Groupement d’intérêt économique destiné aux opérateurs funéraires indépendants, le GOFI a pour vocation de rendre audible ces derniers auprès des groupes bancaires et d’assurances. En gestation depuis plus d’un an avant un lancement officiel au Mans le 25 avril dernier, le GOFI désire aujourd’hui rassembler, au sein d’une base de données unique, un maximum d’infrastructures funéraires appartenant aux opérateurs funéraires indépendants. Cet outil simple et performant doit permettre de négocier d’une seule voix avec, pour démarrer, un minimum de 800 points de vente, celui-ci représentant le seuil de crédibilité pour entamer des négociations avec les groupes d’assurances et tous les autres porteurs de convois.

 

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Valérie Duflos.
GOFI

Aujourd’hui, un peu plus de six mois après le lancement du Groupement, nous sommes allés à la rencontre d’Opérateurs Funéraires Indépendants – "OFI" – afin d’en savoir plus sur leurs attentes et autres motivations.

Valérie Duflos, directrice générale des pompes funèbres Duflos à Dainville (62), présidente de la région Nord-Pas-de-Calais du GOFI.

Résonance : Pourquoi avez-vous adhéré au GOFI, aussi vite sans attendre ?

Valérie Duflos : Pour sauver nos entreprises, car, si on ne fait rien, dans les années qui viennent, ce seront les groupes qui continueront de s’implanter autour de nous et qui récupéreront des parts de marché avec l’aide des différents organismes financiers.
Dès l’instant où l’on est convaincu du bien-fondé d’un projet, il faut lui donner toutes les chances de réussir. Et je crois au GOFI… CQFD. 

R : À quelle occasion avez-vous adhéré ?

VD : Des clients que nous connaissons ont souscrit un contrat dans une banque, et les enfants ont appelé la plateforme, qui les a dirigés vers une entreprise d’un grand groupe, et le mois dernier, j’ai rencontré trois fois cette situation. Tout ceci a conforté mon adhésion au sein du GOFI.

R : Comment voyez-vous l’avenir des indépendants ?

VD : Notre entreprise a progressivement pris des parts de marché, essentiellement grâce à notre qualité de service. L’avenir pour moi était donc serein, à condition de continuer à travailler dur. Aujourd’hui, il y a des facteurs qui nous échappent et qui risquent de nous faire perdre nos parts de marché. Ou alors, on nous dira ce que l’on doit faire avec quel produit et à quel tarif. Et ça, je n’en veux pas.

En revanche, si on arrive à unir nos infrastructures, nous serons en position de force pour négocier, et moi, je pourrai continuer à faire mon métier comme j’aime le faire.
Vous savez, de plus en plus de personnes souscrivent des assurances décès, et les grands groupes ont pour objectif de signer des conventions pour capter les convois issus de ces contrats. Il est clair que certaines de nos connaissances feront malheureusement partie de cette clientèle
d’assurés.

R : Que vous apporte le GOFI, et que diriez-vous à un collègue pour le recommander ?

VD : Je gagne surtout la possibilité de garantir l’avenir de mon indépendance. Et je garde la possibilité de faire face aux groupes financiers qui pourraient contrôler une bonne partie du marché en faisant de moi une prestataire, agréée ou non, de leurs contrats.

Nous devons unir nos infrastructures et nous faire représenter par une seule voix pour préserver l’avenir de nos entreprises. Actuellement, seuls les groupes ont des contrats de partenariat avec certains établissements financiers, alors pourquoi ne pas être référencés auprès de ces établissements par le biais du GOFI pour offrir une plus grand liberté de choix auprès des familles.

R : Y a-t-il un argument qui vous paraît essentiel ?

VD : Garder notre indépendance, pas de centrale d’achat, liberté de chacun de gérer son entreprise comme il l’entend, sans contrainte.

R : Le GOFI, pour qui et pour quoi ?

VD : Pour les entreprises à caractère familial et humain, mais plus prioritairement pour toutes les familles qui travaillent comme opérateur funéraire et qui veulent rester indépendantes, maîtres de leur entreprise.
Pour créer une force afin de se faire référencer auprès d’organismes bancaires et de mutuelles, de caisses de retraite…

R : Pourquoi adhérer maintenant plutôt que dans un an ?

VD : Plus vite le GOFI sera en place avec un nombre d’adhérents, important, plus vite nous pourrons commencer les négociations auprès des banques et assurances. Et puis aussi parce que jusqu'à fin 2018, il n’y a aucuns frais d’entrée dans le GOFI. Après, ce sera une tout autre histoire.

Résonance n° 145 - Novembre 2018

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