1 - Innovations permises
Le cercueil est en bois avec une forme plus ou moins parallélépipédique (un fonds rectangulaire avec des côtés et un couvercle). Mais un cercueil en laine est vendu en Angleterre, donc avec une forme molle : il lui suffit d’obtenir l’agrément pour être vendu en France.
Rien n’interdit de peindre le cercueil de couleurs vives ou de donner à la boite funéraire la forme d’un voilier ou d’une automobile, ou toute autre forme, à condition qu’elle rentre dans une concession de cimetière ou un four de crémation. L’urne funéraire contenant les cendres du défunt peut également prendre toutes les formes, sous la seule réserve du respect du défunt.
Les cendres issues de la crémation peuvent être déposées dans une urne funéraire biodégradable pour être dispersées en mer.
Les cendres humaines peuvent également aller à l’étranger, en Amérique du Nord par exemple. Là bas, l’entreprise Celestis Incorporation vous propose des funérailles spatiales coûtant 495 dollars (soit 341 €) le gramme de cendres humaines qui va dans l’espace et revient sur terre (il faut plus d’énergie pour ne pas être attiré par la gravitation terrestre, donc plus loin, c’est plus cher). Cette société propose également le dépôt sur la lune, ou l’envoi en orbite géostationnaire pour 1 295 dollars ou l’envoi à l’infini pour 12 500 dollars. Cette entreprise a déjà envoyé dans l’espace une petite partie des cendres de l’acteur qui jouait l’ingénieur Scotty exécutant les téléportations sur le vaisseau Enterprise dans le feuilleton de science fiction Star Trek.
Le cercueil est en bois avec une forme plus ou moins parallélépipédique (un fonds rectangulaire avec des côtés et un couvercle). Mais un cercueil en laine est vendu en Angleterre, donc avec une forme molle : il lui suffit d’obtenir l’agrément pour être vendu en France.
Rien n’interdit de peindre le cercueil de couleurs vives ou de donner à la boite funéraire la forme d’un voilier ou d’une automobile, ou toute autre forme, à condition qu’elle rentre dans une concession de cimetière ou un four de crémation. L’urne funéraire contenant les cendres du défunt peut également prendre toutes les formes, sous la seule réserve du respect du défunt.
Les cendres issues de la crémation peuvent être déposées dans une urne funéraire biodégradable pour être dispersées en mer.
Les cendres humaines peuvent également aller à l’étranger, en Amérique du Nord par exemple. Là bas, l’entreprise Celestis Incorporation vous propose des funérailles spatiales coûtant 495 dollars (soit 341 €) le gramme de cendres humaines qui va dans l’espace et revient sur terre (il faut plus d’énergie pour ne pas être attiré par la gravitation terrestre, donc plus loin, c’est plus cher). Cette société propose également le dépôt sur la lune, ou l’envoi en orbite géostationnaire pour 1 295 dollars ou l’envoi à l’infini pour 12 500 dollars. Cette entreprise a déjà envoyé dans l’espace une petite partie des cendres de l’acteur qui jouait l’ingénieur Scotty exécutant les téléportations sur le vaisseau Enterprise dans le feuilleton de science fiction Star Trek.
2 - Innovations anciennement permises et désormais interdites
Du temps où le devenir des cendres était libre, des urnes biodégradables dans le sol étaient utilisées afin que les cendres nourrissent un arbre de mémoire. L’arbre pérennisait le souvenir de la personne disparue. Mais désormais les sites cinéraires sont des cimetières dans lesquels les urnes doivent être déposées afin d’être récupérées à l’échéance de la concession. L’arbre de mémoire existe toujours, mais avec l’urne enterrée à son pied.
De cette époque date également les médaillons contenant une partie des cendres du défunt qui ne peuvent plus désormais être dispersées ou mélangées puisqu’elles sont les restes mortels d’un défunt unique.
3 - Innovations non encore permises
Des sociétés transforment le charbon en diamant synthétique en reproduisant les conditions de sa formation (fortes pression et chaleur). L’entreprise suisse Algordanza (qui signifie "souvenir" en romanche) propose cette fabrication à partir du carbone contenu dans les cendres humaines. Pour cela, les cendres doivent avoir été conservées de façon hermétique pendant moins de 10 ans et il en faut au minimum 500 grammes. Le prix est fonction du poids du diamant : 4 500 € pour 0,40 carats et 18 000 € pour un carat, sachant qu’un carat pèse 0,20 gramme. La société américaine LiveGem propose des diamants de couleur.
La cryogénisation est connue. Elle consiste à conserver le corps dans l’azote liquide à moins 180 °C. Elle est pratiquée aux USA pour conserver le corps du défunt. Ses adeptes pensent que l’identité, la mémoire et la personnalité du défunt sont conservées dans le cerveau sous forme de molécules chimiques. Il suffit donc d’attendre que la médecine ait fait des progrès pour ressusciter le cerveau du défunt. La seule conservation revient à 28 000 dollars. Mais il faut compter 150 000 dollars si l’on veut que l’équipe de cryogénisation (American Cryonics Society) soit en attente au chevet du futur défunt afin d’effectuer l’opération le plus tôt possible après le décès, car le cerveau non irrigué perd vite ses facultés.
À partir de la cryogénisation, un biologiste suédois a eu l’idée de faire vibrer le corps ainsi congelé, qui tombe en poussière, méthode de crémation moderne et non polluante. Toute la matière organique est ainsi disponible pour servir d’engrais aux plantes.
Un brevet américain US 2007/ 0050958 propose que le petit cercueil contenant le corps soit disposé dans un cercueil métallique en forme de vis. Un appareil peut alors le visser dans le sol, verticalement ou à flanc de colline. Il ne reste plus qu’à poser sur le sommet plat de la vis une stèle funéraire. Il est également proposé dans le brevet un axe à fixer sur le sommet de la vis afin d’enterrer cette vis à la main. Je doute cependant fortement de cette possibilité, à l’exception de l’inhumation dans le sol sablonneux. Il me semble préférable d’utiliser auparavant une tarière pour enlever la terre là où l’on veut enterrer la vis. Le cercueil métallique est actuellement interdit en France. Dans le passé, Charles de Bourbon avait été excommunié par Clément VII, pas si clément que cela, et, pour la peine, enterré debout, en dehors de la chapelle pendant trois siècles. De nos jours, le catholicisme n’est plus si intransigeant.
Une nouvelle technique américaine porte le nom de resomation ou de crémation écologique, car elle revient moins chère que la crémation et veut se rapprocher d’une technique connue. Cependant il s’agit d’un traitement chimique du corps par hydrolyse alcaline : le corps est disposé sur une civière qui est mise dans une étuve sous pression. Dans cette étuve, un mélange de soude caustique et de potasse dissout le corps pour ne laisser que le squelette très friable sous forme d’une poudre blanche. Le mélange de soude et potasse est régénéré pour donner de l’engrais, qui est la matière organique du corps humain, donc cette technique ne garantit certainement pas le respect dû aux morts.
Une autre entreprise américaine propose un cimetière entièrement paysager, sans aucune stèle funéraire ou indice de sépulture. Le corps est simplement enterré avec une puce GPS qui permet de retrouver sa tombe.
4 - Conclusions
Le respect dû au corps humain dépend de l’idée que l‘on a du corps humain : pour les bouddhistes, cette enveloppe charnelle ne vaut rien et elle peut très bien revenir à la terre, comme une poussière, pour contribuer à la renaissance de la vie. Dès lors les volontés du défunt pourraient l’emporter sur l’idée que le législateur se fait du respect dû au corps, et ce qui est actuellement interdit pourrait être permis, libérant ainsi toutes les interdictions précédentes.
Claude Bouriot
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