C’est à l’occasion des 30 ans de la Régie Municipale des Pompes Funèbres de Saint-Brieuc qu’a été édité un magnifique ouvrage "Un chemin de dignité", retraçant l’histoire de celle-ci. Tout en délicatesse, ce livre est un véritable hommage à la dévotion et au professionnalisme de ceux qui ont trouvé leur vocation dans le soutien et l’accompagnement des familles à un moment difficile de la vie… Morgane Caërou, directrice de la Régie Municipale des Pompes Funèbres de Saint-Brieuc, nous en dit un peu plus.
Résonance : Mme Caërou, la Régie Municipale des Pompes Funèbres de Saint-Brieuc a fêté ses 30 ans cette année. À cette occasion, vous avez fait éditer un très bel ouvrage qui s’intitule : "Un chemin de dignité". Comment vous est venue cette idée ?
Morgane Caërou : Pour célébrer les 30 ans de ce service particulier, il fallait trouver une manière originale, délicate et digne de présenter ces beaux et nobles métiers que sont les métiers du funéraire, alors que la mort reste un sujet tabou. L’idée d’un recueil de témoignages m’est alors venue. Il s’agissait, il y a quelques mois, d’une idée simple, ne pas perdre la mémoire de ce service, faire mesurer l’importance de l’existence d’un service public funéraire dans notre ville et plus largement dans le département des Côtes-d’Armor, faire connaître et reconnaître la difficile mission des agents qui accompagnent avec dignité et respect les familles.
Résonance : Pour réaliser ce livre, vous avez fait appel à des professionnels de l’édition et de la photographie. Au fil de la lecture on découvre l’histoire du site ainsi que de nombreux portraits. Ètait-ce une façon de rendre un hommage tout particulier à toutes ces personnes qui œuvrent, ou ont œuvré, au quotidien pour la sérénité des familles ?
Morgane Caërou : C’est bien évidemment un hommage appuyé aux agents de la régie qui mettent, avec dignité et respect, leur compétence au service des familles dans la peine.
"Le chemin de dignité" est un bel ouvrage à la fois de mémoire, de témoignages et de prospectives, illustré de photos avec un regard délicat et parfois presque pudique sur les métiers du funéraire. Ce recueil donne à entendre le récit émouvant des femmes et des hommes dont le quotidien est d’accompagner les familles dans ce moment fondamental du chemin de la vie, qu’est la mort d’un proche. Il a été écrit par Madeleine Ropars, chargée de l’information à Saint-Brieuc : c’est elle qui a recueilli les témoignages et écrit cet ouvrage. Madeleine, comme elle le dit si bien, nous invite à une belle promenade à travers les mots de ceux dont le métier ou la fonction dans la cité est d’accompagner les vivants et les morts vers l’ultime voyage. Ce livre est magnifiquement illustré par des photographies d’archives mais aussi par de très belles photographies prises par Fabrice et Serge Picard. L’agence TOTEM a su porter un regard sensible sur ce sujet et il en résulte une belle et délicate mise en valeur de ce service. Catherine Le Grand-Sébille éclaire quant à elle, de son point de vue de socio-anthropologue, chaque témoignage, au-delà des propos tenus par chacun ; elle décrypte à travers l’évolution du funéraire, le rapport de notre société à la mort.
Résonance : Je crois même que ce sont ces personnes qui racontent la régie et son histoire au travers de leur métier ?
Morgane Caërou : Il s’agit des témoignages de professionnels du funéraire, décideurs ou techniciens des collectivités, représentants de la société civile. Si les fondateurs de la régie expliquent les choix qui ont présidé à la création de la régie municipale, les responsables actuels, Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc, Christine Minet, présidente du conseil d’exploitation, et moi-même en tant que directrice de la régie en resituent le contexte aujourd’hui. On y découvre les différents métiers du funéraire grâce aux témoignages des agents mais aussi grâce aux photos qui illustrent les gestes quotidiens et ainsi révèlent toute l’humanité dont il faut faire preuve pour exercer ces métiers.
Résonance : Ce livre a aussi pour mission de véhiculer une image vraie de la régie et du service public dédié au funéraire auprès des lecteurs et des familles, n’est-ce pas ?
Morgane Caërou : Pour célébrer les 30 ans de ce service particulier, il fallait trouver une manière originale, délicate et digne de présenter ces beaux et nobles métiers que sont les métiers du funéraire, alors que la mort reste un sujet tabou. L’idée d’un recueil de témoignages m’est alors venue. Il s’agissait, il y a quelques mois, d’une idée simple, ne pas perdre la mémoire de ce service, faire mesurer l’importance de l’existence d’un service public funéraire dans notre ville et plus largement dans le département des Côtes-d’Armor, faire connaître et reconnaître la difficile mission des agents qui accompagnent avec dignité et respect les familles.
Résonance : Pour réaliser ce livre, vous avez fait appel à des professionnels de l’édition et de la photographie. Au fil de la lecture on découvre l’histoire du site ainsi que de nombreux portraits. Ètait-ce une façon de rendre un hommage tout particulier à toutes ces personnes qui œuvrent, ou ont œuvré, au quotidien pour la sérénité des familles ?
Morgane Caërou : C’est bien évidemment un hommage appuyé aux agents de la régie qui mettent, avec dignité et respect, leur compétence au service des familles dans la peine.
"Le chemin de dignité" est un bel ouvrage à la fois de mémoire, de témoignages et de prospectives, illustré de photos avec un regard délicat et parfois presque pudique sur les métiers du funéraire. Ce recueil donne à entendre le récit émouvant des femmes et des hommes dont le quotidien est d’accompagner les familles dans ce moment fondamental du chemin de la vie, qu’est la mort d’un proche. Il a été écrit par Madeleine Ropars, chargée de l’information à Saint-Brieuc : c’est elle qui a recueilli les témoignages et écrit cet ouvrage. Madeleine, comme elle le dit si bien, nous invite à une belle promenade à travers les mots de ceux dont le métier ou la fonction dans la cité est d’accompagner les vivants et les morts vers l’ultime voyage. Ce livre est magnifiquement illustré par des photographies d’archives mais aussi par de très belles photographies prises par Fabrice et Serge Picard. L’agence TOTEM a su porter un regard sensible sur ce sujet et il en résulte une belle et délicate mise en valeur de ce service. Catherine Le Grand-Sébille éclaire quant à elle, de son point de vue de socio-anthropologue, chaque témoignage, au-delà des propos tenus par chacun ; elle décrypte à travers l’évolution du funéraire, le rapport de notre société à la mort.
Résonance : Je crois même que ce sont ces personnes qui racontent la régie et son histoire au travers de leur métier ?
Morgane Caërou : Il s’agit des témoignages de professionnels du funéraire, décideurs ou techniciens des collectivités, représentants de la société civile. Si les fondateurs de la régie expliquent les choix qui ont présidé à la création de la régie municipale, les responsables actuels, Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc, Christine Minet, présidente du conseil d’exploitation, et moi-même en tant que directrice de la régie en resituent le contexte aujourd’hui. On y découvre les différents métiers du funéraire grâce aux témoignages des agents mais aussi grâce aux photos qui illustrent les gestes quotidiens et ainsi révèlent toute l’humanité dont il faut faire preuve pour exercer ces métiers.
Résonance : Ce livre a aussi pour mission de véhiculer une image vraie de la régie et du service public dédié au funéraire auprès des lecteurs et des familles, n’est-ce pas ?
Morgane Caërou : Cet ouvrage permettra je l’espère à chacun et à chacune de mieux comprendre ces difficiles métiers du funéraire mais aussi de mieux mesurer l’importance et la nécessité de bénéficier d’un service public funéraire dans notre département. Il s’agit de sensibiliser les familles mais aussi les décideurs territoriaux, parce que le funéraire doit être aussi l’affaire des élus. Il me semble nécessaire de permettre un véritable choix pour les familles endeuillées et de leur garantir la réelle possibilité de faire appel à un opérateur public. Comme le dit très justement Corinne Loiodice interviewée dans ce livre "s’occuper des morts c’est l’affaire de la société… pas d’une société ! ". Cette phrase résume bien la teneur des témoignages, qui insistent sur la mission de service public défendue par la régie municipale, une mission de confiance et d’accompagnement révélant toute l’humanité des services funéraires publics. Au moment d’un deuil, les familles sont fragilisées et particulièrement vulnérables. Le conseil loyal et l’accueil à dimension humaine envers celles et ceux qui sont frappés par un deuil et qui s’adressent à nous est avant tout question de respect, de dignité, un authentique devoir qui ne souffre pas l’approximation. Le service public funéraire ce sont des valeurs sociales, d’éthique, de transparence, de coût adapté à la situation de chacun sous le contrôle de l’autorité territoriale. Je me dis qu’il est des missions où l’on a le sentiment profond, l’intime conviction d’œuvrer pour l’intérêt général. Le funéraire est de celle-là.
Résonance : D’autre part, ce 30e anniversaire faisait de Saint-Brieuc l’organisateur tout désigné pour les rencontres nationales de UPFP du 15 au 17 juin 2011… Comment s’annonce cet événement ?
Morgane Caërou : Le fait que l’UPFP ait choisi Saint-Brieuc pour les rencontres nationales 2011 est une belle reconnaissance pour le travail effectué par l’équipe que j’ai la chance de diriger depuis 4 ans. Les pompes funèbres municipales ont su évoluer, proposer de nouvelles prestations, avec comme seul objectif un accompagnement de qualité, personnalisé et avant tout humain.
Le pôle funéraire public est un formidable réseau de dirigeants de service funéraire, pompes funèbres, crématoriums et cimetières, autour d’une seule et même idée : "apporter le meilleur à ceux et celles qui sont dans le pire…". Nous avons un pôle funéraire public dynamique et d’une grande qualité avec des exemples à suivre comme celui de la SEM PFI de Grenoble qui est le seul opérateur funéraire européen certifié ISO Qualité Service Environnement pour l’intégralité de ses services et équipements gérés. Il s’agira assurément d’un temps fort avec nos confrères publics de toute la France qui nous permettra d’échanger sur les enjeux nationaux et de sensibiliser élus et décideurs territoriaux aux problématiques du funéraire.
Résonance : Y a-t-il un autre sujet que vous souhaiteriez évoquer ?
Morgane Caërou : La volonté de la ville de Saint-Brieuc et de M. le maire, Bruno Joncour, de pérenniser le service funéraire municipal, de le moderniser, de le développer 30 ans après sa création est un acte qui mérite d’être salué. Nous avons entrepris une large réflexion sur l’évolution de ce service et avons procédé à la modernisation de celui-ci afin que les familles puissent recevoir l’accueil et l’accompagnement personnalisé et dignes qu’elles sont en droit d’attendre de nous. Nous avons rénové intégralement le centre funéraire, renouvelé l’ensemble du mobilier. Les derniers instants qui préludent à la séparation définitive du défunt doivent être vécus dans la sérénité. Rien ne doit être laissé au hasard, il s’agit de permettre la réalisation d’une séparation digne et apaisée. Pour cela, nous avons également mis en œuvre un plan de formation professionnelle pour un meilleur accompagnement des familles, modernisé la flotte des véhicules ; nous proposons de nouvelles prestations : montage de diaporamas pour la personnalisation des hommages, mise en place d’un nouveau cérémonial pour le départ de crémation… Nous avons organisé en 2010 une cérémonie d’hommage et du souvenir à la mémoire de tous les défunts. Cette cérémonie a réuni 200 personnes au Centre funéraire et à cette occasion, nous avons reçu beaucoup de témoignages de soutien et de sympathie. Cela nous conforte dans notre mission d’accompagnement des familles. C’est un rendez-vous que nous souhaitons annuel. Il s’agit d’un moment privilégié de recueillement, de partage, d’hommage et de respect, à la mémoire d’un proche. Il rassemble toutes les familles qui le souhaitent par-delà les différences et les croyances. Cette initiative reçoit le soutien des associations JALMALV et crématistes. Notre mission est une mission de service public, elle peut s’exercer sous différentes formes, seul cet esprit public garantit le respect des intérêts matériels et moraux des familles.
Résonance : D’autre part, ce 30e anniversaire faisait de Saint-Brieuc l’organisateur tout désigné pour les rencontres nationales de UPFP du 15 au 17 juin 2011… Comment s’annonce cet événement ?
Morgane Caërou : Le fait que l’UPFP ait choisi Saint-Brieuc pour les rencontres nationales 2011 est une belle reconnaissance pour le travail effectué par l’équipe que j’ai la chance de diriger depuis 4 ans. Les pompes funèbres municipales ont su évoluer, proposer de nouvelles prestations, avec comme seul objectif un accompagnement de qualité, personnalisé et avant tout humain.
Le pôle funéraire public est un formidable réseau de dirigeants de service funéraire, pompes funèbres, crématoriums et cimetières, autour d’une seule et même idée : "apporter le meilleur à ceux et celles qui sont dans le pire…". Nous avons un pôle funéraire public dynamique et d’une grande qualité avec des exemples à suivre comme celui de la SEM PFI de Grenoble qui est le seul opérateur funéraire européen certifié ISO Qualité Service Environnement pour l’intégralité de ses services et équipements gérés. Il s’agira assurément d’un temps fort avec nos confrères publics de toute la France qui nous permettra d’échanger sur les enjeux nationaux et de sensibiliser élus et décideurs territoriaux aux problématiques du funéraire.
Résonance : Y a-t-il un autre sujet que vous souhaiteriez évoquer ?
Morgane Caërou : La volonté de la ville de Saint-Brieuc et de M. le maire, Bruno Joncour, de pérenniser le service funéraire municipal, de le moderniser, de le développer 30 ans après sa création est un acte qui mérite d’être salué. Nous avons entrepris une large réflexion sur l’évolution de ce service et avons procédé à la modernisation de celui-ci afin que les familles puissent recevoir l’accueil et l’accompagnement personnalisé et dignes qu’elles sont en droit d’attendre de nous. Nous avons rénové intégralement le centre funéraire, renouvelé l’ensemble du mobilier. Les derniers instants qui préludent à la séparation définitive du défunt doivent être vécus dans la sérénité. Rien ne doit être laissé au hasard, il s’agit de permettre la réalisation d’une séparation digne et apaisée. Pour cela, nous avons également mis en œuvre un plan de formation professionnelle pour un meilleur accompagnement des familles, modernisé la flotte des véhicules ; nous proposons de nouvelles prestations : montage de diaporamas pour la personnalisation des hommages, mise en place d’un nouveau cérémonial pour le départ de crémation… Nous avons organisé en 2010 une cérémonie d’hommage et du souvenir à la mémoire de tous les défunts. Cette cérémonie a réuni 200 personnes au Centre funéraire et à cette occasion, nous avons reçu beaucoup de témoignages de soutien et de sympathie. Cela nous conforte dans notre mission d’accompagnement des familles. C’est un rendez-vous que nous souhaitons annuel. Il s’agit d’un moment privilégié de recueillement, de partage, d’hommage et de respect, à la mémoire d’un proche. Il rassemble toutes les familles qui le souhaitent par-delà les différences et les croyances. Cette initiative reçoit le soutien des associations JALMALV et crématistes. Notre mission est une mission de service public, elle peut s’exercer sous différentes formes, seul cet esprit public garantit le respect des intérêts matériels et moraux des familles.
Propos reccueilli par
Steve La Richarderie
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