Le CQP de conseiller funéraire : à quoi ça sert ?

 

Elle est semblable à un investissement de type économique : quel est son coût et que va-t-elle nous apporter ? Certains d’entre vous hurlent-ils déjà ? La formation n’est pas une marchandise ! La formation ne doit pas servir que les desseins de l’entreprise. Je poserai alors une question : la formation, si elle sert les desseins de l’entreprise, peut-elle aussi être un vecteur de croissance personnelle pour le salarié ?

Le gain peut-être de divers types :

- un emploi,
- de nouvelles compétences pour aider à décrocher un emploi,
- de nouvelles compétences pour mieux faire son travail.

Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) peut répondre à ces trois types de gain. Voici pourquoi.

Ce qu’on peut obtenir d’une démarche de CQP

Savoir analyser efficacement la réalité et identifier les moyens qui donneront les plus grandes chances de succès ;
Connaître ses propres possibilités pour faire face à cette réalité : "Je sais que je suis capable, j’ai des trésors d’imagination et je connais bien l’environnement législatif qui entoure l’opération que je dois mener".
Identifier ses zones de créativité, ses ressources et ses stratégies d’apprentissage et de résolution de problèmes : "J’ai déjà affronté des difficultés et je sais que je peux trouver une solution, réaliste et efficace".
La connaissance de soi : "Je sais que j’ai des ressources, mais je connais mes limites, je sais que dans certaines circonstances je dois agir avec prudence car j’y suis moins à l’aise".

Comment obtient-on ces compétences ?

Par la pratique réflexive, élément au cœur du CQP et exercice phare de la formation des adultes.

Schön (1994) explique bien le processus qui se met en place dans la tête du praticien, ici celle de conseiller funéraire. Ce dernier "converse" avec les situations qu’il rencontre. Quand il est en opération ou en intervention, il se demande :
"Qu’est-ce qui arriverait si…?"

Selon Schön (1994), les réponses à cette question sont de trois types :

- Le conseiller funéraire explore : on essaie diverses méthodes pour répondre à la demande, prendre en compte la réalité et trouver le meilleur moyen de faire coïncider théorie, pratique et réalité.
- Le conseiller funéraire élabore une nouvelle pratique pour l’orienter vers une fin précise (il doit apprendre ceci ou cela car il a compris qu’il manque de compétences dans un domaine particulier).
- Le conseiller funéraire vérifie ses hypothèses : laquelle parmi plusieurs hypothèses sera la plus efficace. Il peut s’informer auprès de ses collègues de leur(s) point(s) de vue sur la situation.

Le CQP, avant d’être "un autre diplôme", ce peut être un exercice personnel de connaissance de soi à travers duquel on identifie : ses qualités, ses possibilités et ses limites. On apprend à élaborer des moyens d’action pour répondre à des situations complexes, changeantes voire inusitées que l’on rencontre dans le monde du travail et dans la vie en général. Les praticiens du funéraire me comprennent.

Le CQP de conseiller funéraire, en somme, c’est apprendre à :

- Réfléchir pour faire face à la complexité.
- Réfléchir pour à la fois s’affirmer et se transformer.
- Réfléchir collectivement.
De ceci, on passe à l’étude du concept de "talents,. On découvrira ce nouveau domaine des ressources humaines, adapté aux TPE et PME dans un contexte où chacun doit savoir faire plusieurs choses.

 

Twitter : @effaformation