Plus d'un décès sur cinq intervient avant l'âge de 65 ans, à cause d'une maladie ou d'un accident. En France, on compte près de quatre millions de personnes veuves et cinq cent mille orphelins de moins de 21 ans. Des chiffres qui interpellent !

 

L'ORCIRP a demandé à l'institut Viavoice un sondage sur le sujet. Les entretiens, menés auprès d'un échantillon représentatif de la population française, sont révélateurs des difficultés de cette situation et de l'apport des solutions. Les enseignements posent un problème de société qui mérite une observation attentive.

Entre reconnaissance explicite et malaise social, le veuvage est une situation douloureuse, fort mal appréciée des Français. De surcroît, cet accident de la vie ne peut, par définition, être préparé. Les femmes sont majoritairement les premières victimes : il y a presque six fois plus de veuves que de veufs de moins de 60 ans. Beaucoup d'images d'Épinal existent encore à ce sujet.

Le veuvage est encore tabou

- 32 % des Français considèrent aujourd'hui que la perte du conjoint est un sujet tabou dans la société.
- 46 % des Français ne partagent pas cet avis en répondant "non, pas du tout" et ce chiffre atteint 71 % chez les 45-54 ans, cependant cette tranche d'âge est plus touchée par cet accident de la vie.

Le veuvage et le deuil appartiennent à l'intimité

65 % des Français déclarent qu'actuellement le veuvage est de l'ordre de l'intimité dans les proportions suivantes : 37 % oui, tout à fait et 28 % oui, plutôt.

Ce sont les plus jeunes (18-24 ans) qui se déclarent les plus en faveur de cette opinion : 74 % d'entre eux. 70 % des Français de 55 à 64 ans sont eux aussi de cet avis. Cependant, 19 % des Français répondent "non, pas du tout" à la question.

L'âge du veuvage est globalement mal estimé

Les Français sont tentés d'associer "a priori" la maturité au veuvage alors qu'ils sont abreuvés d'informations parlant d'accidents de la route, de circulation ou de maladies diverses.
54 % des Français pensent que l'âge moyen des veuves et veufs en France au moment du décès du conjoint est après 65 ans.

La définition même de l'accident, c'est l'imprévisibilité ! On a beau se croire à l'abri, on a beau prévoir (un peu ? beaucoup ?), le ciel peut s'assombrir très vite. À ce moment-là, les Français sont conscients et désireux d'une écoute, d'un soutien, d'une aide morale et matérielle.
Au regard du nombre de décès prématurés, le problème du veuvage apparaît très préoccupant, la situation des veuves et des orphelins étant parfois très précaire.

La protection sociale des conjoints survivants constitue, pour le moment, la réponse la plus efficace en cas de décès d'un salarié dans une entreprise(2). On estime aujourd'hui qu'il y a plus de 3 800 000 veuves et veufs en France. Parmi elles, 360 000 ont moins de 55 ans. 40 % des jeunes veufs et veuves n'avaient pas 35 ans lors du décès et 80 % n'avaient pas 40 ans.
Depuis plus de 40 ans, l'OCIRP suit les évolutions de la famille et ses besoins en matière de protection sociale. La vie de couple change, on le sait, les responsabilités parentales également. Aussi a-t-il été demandé à Viavoice un sondage sur le sujet. Celui-ci, réalisé début novembre 2008, donne un éclairage plus précis de la situation et de son vécu actuel.

Un accident difficilement surmontable

88 % des Français déclarent que "devenir veuf ou veuve à moins de 50 ans constitue un accident de la vie". Ce sont principalement les cadres qui le pensent (93 % de cette catégorie) et les employés (61 % d'entre eux).

Les problèmes sont matériels et émotionnels

Lorsque leur conjoint disparaît, les problèmes s'accumulent pour tous et ce, quel que soit leur âge. Les plus gros ennuis sont financiers selon une majorité des Français. Les femmes subissent encore plus ces handicaps économiques qui viennent très près derrière la solitude et l'isolement pour les plus âgées.

53 % des Français interrogés estiment que les difficultés les plus fréquentes pour le conjoint survivant sont les difficultés financières. On passe à 60 % pour les femmes ainsi que pour les commerçants-artisans interrogés et 57 % pour les ouvriers et les employés.

49 % pour la solitude et l'isolement, situant cette difficulté en deuxième position dans l'esprit des Français. Ce chiffre passe à 56 % pour les plus de 60 ans.

33% estiment que faire son deuil est une des difficultés les plus fréquentes, ce qui le situe en troisième position seulement. Mais ce chiffre passe à 48 % pour les 18-24 ans et 45 % pour la catégorie professionnelle des employés.

26 % des Français interrogés estiment que reconstruire sa vie est une des difficultés les plus fréquentes, dont 45 % des 18-24 ans et 36 % des cadres.
"Avoir une vie sociale" et "le maintien du lien familial", sont les deux difficultés qui arrivent en dernière position avec respectivement 12 et 11 %.

Quel impact sur les enfants ?

Une réelle majorité de Français considère que les enfants ayant perdu un parent jeune auront plus de difficultés que d'autres à s'intégrer dans la société actuelle.

56 % pensent que les enfants auront plus de difficultés.

41 % ne le pensent pas : ne le pensent plutôt pas (22 %), ne le pensent pas du tout (19%).

Ce sont les 65 ans et plus qui sont les plus sensibles à ce sujet : 69 % d'entre eux penchent en faveur de difficultés accrues de leurs enfants ou petits-enfants. 44 % des 18-24 ans se déclarent aussi dans ce sens.

(1) Viavoice/OCIRP. Mention obligatoire.
Sondage effectué du 30 octobre au 3 novembre 2008 auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
(2) L'OCIRP n'intervient que dans les contrats collectifs d'entreprise ou d'accords de branche diffusés par les institutions membres.

 

La France détient le triste record de la surmortalité masculine européenne !

Sujet toujours tabou, sujet qui relève de l'intimité de chaque individu, sujet dont on ne veut pas ou ne peut pas parler, le veuvage précoce est aujourd'hui un phénomène de société touchant de nombreuses familles qui se trouvent souvent démunies à la suite d'un deuil. Chaque année, on dénombre cent dix mille décès avant 65 ans.

Selon les chiffres de l'OCIRP*, on constate que l'âge moyen du conjoint survivant, au moment du décès du salarié, est de 39 ans et que l'âge moyen de l'enfant au moment du décès de l'un de ses deux parents, est de 12 ans et demi. La perte du père est plus fréquente et plus précoce : 77 % des enfants (sur 5 348 familles observées) sont orphelins de père et la moitié d'entre eux l'est devenue avant 9 ans et demi. Dans huit cas sur dix, c'est la femme qui se retrouve seule.

* Chiffres OCIRP 2007.
Pour ceux qui restent

Le conjoint affecté par le veuvage précoce est directement touché matériellement. Il est privé de tout ou partie des revenus du couple et de la famille. Aujourd'hui, il existe plusieurs dispositifs de protection sociale du conjoint survivant et des enfants. Et pourtant, la mobilisation des pouvoirs publics n'est pas suffisante. Pour pallier ces manques, les régimes de prévoyance proposés aux salariés, via des accords collectifs d'entreprise, sont l'une des solutions existantes.

De plus, les rentes OCIRP s’accompagnent d’une action sociale spécifique pour soutenir les familles :
En cas de veuvage : aide aux démarches, assistance juridique, aide à l’insertion professionnelle, soutien scolaire pour les enfants, aides individualisées, …

Pour aider moralement les personnes en situation de veuvage, l’OCIRP a fondé l’association "Dialogue & Solidarité" , ses espaces d’accueil proposent un soutien par téléphone, des entretiens individuels et des groupes d’entraide.

La réponse de l'OCIRP

Le veuvage précoce, le handicap, la dépendance, pourtant reconnus comme de vrais risques sociaux, restent très insuffisamment couverts par les régimes légaux de protection sociale. Dès lors, l’OCIRP propose des garanties complémentaires sous forme de rentes viagères et/ou temporaires auxquelles peuvent souscrire les entreprises et les salariés dans le cadre de contrats collectifs.

Créé par les partenaires sociaux en 1967, l’OCIRP est administré par des représentants des salariés et des employeurs. Sa structure est basée sur la solidarité au sens large puisqu’elle s'adresse à tous les salariés, quels que soient leur âge, leur état de santé, leur situation familiale et socioprofessionnelle. régie par le code de la sécurité sociale, l’OCIRP a pour vocation de mutualiser des garanties..

L’OCIRP, union de près de 40 institutions de prévoyance, associe coordination et spécialisation dans une structure qui permet à la fois la mutualisation des risques, la sécurité financière des engagements et la participation active des institutions membres. Il est présidé par Antoine Martinez et Bernard Devy.

Ses produits évoluent au regard des mutations familiales à travers ses différentes garanties de rente de conjoint, de rente éducation, de rente de conjoint et/ou d’éducation, de rente dépendance et de rente survie. C'est un véritable acteur qui agit au cœur de la famille. À l'écoute de la société, l'OCIRP, depuis des décennies, fait preuve d'innovation, non seulement professionnelle, mais aussi sociale, puisqu'il a, par exemple, reconnu très tôt la situation des concubins et des pacsés et qu'il propose déjà des solutions pour ces accidents qui bouleversent la vie.

Pour en savoir plus www.ocirp.fr

 

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations