Comme nous l’avions précédemment annoncé, cette proposition risque de faire passer une mesure qui bouleversera, à n’en pas douter, l’implantation de nouveaux crématoriums, et remettra certainement en cause la pérennité d’un bon nombre de ceux déjà en exploitation.
Bien que le but annoncé soit de dépolluer les rejets à l’atmosphère des crématoriums, les répercussions induites par ce projet ne relèvent pas, à proprement parler, de ce que l’on peut appeler dépollution.
Pourquoi tout cela ?
Sur quels critères, les ingénieurs sanitaires qui ont rédigé cette proposition, ont-ils bien pu s’appuyer ? Il faut bien l’admettre, ce projet n’apporte pas de réelles solutions en matière de dépollution, car c’est bien de dépollution dont il est question, pas de traitement ou de filtration, mais de DÉPOLLUTION ! Si j’insiste tant sur le terme dépollution, c’est parce que sa définition est bien précise, et je me propose de la rappeler à qui veut bien l’entendre : La dépollution consiste à enlever le plus tôt possible toute source de pollution…
Ce que nous propose aujourd’hui le ministère de la Santé n’est pas une dépollution mais un simple transfert de pollution de l’air au sol.
Je m’explique : Lors d’un processus de "dépollution" par filtration, les polluants contenus dans les fumées de crématoriums sont captés à l’aide de réactifs injectés dans les fumées et captés par filtration avant rejet. En aucun cas on ne peut affirmer que la pollution a disparu, non, elle existe toujours, mais sous une autre forme qui permet de la stocker dans des fûts. Ces fûts sont alors qualifiés de déchets dangereux au même titre que les déchets nucléaires, et enfouis dans les décharges de classe 1. De plus, les polluants canalisés sont effectivement captés, mais les pollutions diffuses (telles que le mercure), elles, ne le sont pas entièrement !
C’est fort de ce constat que je m’autorise à poser la question suivante : Où est la dépollution annoncée ?
Beaucoup de questions sans réponses !
Au sein de l’ADOC, nous nous posons de très nombreuses questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponses… Aussi, nous comptons sur la perspicacité des lecteurs, ainsi que sur leur contribution, pour pouvoir enfin y répondre.
Pourquoi imposer un équipement coûteux, financièrement et écologiquement, qui ne traite pas l’ensemble du problème, alors qu’il existe d’autres solutions, conciliant écologie, économie, équité et qualité de services ?
Pourquoi les gestionnaires de crématoriums ne réagissent-ils pas face à la menace qui pèse sur leur activité ?
Pourquoi le personnel d’exploitation des crématoriums, dont la santé est menacée quotidiennement par la présence de mercure dans les salles techniques des crématoriums, ne réagit-il pas ?
Pourquoi les associations de consommateurs ne se sentent-elles pas concernées par les surcoût induit par cette modification ? Il y a d’une part le coût de la crémation qui devra subir une hausse significative pour financer cette filtration, et d’autre part, par l’allongement des temps de parcours pour rejoindre les crématoriums, ou encore, par la spoliation d’une quantité non négligeable de cendres issues de la crémation ?
Pourquoi privilégier une solution qui ne résout pas le problème de contrôle sur le contenu des cercueils ?
Pourquoi le ministère auquel le Livre Blanc de la crémation a été transmis au début juin 2008 ne prend-il pas en considération des solutions alternatives, telle que la dépollution en amont, préconisée par le Grenelle de l’environnement ? Espérons que la loi de programmation issue de ce dernier, actuellement entre les mains des parlementaires, mette un terme à cette hérésie.
Pour conclure, nous vous invitons à vous reporter à la dernière version du chapitre II du Livre blanc de la crémation qui, lui, traite de la "DÉPOLLUTION" des crématoriums*. Son contenu, reflettant les convictions de l‘ADOC, se fait fort de nombreuses propositions sur les solutions à apporter aux problèmes de pollution, chaque point y étant bien détaillé.
Ainsi, chacun pourra étayer sa conviction en connaissance de cause.
*Vous trouverez ci-dessous une synthèse du chapitre II du Livre blanc de la crémation dans sa version actualisée.
Si vous souhaitez consulter le Livre blanc de la crémation dans son intégralité, vous pouvez le télécharger sur le site : www.asso-adoc.org
Bien que le but annoncé soit de dépolluer les rejets à l’atmosphère des crématoriums, les répercussions induites par ce projet ne relèvent pas, à proprement parler, de ce que l’on peut appeler dépollution.
Pourquoi tout cela ?
Sur quels critères, les ingénieurs sanitaires qui ont rédigé cette proposition, ont-ils bien pu s’appuyer ? Il faut bien l’admettre, ce projet n’apporte pas de réelles solutions en matière de dépollution, car c’est bien de dépollution dont il est question, pas de traitement ou de filtration, mais de DÉPOLLUTION ! Si j’insiste tant sur le terme dépollution, c’est parce que sa définition est bien précise, et je me propose de la rappeler à qui veut bien l’entendre : La dépollution consiste à enlever le plus tôt possible toute source de pollution…
Ce que nous propose aujourd’hui le ministère de la Santé n’est pas une dépollution mais un simple transfert de pollution de l’air au sol.
Je m’explique : Lors d’un processus de "dépollution" par filtration, les polluants contenus dans les fumées de crématoriums sont captés à l’aide de réactifs injectés dans les fumées et captés par filtration avant rejet. En aucun cas on ne peut affirmer que la pollution a disparu, non, elle existe toujours, mais sous une autre forme qui permet de la stocker dans des fûts. Ces fûts sont alors qualifiés de déchets dangereux au même titre que les déchets nucléaires, et enfouis dans les décharges de classe 1. De plus, les polluants canalisés sont effectivement captés, mais les pollutions diffuses (telles que le mercure), elles, ne le sont pas entièrement !
C’est fort de ce constat que je m’autorise à poser la question suivante : Où est la dépollution annoncée ?
Beaucoup de questions sans réponses !
Au sein de l’ADOC, nous nous posons de très nombreuses questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponses… Aussi, nous comptons sur la perspicacité des lecteurs, ainsi que sur leur contribution, pour pouvoir enfin y répondre.
Pourquoi imposer un équipement coûteux, financièrement et écologiquement, qui ne traite pas l’ensemble du problème, alors qu’il existe d’autres solutions, conciliant écologie, économie, équité et qualité de services ?
Pourquoi les gestionnaires de crématoriums ne réagissent-ils pas face à la menace qui pèse sur leur activité ?
Pourquoi le personnel d’exploitation des crématoriums, dont la santé est menacée quotidiennement par la présence de mercure dans les salles techniques des crématoriums, ne réagit-il pas ?
Pourquoi les associations de consommateurs ne se sentent-elles pas concernées par les surcoût induit par cette modification ? Il y a d’une part le coût de la crémation qui devra subir une hausse significative pour financer cette filtration, et d’autre part, par l’allongement des temps de parcours pour rejoindre les crématoriums, ou encore, par la spoliation d’une quantité non négligeable de cendres issues de la crémation ?
Pourquoi privilégier une solution qui ne résout pas le problème de contrôle sur le contenu des cercueils ?
Pourquoi le ministère auquel le Livre Blanc de la crémation a été transmis au début juin 2008 ne prend-il pas en considération des solutions alternatives, telle que la dépollution en amont, préconisée par le Grenelle de l’environnement ? Espérons que la loi de programmation issue de ce dernier, actuellement entre les mains des parlementaires, mette un terme à cette hérésie.
Pour conclure, nous vous invitons à vous reporter à la dernière version du chapitre II du Livre blanc de la crémation qui, lui, traite de la "DÉPOLLUTION" des crématoriums*. Son contenu, reflettant les convictions de l‘ADOC, se fait fort de nombreuses propositions sur les solutions à apporter aux problèmes de pollution, chaque point y étant bien détaillé.
Ainsi, chacun pourra étayer sa conviction en connaissance de cause.
*Vous trouverez ci-dessous une synthèse du chapitre II du Livre blanc de la crémation dans sa version actualisée.
Si vous souhaitez consulter le Livre blanc de la crémation dans son intégralité, vous pouvez le télécharger sur le site : www.asso-adoc.org
Livre Blanc de la Crémation Chapitre II "EXTRAIT" La Dépollution des Crématoriums …/… 1 - Les rejets polluants liés aux crématoriums La combustion du corps et du cercueil génère des poussières et des émanations toxiques (gaz carbonique, oxyde d’azote mercure) à la fois issus, des matières brûlées et du combustible utilisé. Ces poussières et émanations toxiques sont ensuite rebrûlées en chambre post-combustion pour en réduire la teneur dans les fumées rejetées. 2- La réglementation et les orientations Il n’existe pas de réglementation européenne sur ce sujet, et les normes nationales ne prennent pas en compte l’ensemble des polluants produits. Actuellement, aucune valeur n’est fixée en France au niveau des rejets dans l’atmosphère pour les métaux lourds comme le mercure ou la présence de dioxines/furannes. Par comparaison les normes de rejet de dioxines qui s’appliquent aux usines d’incinération des déchets ménagers sont de 0,1ngteq/Nm3. Le fonctionnement d’un crématorium est bien sûr très inférieur à celui d’une usine d’incinération et ce que l’on y brûle n’est pas de même nature… Les rejets d’un crématorium sont évalués à 1500m3/heure contre 80 000m3/heure pour un seul incinérateur ménager. Les usines d’incinération fonctionnent 24H/24 alors que les crématoriums ne fonctionnent que de 1 à 10 heures par jour en fonction du nombre de crémations…/… À l’heure où l’écologie est un enjeu crucial pour l’avenir de la planète et en droite ligne avec la politique volontariste et les orientations du Grenelle de l’environnement, il est plus que nécessaire de mettre en place des mesures qui apparaissent prioritaires même si elles ne recueillent pas le consensus. Le grenelle de l’environnement Le grenelle de l’environnement demande :
L’objectif L’objectif de notre note n’est pas de revenir sur les chiffres fournis mais d’analyser le projet de modification de l’arrêté du 29 décembre 1994 rédigé par le Ministère de la santé, relatif à la diminution des rejets rejetés à l’atmosphère et de regarder de façon pragmatique les interrogations qui sont posées par ce projet de modification en proposant des réponses alternatives, objectives et non partisanes. Le sujet qui nous occupe est la volonté de dépolluer les crématoriums. Il est absolument nécessaire de mettre tout en œuvre pour que chacun y contribue, à son niveau, aussi allons-nous analyser les différentes méthodes de dépollution pouvant être utilisées et de mettre en avant celle qui est la plus efficace pour atteindre le but recherché…/… L’origine des polluants Comme nous venons de le voir plus haut, ce n’est pas la mise en température du four qui génère les pollutions, mais le corps et tout ce qui l’accompagne, qui génère les sources de pollutions. Nous nous félicitons de constater que déjà, un bon nombre d’industriels de la filière du cercueil ont fait un très gros effort pour la dépollution de leur production…/… Aussi de nouveaux produits pourraient voir le jour dans les catalogues d’accessoires comme des vêtements pour défunts sublimables. Ces mesures ont déjà été prises en Allemagne …/… De plus il faut garantir que le cercueil ne contienne pas de matières polluantes ou dangereuses pour l’exploitation des fours. Nous retrouvons trop souvent des livres reliés, des flacons de parfum, un casque ou une combinaison de moto au décendrage, qui sont autant de matériaux générant les pollutions. De la même façon, nous constatons que les mesures actuelles pour garantir l’absence de stimulateur cardiaque sont insuffisantes …/… sans contrôle ni obligation d’aucune sorte. La mauvaise combustion de tous ces éléments hétérogènes provoque l’ensemble des polluants contenus dans les fumées. Les principaux polluants mis en cause Nous rappelons que les polluants mis en cause aujourd’hui sont tout particulièrement le mercure, les dioxines et dans une moindre mesure les poussières.
Dans le même temps, l’ensemble des crématoriums français rejettera 230 à 250 kg de mercure par an soit 1% des volumes totaux répartis sur plus de 130 sites. …/… Cette question est étudiée très sérieusement par des pays Européens proches qui sont les premiers utilisateurs de la crémation et une récente décision de la Norvège d’interdire l’amalgame au mercure le confirme…/… Nous devons donc nous interroger sur le devenir du mercure dentaire lors d’une crémation.
Hautes températures (supérieures à 350°C) et/ou combustion incomplète, Présence d’acide sulfurique organique, Présence de chlore…/… Par exemple, des dioxines sont émises lors de l’utilisation de moteur à explosion dans la combustion de bois, ou encore lorsque l’on fume du tabac. Mais la plus grande source de dioxine libérée dans l’environnement est liée à l’activité industrielle et urbaine.../…Du fait de leur lipophilie, elles se concentrent essentiellement dans la masse graisseuse des animaux. On la retrouve ainsi tout le long de la chaîne alimentaire. …/…
Il ne s’agit donc là, pas seulement de poussières ou de polluants, mais des cendres du défunt, que nous cherchons justement à dépolluer et si possible, à recueillir. 3 - Les différentes méthodes de dépollution et leurs impacts Il n’en existe a priori que deux : En aval C’est la méthode la plus utilisée aujourd’hui en Europe, qui est proposée par les industriels. Il s’agit d’une la ligne de filtration qui est installée en aval du four. Elle met en œuvre notamment une chaudière et des aéro-réfrigérants pour diminuer la température des fumées, puis, par l’injection de réactif comme le charbon actif, capte les polluants comme le mercure ou la dioxine qui sont fixés puis stockés dans des fûts en acier de 200 litres. Une crémation engendre entre 200 à 400 grammes de déchets toxiques. Un fût de 200 litres contient le produit d’environ 660 crémations. Les polluants contenus sont considérés comme des déchets dangereux de classe 1. Le mercure étant trop dilué dans leur support, il ne peut faire l’objet de recyclage. Ces fûts sont alors acheminés par transport routier dans une usine de traitement ou de vitrification de déchets. Puis ré-acheminés en transport routier jusqu’à une décharge de classe 1 où ils sont enfouis. Le stockage en centre d’enfouissement technique de classe 1 est un mode de confinement qui permet d’accueillir certains déchets dangereux sous couvert de conditions d’exploitations rigoureuses tels que les déchets nucléaires. La pollution est alors stockée dans des fûts, puis enfouie dans les décharges de classe 1. Donc, la pollution existe toujours, elle est juste transférée de l’air au sol. Impact sur l’environnement Pour mener à bien le cycle de refroidissement et de filtration des fumées, le transport, la vitrification, le creusement des décharges classées affectées au stockage des déchets de filtration, une très importante quantité énergétique primaire est nécessaire. Outre les transports à répétition de matières dangereuses par voie routière, les lignes de filtrations, de par leur coût, limiteraient l’implantation de crématorium de proximité et augmenteraient les distances parcourues pour rejoindre le crématorium, générant ainsi des milliers de kilomètres parcourus par les familles. De plus les crématoriums restent responsables de leurs déchets à la hauteur du prorata des déchets stockés dans la décharge. Autrement dit, si un incident venait à survenir dans la décharge contenant des déchets des crématoriums ils restent juridiquement et financièrement responsables. Pas de réelle dépollution, elle est juste transférée de l’air au sol et stockée. Ce risque est-il acceptable ? Peut-il être couvert par une assurance ? Et à quel prix ? Impact sur le personnel D’après des expertises, il y a plusieurs cas confirmés de personnel de crématorium qui auraient subi une intoxication par le mercure au Royaume-Uni, les parois du four et les locaux adjacents laissent passer le mercure sous forme gazeuse qui est inhalé par le personnel. Selon des analyses conduites à Zurich le taux de mercure à l’intérieur des crématoriums serait de 1,8 fois supérieur aux relevés extérieurs. Hormis une grosse maintenance qui se fait annuellement, le fonctionnement de la ligne de filtration est autonome et ne nécessite que très peu d’intervention humaine. Pour l’exploitation, le conducteur du four contrôle le fonctionnement de la ligne de filtration en même temps que celle du four. Impact économique L’implantation d’une ligne de filtration coûte à partir de 300 000 euros pour un four et jusqu’à 800 000 euros pour deux fours. Pas de création d’emploi significatif. Consommation importante d’énergie primaire pour le refroidissement, et le traitement des déchets de ligne de filtration et pour leur stockage. Allongement des temps de parcours pour les familles se rendant au crématorium et du coût kilomètre. Augmentation significative du prix de la crémation de 50 à 250 euros. Impact psychologique …/…Une partie des cendres des défunts font à leur insu l’objet d’une inhumation. Est-ce compatible avec leurs dernières volontés ? Est-ce déontologiquement, psychologiquement ou philosophiquement acceptable ? Contrôle Un contrôle de l’installation est prévu tous les deux ans comme c’est déjà le cas, pour les fumés des crématoriums actuels. L’obligation de rendre obligatoire les mesures permanentes avec enregistrement des données est possible et souhaitable. Absence de contrôle de ce qui est introduit dans le four : Risque d’explosion de piles ou autres. En amont Cette méthode consiste à supprimer du cercueil et de son contenu, tous les polluants qui pourraient, suite à la crémation, se retrouver dans l’atmosphère. La question se pose tout particulièrement pour le mercure que la ligne de filtration n’élimine pas complètement. En l’état des réglementations actuelles, personne n’est en mesure de certifier le contenu et le contenant d’un cercueil destiné à la crémation et entraîne de nombreuses pollutions. Le recours au contrôle pratiqué par des intervenants qualifiés, est alors justifié pour trouver une solution aux problèmes suivants : Suppression des amalgames dentaires (mercure) présent dans la bouche par fraisage et aspiration des déchets. Élimination par la filière de collecte des dentistes. Certifier l’absence de stimulateur ou de pile au lithium (montre) pour éviter les explosions dans les fours. Certifier que le cercueil est conforme à la législation aussi que ces poignées, accessoires et capitons, (dans le cadre d’une norme de dépollution des cercueils). Certifier que le défunt est habillé de vêtements en matériaux naturel et non polluants (sans matières synthétiques ou chaussures en caoutchouc). Certifier que le cercueil ne contienne pas d’objets hétérogènes (livres reliés, des bottes ou un casque de moto, une bouteille d’alcool). Toutes ces mesures permettraient d’être certain que ce qui est introduit dans les fours de crémation a subi une bonne dépollution en amont. Outre le contrôle, cette solution aurait également des impacts favorables sur les plans, écologiques, techniques, sociologiques, économiques, et générerait la création de nombreux emplois. Impact sur l’environnement La dépollution en amont permet de répondre aux exigences du Grenelle de l’environnement et de la loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets. De ne plus classer les cendres comme déchets dangereux, est plus acceptable par les familles et plus compatible avec les dernières volontés du défunt, le rejet à l’atmosphère pouvant être considéré comme une dispersion aérienne ne nuisant pas à l’environnement ou aux riverains car invisible, inodore et inerte. Des mesures restent à prendre pour les recueillir de façon plus efficace. Énergie utilisée pour le déplacement du Thanatopracteur compensée par la diminution des déplacements des familles. Élimination du mercure par la filière des dentistes avec recyclage à des fins médicales ou industrielles. Impact sur le personnel Le mercure étant éliminé en amont, le personnel n’aura plus à craindre les maladies professionnelles dues à l’exposition prolongée au mercure dans l’enceinte du crématorium. L’élargissement des tâches du Thanatopracteur et de la pompe funèbre sera à définir, une formation adéquate devra être mise en œuvre pour permettre : De supprimer les amalgames dentaires et les diriger vers les entreprises chargées de les recycler. De vérifier l’absence de stimulateur ou pile au lithium (montre) s’assurer que le défunt est habillé de vêtements en matériaux naturels et non polluants. Des mesures de ce type existent déjà en Allemagne qui propose des vêtements en matière naturelle comme le coton, le lin ou la soie et ce au plus grand bénéfice du respect du défunt qui part entourer de matières nobles, ainsi que du respect de l’environnement. Cet accroissement des charges dévolues aux Thanatopracteurs serait générateur de création d’emploi. Impact économique Investissement de 4 000 à 7 000 euros pour l’équipement de fraises et d’aspirateurs buccaux pour le retrait des amalgames. Le contrôle évite les explosions dans les fours. En effet, les dégâts engendrés par l’explosion d’un simulateur ou une pile au lithium peuvent être très importants. L’intégralité de la structure réfractaire est concernée et les coûts induits pouvant aller jusqu’à 50 000 euros. Moins de déplacements pour les familles grâce au crématorium de proximité. Très faible consommation d’énergie pour la dépollution (seul le déplacement du Thanatopracteur pour le contrôle de chaque cercueil avant une crémation) et l’électricité pour la fraise et l’aspirateur buccal. Une répartition du coût de la dépollution plus juste car perçu pour chaque crémation et ne créant pas de déséquilibre entre les différents crématoriums. La dépollution et le contrôle engendreront la création d’un grand nombre d’emplois. Impact Psychologique Pour nos grands-parents, le fait de retirer les plombages de la bouche est quelquefois assimilé à l’arrachage des dents et leur remet en mémoire les événements de la dernière guerre. De la même manière, les soins de conservation peuvent être aussi mal perçus, pour qui a vu pratiquer des soins de conservation. Néanmoins, ils sont tout de même pratiqués eu égard aux avantages qu’ils procurent en termes de présentation ou de conservation. De la même façon, un plombage est une prothèse et le fait de la retirer avant crémation nous paraît moins choquant que de retirer un stimulateur cardiaque qui se trouve sous la peau et branché au cœur. Pourtant cette dernière opération est obligatoire pour toute crémation… Impact sur le contrôle Chaque crémation devra faire l’objet d’un certificat de conformité, prenant en compte les obligations environnementales, avant toute crémation telles que : Le cercueil ne contient pas d’objets hétérogènes (livres reliés, des bottes ou un casque de moto, une bouteille d’alcool, un flacon de parfums) certains objets constituent des bombes à retardement et peuvent engendrer des montées violentes de température créant bien souvent des feux de cheminées. Certifier que le cercueil est conforme à la législation ainsi que les poignées, accessoires et capitons. Le contrôle devra être pratiqué à deux niveaux :
4 - Comparaison entre les deux solutions Voir tableau N°1 ci-dessous. Comparaisons sur les principaux polluants rejetés. Voir tableau N°2 ci-dessous. 5 - Conclusion L’objectif de ce projet de modification de loi est la dépollution des fumées de crématoriums. Le recours à la ligne de filtration est une solution technique surdimensionnée, qui s’avère superflue et peu efficace pour les crématoriums. La dépollution en amont à de multiples avantages sur les plans de la dépollution, le recyclage, les impacts sociaux ou encore l’aménagement du territoire que n’offre pas les lignes de filtration telles qu’elles sont définies aujourd’hui. Le prétexte environnemental derrière lequel se réfugient actuellement les différents intervenants n’est pas acceptable. Bien sûr la filtration n’est pas à jeter aux orties ! La filtration peut être une solution pour récupérer les cendres afin de les restituer aux familles. Il faudra peut-être retenir cette solution en dernier recours, lorsque toutes les dépollutions en amont auront été pratiquées et rester dans un cadre acceptable. Les risques encourus par l’implantation de filtration : Le prétexte de l’environnement, pour défendre les lignes de filtration, est aujourd’hui fallacieux.Il aura en réalité, l’effet de limiter le développement des crématoriums de proximité et concentrer ainsi la clientèle sur les grosses installations. Au final se seront les familles qui paieront doublement cette décision en ayant un prix de crémation plus élevée et l’obligation de se déplacer plus loin de chez elle, dans de gros crématoriums qui sont déjà trop souvent saturés et impersonnels. En effet, une ligne de filtration représente un lourd investissement qui peut remettre en cause la création de nouvelles installations de crématoriums dans des départements qui n’en disposent pas, ou remettre en cause l’existence de petits crématoriums. Le montant d’investissement supplémentaire, d’un minimum de 300 000 euros, sera directement prélevé sur l’exploitation ou répercuté sur les familles. Ainsi un crématorium de proximité qui réalise 300 crémations/an et bénéficiant d’une délégation de 25 ans supporterait un surcoût de 167 euros/crémation. Un crématorium existant à qui il resterait encore 15 années de délégation réalisant 450 crémations/an supporterait un surcoût de 168 euros/crémation. Plus de 20% des crématoriums existants sont concernés par ces chiffres ! Alors que dans un même temps, un gros crématorium qui réalise 2 000 crémations ne supporterait, pour une délégation de 15 a 25 ans, qu’un coût de 40 à 54 euros/crémation, abaissant ainsi artificiellement son tarif et le rendant plus attractif ! De plus, certains crématoriums sont en régie et n’ont pas le problème de délais à gérer, compte tenu qu’ils ne sont pas en délégation de service public et qu’ils amortissent ces installations sur plus de 30 ans. 11 crématoriums sont concernés. Objectif à atteindre : Il faut trouver et mettre en place des solutions qui permettent la dépollution efficace et durable des crématoriums, sans nuire à l’environnement et à la population, il faut trouver des solutions moins pénalisantes pour les petits et moyens crématoriums. Pour permettre le développement harmonieux des crématoriums et rendre un service de qualité aux familles, il faut limiter les déplacements et le coût de la crémation, partager les richesses engendrées par cette activité entre les différents opérateurs du secteur tout en améliorant les contrôles et supprimer les accidents. Toutes ces solutions existent et sont décrites dans ces lignes, le reste n’est qu’un problème de volonté et de choix politique. Modification en cours de discussion : En ce moment même, le Ministère de la Santé travaille sur la modification des décrets d’applications et souhaite modifier les taux maximaux de polluants rejeter à l’atmosphère. Il va sans dire que ces quelques modifications, d’apparence anodine, auront un impact considérable sur l’existence des crématoriums existants, en particulier sur les plus petits d’entre eux. Il n’y a pourtant pas d’urgence à prendre des décisions. Nous savons maintenant que les fumées des crématoriums ont été mesurées et ont démontré leur innocuité sur la santé publique et leur faible impact sur l’environnement. Nous avons démontré que la dépollution en amont, est la solution d’avenir et compatible avec toutes les exigences. Aussi la seule urgence est celle de réfléchir et d’agir avec discernement. 6 - Propositions de l’ A.D.O.C.
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