Construit dans la zone des Champs fleuris le crématorium de Savigny-en-Véron (37) a été inauguré ce jeudi 25 mars 2010. C'est Éveline Zanardo, maire de la commune, qui a coupé le traditionnel ruban, en présence de Jean-Pierre Tressard, sous-préfet de l'arrondissement, du président de la communauté de communes du Véron, Patrick Guionnet, de nombreuses autres personnalités, ainsi que des collègues et amis des pompes funèbres Leylavergne.
Les invités qui avaient répondu présent à l'invitation d'Hervé Leylavergne, ont pu découvrir les locaux et l'environnement de cet équipement qui est le deuxième d'Indre-et-Loire et qui devrait intéresser, au-delà du Chinonais, les zones voisines des départements limitrophes. Chacun a pu constater l'extrême qualité de la décoration, simple et multicultuelle, pouvant permettre aux proches des défunts qui choisiront ce type de funérailles de trouver le recueillement nécessaire.
M. Leylavergne a remercié tout particulièrement M. Jean-Pierre Tressard, sous-préfet de l'arrondissement de Chinon, Mme Evelyne Zanardo maire de Savigny-en-Véron et son conseil municipal, M. François Rousse son prédécesseur, tous deux porteurs de ce projet, Mme Valérie Menier pour ses compétences administratives et son obstination ainsi que toutes les entreprises et les différents services qui ont participé à cette construction.
Une réalisation Archimat 2010
L'intimité
Le deuil est une réalité incontournable qui traverse toute existence humaine. Dans cette épreuve, nous avons tous besoin de réconfort, d'intimité et de chaleur. C'est dans cet esprit et pour atteindre cet objectif que le crématorium de Savigny-en-Véron a été conçu. Espace de calme et de sérénité, ce nouveau crématorium offre aux familles la possibilité de se réunir autour de l'être cher pour lui rendre un dernier hommage, suivant les rites traditionnels auxquels elles adhèrent, loin de l'agitation et des obligations quotidiennes. La salle de cérémonies est équipée d'un système domotique et multimédia, mis à la disposition des familles et des proches du défunt qui peuvent personnaliser la cérémonie, selon leurs souhaits en s'entourant d'objets et d'images familières.
Un cadre apaisant
Le crématorium dispose d'une salle d'attente introduction où les familles pourront assister à la mise à la flamme dans un cadre digne et apaisant. C'est dans ce contexte de quiétude et de recueillement que les pompes funèbres Leylavergne interviennent, au travers d'un soutien discret et des services prodigués par un personnel entièrement dévoué et compétent, pour que ce moment soit le moins douloureux possible et apporte à la famille la certitude d'avoir rendu à leur défunt un dernier hommage sincère et profond.
La convivialité
Au-delà de la cérémonie et de la crémation, les proches se trouvent réunis en un lieu et pour quelques heures seulement. Une salle a été créée à leur intention, dans laquelle les proches pourront se réunir au terme de la cérémonie. Un local traiteur est mis à leur disposition pour organiser leur réception. Dans cet espace, les familles pourront partager un peu de chaleur et de convivialité, en se remémorant les instants du passé, et parler une dernière fois du défunt, de ce qu’il était, de ce qu’il faisait ou de ce qu’il aimait, pour que chacun puisse se souvenir de lui avec peut-être, un dernier sourire.
L’environnement
Le bâtiment ayant fait l’objet d’une démarche HQE : "haute qualité environnementale", est entièrement réalisé en ossature bois et en construction traditionnelle pour la partie technique du crématorium. Il regroupe nombre de matériaux, sans traitement de surface, l’ensemble de la construction étant traité en sur-isolation, sans pont thermique. Le crématorium fait l'objet d'un chauffage électrique doublé d'une climatisation réversible assurant un grand confort aux visiteurs.
Motivations architecturales : les lignes directrices expliquées par Archimat
La ligne directrice pour la construction de ce crématorium de Savigny-en-Véron, a été l’élaboration d’un projet qui réponde à plusieurs demandes, à la fois concrètes et fortement symboliques.
La vocation de ce type d’édifice est de répondre au programme fonctionnel couplé au geste architectural que l’on souhaite porter.
Enfin l’approche H.Q.E. est le liant de l’ensemble de la projétation.
Dans un premier temps, deux grandes lignes directrices ont dirigé l’implantation du projet. À savoir, la situation du terrain ouvrant sur la voie de desserte. Puis l’idée d’un accès principal, en partie centrale, dirigeant le regard sur la perspective du terrain. Ces éléments directeurs ont influé par la suite sur la trame globale d’assise du bâtiment et de ses espaces paysagers.
Au départ de cet accès, une ligne réfléchie, axiale, traversant le terrain, a dirigé l’orientation du bâtiment. De cette manière, en relation avec les critères du cahier des charges, un volume global simple a été créé et placé à l’axe de la première ligne directrice, en fond de parcelle, permettant une certaine respiration à l’abord du projet. Ce volume simple, parallélépipédique, s’est alors assis de façon orthogonale et le reste du projet est venu s’imbriquer de façon naturelle à notre premier volume.
Le terrain présente une dénivellation peu importante et une végétation quasi inexistante. Aussi, la création de nouveaux espaces paysagers s’est imposée, espaces s’intégrant "naturellement" en concomitance avec l’édifice créé. Des espaces piétons viennent compléter l’ensemble dans un souci de desservir agréablement et avec cohérence le crématorium et ses différents services. C’est dans un esprit léger et esthétique, en opposition avec la rigueur conceptuelle de l’ensemble, que les cheminements ont été traités, par le choix de revêtements différenciés créant une hiérarchisation des accès.
Le jardin du souvenir
Dans le prolongement, s’inscrit le jardin du souvenir en arrière du crématorium. Il a été conçu dans une forme sphérique, représentation de l’ego. Des stèles de granit, symbole de l’accompagnement, sont disposées de façon concentrique autour de la zone de dispersion. La famille peut répandre les cendres sur la sphère de granit, où, par commande, un ruissellement entraînera alors les cendres vers le puit du souvenir.
L’ensemble mur virtuel / arche
Depuis l’accès au terrain, en passant au travers d’un cheminement organisé, d’abord par le jardin, puis en traversant le mur virtuel, puis enfin par la façade, le visiteur avance sur la symbolique du passage des étapes de la vie. Le mur virtuel porte une œuvre unique, image de l’accompagnement de la famille vers le geste de la crémation. Dans cet ensemble, un élément composé d’arches en bois est édifié, représentation de l’ego dans sa construction et de sa déconstruction perpétuelle, il dirige le regard vers le ciel.
Le bâtiment aux volumes simplifiés, s’intègre à cet ensemble et présente un caractère architectural fort. Les volumes parallélépipédiques simples déterminent trois espaces distincts. Ils se fondent derrière le mur virtuel, œuvre unique, qui assoit le bâtiment dans un environnement spatial (la terre, le végétal et le ciel). Cette œuvre, imposante, dessinée, pointe en direction du ciel et c’est cette symbolique forte que porte la réalisation. C’est pour souligner cette image de l’élévation, du passage d’un état à un autre, de la terre au ciel, de la vie à la mort, que ce mur "dessiné", "graphique", s’inscrit en tangence des abords longeant le bâtiment. En plus de son caractère symbolique, ce mur vient participer à la volonté de jouer avec les plans et matières. Jouer également avec la vision du visiteur et finalement lui faire découvrir, embrasser ces jeux de formes de façon presque ludique. De par ces différents traitements (percements, matière…), ces arabesques s’inscrivent pour rompre avec une rigueur d’ambiance. L’intégration de nombreux végétaux participe également de cette envie d’humaniser, de personnaliser l’édifice crématorium.
Le passage organisé dans un espace paysager, puis en traversant le mur virtuel, et enfin en entrant dans le bâtiment, pose la représentation des étapes du passage de la vie à la mort. C’est sur ce passage et sur le mur virtuel, que l’œuvre de l’artiste situe la symbolique de l’accompagnement du visiteur.
L’intérieur a été traité de façon à répondre aux exigences fonctionnelles du programme et en cohérence avec la forme architecturale voulue pour l’ensemble. On accède en façade principale à un premier volume dans lequel s’inscrit l’espace d’accueil et d’attente des familles, ainsi que la salle d’attente visualisation. Cet accueil comporte un mur sur toute sa largeur, sobre, de teinte gris sombre, sur lequel d’illustres citations offrent aux visiteurs la possibilité d’ouvrir leur propre réflexion quant à l’instant crucial que représente la mort.
De l’ombre à la lumière
Depuis cet accueil, la famille pénètre dans la salle de cérémonies, espace volontairement sombre par le choix des couleurs et matériaux (murs chocolats, sol en granit anthracite, faux plafond brun, luminaires noirs) qui s’ouvre sur l’espace autel, volontairement clair, dont l’ensemble entièrement ivoire baigne dans la lumière, symbole de clarté et d’élévation de l’âme. Le visiteur accède ensuite à la salle de remise des urnes, suivie des espaces privés de fonctionnement. Le volume architectural "crémation", est situé sur la gauche de l’édifice, où s’inscrivent la salle four, la salle d’introduction du corps et l’espace de déchargement. Enfin, le dernier volume, alloué à l’espace de convivialité, est indépendant et affirme son caractère sobre en continuité de l’ensemble. Entouré de terrasses, cet espace est ouvert sur le parc du crématorium.
"C’est ainsi qu’a été conçu l’édifice, avec la volonté de sobriété architecturale, un caractère épuré avec une légèreté visuelle d’ensemble, un jeu de matériaux et de formes. Le projet symbolique du chemin, de l’accompagnement et de l’élévation, a été l’instigateur de l’ensemble et l’approche H.Q.E. le chef d’orchestre de la projétation. C’est la fonction propre de cet édifice qui a imposé une rigueur et un respect des croyances et des libertés de chacun devant l’épreuve du deuil." nous explique Thomas Beaucourt, directeur de ARCHIMAT.
Grégoire Yann
Il a été fait appel à Grégoire Yann, artiste plasticien, pour animer le mur virtuel implanté devant le crématorium et symbolisant le passage. Il livre dans cette oeuvre, la symbolique souhaitée par Archimat de l’accompagnement.
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