Spécialiste de l’impression en 3D d’objets funéraires innovants, la société FGS a notamment imaginé de faire déposer par les familles des petits papillons, des cœurs et des angelots sur les cercueils du défunt. Les cérémonies y gagnent en intensité.

FGS

L’idée est venue un peu par hasard. Sollicité pour organiser les obsèques d’un jeune homme, Christophe Magoutière s’est dit qu’il pouvait mieux faire que de fournir une botte de roses blanches. Avec son entreprise FGS de fabrication en 3D d’objets funéraires, également pompes funèbres, l’entrepreneur de Périgueux a proposé aux proches endeuillés de poser sur le cercueil des petits papillons blancs, en guise d’hommage délicat.

Une centaine de ces petits objets ont été rapidement imprimés, et placés dans un pochon de tissu. La cérémonie en a été transformée. Au moment de l’inhumation, le cercueil en était recouvert. La famille a signifié sa reconnaissance. Et FGS s’est dit qu’elle tenait là un produit intéressant. Depuis, l’entreprise a fabriqué d’autres papillons, mais également des petits cœurs, des anges, des statuettes, toujours simples et faciles à transporter.

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Désormais, l’activité 3D est devenue prépondérante pour cette jeune société née en 2015. Imaginée au départ pour se différencier d’une concurrence funéraire locale, elle voit FGS disposer aujourd’hui de vingt imprimantes (six il y a un an) capables de livrer aux professionnels en un temps réduit urnes, plaques et objets divers à base d’amidon de maïs souvent, innovants, personnalisés. Ils sont produits en un seul ou en 20 000 exemplaires à des tarifs étudiés. En effet, imprimer un prototype ne demande pas de frais de développement.

À l’affût du nouveau produit

Et FGS ne cesse d’innover, de tenter de nouveaux modèles. "Nous sommes toujours à l’affût du petit détail, du nouveau produit que nous allons pouvoir proposer", explique Christophe Magoutière. L’aspect, la couleur, le toucher, la 3D permet de toujours tester, améliorer, de combiner les matières, voire de créer des designs impossibles à usiner d’ordinaire, à l’image de l’urne-cœur Éden. Et, à entendre l’entrepreneur à l’issue du dernier salon FUNÉRAIRE PARIS, un marché s’est clairement ouvert pour sa production. Afin d’élargir sa gamme, FGS expérimente depuis le début d’année la confection de statues (type Vierge) plus grandes, jusqu’à deux mètres de haut, qui pourraient orner les monuments funéraires. Reste à obtenir une qualité d’objet satisfaisante.

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Ce savoir-faire, la société périgourdine entend le faire fructifier depuis peu en proposant aux pompes funèbres un système de location d’imprimantes 3D, implantées chez le client. But : avec un minimum de trois codes informatiques disponibles (correspondant à trois objets à produire), fabriquer ces petites statuettes, ces angelots, petits papillons et autres artefacts destinés aux cérémonies. Il est également possible de confectionner des vases de columbarium ou des urnes destinées à la dispersion ou à l’inhumation en pleine terre.
À la location (ou même à la vente), FGS fournit la machine, l’entretien et les consommables. La pompe funèbre pourra en garnir sa vitrine, par exemple, afin de proposer des produits différents, pourra acquérir des modèles supplémentaires en option et choisir ses coloris. FGS conserve toutefois l’exclusivité de certains modèles. Ses urnes imprimées en finition velours, par exemple.

Olivier Pelladeau

Résonance n°138 - Mars 2018

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