Retracer l’histoire des 30 années du VŒU FUNERAIRE, c’est en fait établir en quelque sorte, la généalogie de la Prévoyance Funéraire, "du contrat à l’avance" la pratique usuelle
des professionnels funéraires d’avant les années 70, au Contrat de Prévoyance Familiale pour les accidents de la vie de la Bancarussance d’aujourd’hui.
C’est au cours de l’année 1975 que tout a commencé pour la Fédération Française des Pompes Funèbres mais aussi, ce qui est particulièrement remarquable pour le monopole des PFG. Les professionnels, malgré l’énorme disproportion de leurs poids sur le marché funéraire, avaient réussi à l’époque, à trouver un terrain commun d’action, hautement nécessaire et profitable, tant pour les familles que pour les membres de leurs réseaux réciproques.

La raison profonde des uns et des autres était le ressenti de l’impérieuse nécessité d’organiser, avec la plus grande sécurité possible, la pratique courante et ancienne qui consistait pour une personne généralement âgée, ayant des motifs affectifs précis, d’établir sous forme d’un contrat, essentiellement basé sur un devis, les conditions matérielles et financières de ses obsèques futures. La somme étant versée  à une entreprise de pompes funèbres qui s’engageait à en assumer l’exécution des volontés et leur charge le moment venu. Les fonds ainsi remis étaient conservés par l’entreprise selon de très diverses procédures : compte en banque bloqué, compte au nom de l’entreprise, versement en caisse, etc… Les problèmes que posait ce genre de pratique étaient bien sûr ceux de la pérennité du professionnel, mais surtout ceux de la sécurité des fonds et leur évolution en adéquation avec celle des prix  des fournitures et services au jour du décès.

Pour les privés, exclusivement représentés par la Fédération Française des Pompes Funèbres, sous la houlette du Président Roger Marin, toute une équipe se mit au travail : Yves Guizard, la locomotive du Groupe, Danièle Picquenot, Marc Wibaut et Gérard Gabet.
Une première étude fut réalisée par le Cabinet Lefebvre et confortée par le Cabinet d’Avocats Chatillon, Zurfluh… Le problème essentiel qui se posait était, de savoir quelle  activité réelle donner à la structure devant être créée : Agent d’assurance, intermédiaire funéraire, mandataire des souscripteurs… Parallèlement, la Fédération Nationale des Professionnels du Funéraire regroupant les PFG  et un certain nombre de partenaires, créent le GAPF et l’assureur spécialisé AUXIA.

Finalement l’équipe FFPF à la suite de réunions de concert avec les instances dirigeantes des PFG et après avis consultatif du Ministère de l’Economie et des Finances, décida le 14 octobre 1976 la création d’un organisme spécialisé propre aux membres de la FFPF.

Immédiatement 56 entreprises se portèrent candidates au capital de la future structure. Les statuts furent signés le 15 novembre 1976 dans les locaux mis à disposition par Roger Marin au 60, rue Ramey - Paris 18ème.

Société interprofessionnelle pour la réalisation du VŒU FUNERAIRE, Société Anonyme au capital de 200 000 francs dont l’objet était d’être un organe de liaison et de coordination entre les entreprises de pompes funèbres et les clients de ces entreprises désireux de conclure un contrat réglant les conditions de leurs obsèques et ce en qualité de leur mandataire.

Le premier Président fut Roger Marin élu par le premier Conseil d’Administration de 12 membres.

Parmi les 56 actionnaires d’origine relevons la présence de Guy Viollon, actuel Président de VŒU FUNERAIRE.

S’ensuivit une certaine période transitoire quant au positionnement des capitaux reçus en règlement. En décembre 1980 le VŒU FUNERAIRE signa avec CARDIF un protocole  au terme duquel le Contrat Obsèques devenait un contrat de "Placement Obsèques", sur base de capitalisation dont le taux de rendement à l’époque était l’un des plus élevés du marché.

Le VŒU FUNERAIRE  précisait sa position : mandataire du souscripteur en vue de procéder au placement des fonds remis, et au jour du décès à l’exécution du service dans le respect des volontés émises au contrat et par l’entreprise désignée.

En septembre 1981 la société fut transformée en SARL au capital de 26.000 francs, avec un nombre réduit d’actionnaires et transfert du Siège Social 18 Rue Marbeuf, Paris 8ème. La gérance de la nouvelle Assemblée fut confiée à Monsieur Yves Guizard, qui continuera à occuper ce poste, ou celui de Président jusqu’en 2005.

Juste pour avoir une idée de l’évolution du volume des Contrats Obsèques relevons qu’en 1981 l’ensemble des Pompes Funèbres diffusant VF étaient de l’ordre de la centaine pour 950 contrats ; en 1982 120 pour 1.200 contrats ; en 1986 280 pour 2.500 contrats.

Fin 1986, le Conseil de Gérance de VŒU FUNERAIRE voulant fixer une stratégie d’évolution de la société décida le lancement d’une étude sur la situation de ce type de contrats à l’étranger, et notamment en Angleterre et aux Etats-Unis.

L’étude fut terminée début 1988 et les conclusions prospectives qui en furent tirées pouvaient alors s’énoncer comme suit :

  • Le Contrat Obsèques est une modalité de Prévoyance de protection à la fois personnelle et familiale donc, s’adressera aussi dans un avenir prochain.à une clientèle d’âge moins avancé.
  • En conséquence à côté de la méthodologie du placement financier pur devra être offerte à la clientèle celle du règlement échelonné donc de l’Assurance.
  • Pour couvrir l’intertemps CARDIF / VF créèrent le LEO (Livret Epargne Obsèques) ou contrat à versements libres, qui ne se révéla pas tout à fait adapté à la couverture du montant d’un devis, aucune limite dans le temps n’ayant été fixée pour lesdits versements.
  • Sans que pour autant il ne soit touché au marché de proximité propre aux entreprises, il va se créer un nouveau marché, conséquence de l’utilisation de la méthode Assurance Vie, marché dont le vendeur privilégié sera l’assureur, l’opérateur funéraire restant partie intégrante du contrat en sa qualité de seul possible garant et exécutant du service souhaité par le souscripteur.

Pour assurer sa présence sur cette nouvelle ouverture de marché. Le VŒU FUNERAIRE se rapprocha de l’Assureur  qui apparaissait comme le plus proche de par sa nature mutualiste et son implantation géographique rurale et en villes moyennes, GROUPAMA. Il y a lieu de rappeler qu’à l’époque le monopole était toujours en place et que les grandes agglomérations étaient encore sa chasse gardée. En 1991, GROUPAMA entrait au capital de VŒU FUNERAIRE et le réseau des entreprises VŒU FUNERAIRE commençait à diffuser, au côté des Contrats d’Epargne, les Contrats d’Assurance Vie à primes unique ou échelonnées, sous le titre recentré de Contrats Obsèques, commençant d’ailleurs à être répertoriés par les professionnels financiers dans la famille  "Prévoyance".

En 1992, le VŒU FUNERAIRE, en association avec la FFPF, pour répondre à la nouvelle réglementation fonde l’Institut Français de Formation des Professions du Funéraire, dont le succès ne s’est jamais démenti puisqu’en 2007 cet organisme aura depuis sa création formé plus de 5.000 élèves.

En 1993, nouvelle évolution appelée par le souci d’offrir un service de plus en plus large à la clientèle, que ce soit au moment du décès, qu’avant ou après, le VŒU FUNERAIRE fonde la SA VF ASSISTANCE, devenue aujourd’hui le plus grand organisme funéraire français avec plus de 1 000 professionnels du funéraire associés, 2 000 bureaux d’exécution et représentative par elle-même et par ses associés de plus du tiers des opérations funéraires nationales annuelles.

En 1995 pour répondre à la demande de plus en plus pressante des organismes et  institutions de Retraite et Prévoyance, dans le domaine de la Prévention Obsèques, le VŒU FUNERAIRE, VF ASSISTANCE s’associent avec l’OFFICE NATIONAL DE PREVOYANCE et fondent l’OFFICE NATIONAL DE PREVOYANCE FUNERAIRE (O.N.P.F.). Cette nouvelle entité conçoit un contrat adapté aux besoins de toutes les Institutions, "Plein Service Obsèques", communément baptisé PSO et qui a remporté le succès qu’on lui connaît tant auprès de la Bancassurance que  des Assurés et des Institutions.
En 1999, toujours dans le but  d’étendre les services offerts, le VŒU FUNERAIRE s’adresse aux professionnels de toute la filière funéraire en créant "Les Journées Funéconsult" qui, plusieurs fois par an, sur les thèmes d’actualités réunissent les 100 professionnels opérationnels, juridiques, journalistes et politiques qui dirigent, orientent et font le funéraire en France.

En 2001, le VŒU FUNERAIRE s’installe sur le net avec un site d’information "Grand Public » : "advitam.fr" et un site propre aux professionnels de son Réseau "levoeu.fr".

En 2002 nouveau positionnement : l’édition professionnelle avec "L’Officiel du Funéraire" qui fêtera en février 2007 sa 50ème parution et VF Magazine à destination spécifique du Réseau d’entreprises.

Ces créations successives et  leurs activités évolutives nous ont conduit peu à peu à une prise de position sur l’ensemble des problèmes qui se posent à toute la  filière funéraire et pas seulement aux Pompes Funèbres.

Aujourd’hui, il y a lieu de reconnaître que pour  le Contrat Obsèques, s’il est à peu près resté ce qu’il fût à l’origine au niveau de l’entreprise et de sa clientèle de proximité, il n’en est pas de même si l’on se situe au niveau des grands vendeurs de protection familiale, donc de funéraire, que sont les Assurances, les Banques, les Mutuelles  et les Institutions. La Prévoyance Funéraire, les tabous de la mort étant à ce jour tombés, est devenue une nécessité de protection qui sera très bientôt partie intégrante des contrats de santé ou de tout contrat de prévoyance générale.

En termes parfois mal adaptés, mais correspondant à la réalité du marché, les grands pourvoyeurs de services funéraires de demain seront les grands circuits financiers de la banque et de l’assurance. Cela plaît ou cela ne plaît pas, mais il faudra quand même s’y adapter.

C’est la raison pour laquelle le Groupe VŒU FUNERAIRE, dans un esprit à la fois de responsabilité de sa position, de la protection des membres de son Réseau, n’arrêtera pas son action aux festivités de son trentième anniversaire. Il prendra des initiatives très bientôt sur tous les terrains où se fait, s’organise la profession et il saura faire entendre sa voix auprès de tous ceux, nouveaux ou anciens, intervenants, publics ou privés, administratifs ou financiers, pour que soit encore plus reconnue et encore plus entendue notre profession  et ce, au profit de tous : familles, assurés, protégés, assistés.

Jean Pierre Sirugue

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations