est que cet homme a soif de "savoirs" aussi hétéroclites que passionnants, tantôt photographe amateur, passionné de médecine chinoise, de kinésiologie et de toutes ces activités non conventionnelles, dites "holistiques".
Le festival international du film fantastique s’est tenu comme chaque année du 29 janvier au 2 février à Gérardmer. Pour sa 21e édition, Sébastien Mousse, notre thanatopracteur éditeur, avait fait le déplacement avec un de ses auteurs, Bérangère Soustre de Condat-Rabourdin, spécialiste des tueurs en série qui a déjà publié deux ouvrages sur le sujet : "Autopsie du tueur en série" et "Le saccage de la chair", dans la collection "Post mortem" aux éditions L’atelier Mosesu.
En progression permanente depuis son arrivée en France dans les années soixante, la pratique de la thanatopraxie répond, bien qu’on la qualifie parfois à tort de "phénomène de mode", à un vrai besoin de la part des familles endeuillées. Elle a pourtant ses détracteurs, y compris dans le milieu funéraire. On remet parfois en question son utilité.
Entretien avec Sébastien Boukhalo, membre du Jury national et thanatopracteur indépendant en Dordogne
Depuis quelques années, un jeune thanatopracteur s’investit dans la profession et est en train de se faire un nom dans le monde de la thanatopraxie.
J’ai fait la connaissance de José Ruel par l’intermédiaire de Christophe Taillieu, en 2005, alors que j’envisageais de prendre mes premières vacances. J’avais besoin d’un remplaçant et José est arrivé chez moi avec son matériel de gravité. À cette époque, je travaillais encore en pression et ne m’aventurais pas beaucoup en dehors des sentiers battus.
"Si vous voulez être respecté, commencez par être respectable", a écrit Somerset Maugham, célèbre dramaturge et romancier britannique.
Stéphane Beurton, Portusien de 39 ans, est à la tête d’une entreprise de nettoyage un peu particulière. Cet ancien agent hospitalier, qui fut pompier, employé de pompes funèbres et qui songea un temps à devenir thanatopracteur, a créé en 2009 "Stéphane Beurton nettoyage de tombes", activité à laquelle il a ajouté il y a quelques mois le nettoyage et la désinfection funéraires.
Le 4 septembre dernier était le premier jour de cours pour les élèves du centre de formation "Thanatopraxie Art et Technique", école que je codirige avec Frédéric Vuillemez et dans laquelle j’enseigne. En arrivant dans la salle de classe, j’ai été surprise par tous les exemplaires de "Pratique de la thanatopraxie" posés sur les tables, devant chaque étudiant. Comme je leur en faisais la remarque, l’un d’eux m’a répondu : "C’est une bible."
Depuis deux ans déjà, Laurent Sarazin, tireur pluridisciplinaire compétiteur, champion régional de tir à 10, 25 et 50 m, président d’un club de tir et collectionneur passionné d’armes anciennes, intervient au centre de formation Thanatopraxie Art et Technique et à l’AFITT pour dispenser un cours d’approche de la balistique aux élèves thanatopracteurs.
Arrêté du 30 août 2013 portant sur l’ouverture de l'examen d'accès au diplôme national de thanatopracteur, paru au JO du 5 septembre 2013.
C’est au "Bloody week-end", un festival de cinéma fantastique qui a lieu chaque année fin juin à Audincourt dans le Doubs, que Joëlle Cougoureux, thanatopracteur et artiste, a exposé pour la première fois ses créations.
L’implantation d’un stimulateur cardiaque, ou d’un défibrillateur, n’est pas anodine. Elle répond à la nécessité de pallier un déficit cardiaque. Le cœur étant un organe vital, cette prothèse électronique permet le maintien en vie du patient qui la porte, ainsi que l’amélioration de son quotidien. Mais cela implique également une certaine vigilance vis-à-vis du matériel, que le patient porteur soit en vie, ou décédé.
Originaire de Métabief, une charmante station de ski du Haut-Doubs, Sophie Macle travaille depuis 6 ans déjà dans une agence de pompes funèbres de Pontarlier. Assistante funéraire et maître de cérémonie, elle s’occupe également des défunts en leur prodiguant des soins cosmétiques.
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