Cette spécification est rédigée en tenant compte de la réglementation française en vigueur qui précise que tout cercueil doit pouvoir être mis en terre ou utilisé en crémation.
Ce document est constitué de 3 parties :
Partie 1 - Caractérisation et exigences mécaniques.
Partie 2 - Caractérisation et exigences de biodégradabilité en terre.
Partie 3 - Caractérisation et exigences pour la crémation.


Un même cercueil doit satisfaire à toutes les exigences mentionnées pour que son aptitude à l'usage soit reconnue.

La présente spécification a fait l'objet d'études, réalisées par le CTBA, avec le concours de l'INERIS, qui ont permis de recueillir des informations à partir de cercueils conformes à la réglementation et actuellement commercialisés en France, donnant satisfaction tant lors des cérémonies qu'en opérations d'inhumation ou de crémation.

Ces campagnes d'évaluation ont été menées pour définir des mesures moyennes, acceptables en toutes situations d'usage, susceptibles de caractériser des cercueils, conformément aux exigences de la législation française en vigueur.

Les attentes exprimées par les Associations représentant les familles ont été prises en compte, notamment en ce qui concerne la résistance mécanique des cercueils et le respect du défunt.

Le choix des valeurs caractéristiques des performances des cercueils a fait l'objet d'une attention particulière, pour assurer aux professionnels du Funéraire un niveau d'hygiène et de sécurité sanitaire satisfaisant, que ce soit lors des manutentions, des transports, au cours des cérémonies, mais aussi à l'occasion d'une exhumation éventuelle.

Les valeurs fixées pour l'analyse de la biodégradabilité en terre sont un compromis entre une bonne tenue du cercueil en terre et la nécessaire biodégradabilité des matériaux, souhaités par les pouvoirs publics.

1 - Domaine d'application

Le présent document a pour objet d’apprécier la biodégradabilité des matériaux constituant la structure des parois, du fond et du couvercle du cercueil lorsque celui-ci est placé en terre.
Le présent document ne s’applique pas au bois massif ou panneauté d’épaisseur nominale supérieure ou égale à 18 mm, associé ou non à une opération de plaquage ou de finition, car un tel bois, quelle que soit l’essence, est un matériau satisfaisant pour l’inhumation en pleine terre.
Pour tous les autres matériaux de cercueil, la biodégradabilité en terre est appréciée conformément aux spécifications de la présente norme.
Les petits éléments d’assemblage, dont la somme des dimensions est inférieure à 350 mm, sont exclus.
Il concerne tous les types de cercueils à l’exclusion de l’enveloppe étanche du cercueil hermétique (3.2).

2 - Références normatives

Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).
D80-001-1, Cercueils, Spécifications de performances pour le contrôle d’aptitude à l’usage d’un cercueil. Partie 1 : Caractérisation des cercueils et exigences mécaniques
NF EN ISO 3696,  Eau pour laboratoire à usage analytique - Spécification et méthodes d'essai.

3 - Termes et définitions

Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.

3.1 - Cercueil
Ensemble autonome comportant, outre les éventuels vernis, laques, et capitons, une cuvette et un couvercle avec, à l’intérieur, une cuvette d’étanchéité et, à l’extérieur, des poignées de portage ou système équivalent.

3.2 - Cercueil hermétique
Cercueil à l’intérieur duquel est disposée une enveloppe étanche munie d’un filtre épurateur, utilisée dans certains cas notamment pour des raisons sanitaires.

3.3 - Bois massif
Pièce de bois usiné qui peut comporter des éléments en bois assemblés par aboutage.

3.4 - Bois panneauté
Panneau composé de pièces de bois massif collées sur chants. Ce panneau peut être constitué d’une ou deux couches collées sur face.

3.5 - Epaisseur nominale
Epaisseur du matériau du cercueil n’incluant pas les embellissements, les motifs, et les usinages et défonçage décoratifs.

3.6 - Capacité de rétention en eau (CRE)
Aptitude d'un échantillon de sol à retenir l'eau sous le vide d'une pompe à vide

4 - Essais

4.1 - Principe général
La biodégradabilité d’un matériau pour cercueil est déterminée par sa perte de masse à l’issue d’un test de dégradation en terre.
L’exigence de biodégradabilité du matériau  est satisfaite si sa perte de masse est comprise entre les pertes de masse de deux matériaux de référence, le hêtre (fagus sylvatica linnaeus) et le kosipo (entandrophragma candollei).

4.2 - Principe de l’essai
L'essai de laboratoire simule la dégradation naturelle dans le sol des matériaux constituant le cercueil selon la méthode et à l’aide du matériel décrits en Annexe A.
La méthode d'essai permet de déterminer la résistance des matériaux aux champignons de pourriture molle, aux micro-organismes du sol, ainsi qu’à la dégradation physico-chimique. Le milieu d'essai est un sol biologiquement actif.
L'évaluation est faite comparativement à des échantillons de référence de hêtre (fagus sylvatica linnaeus) et de kosipo (entandrophragma candollei) de 18 mm d’épaisseur dont les performances de biodégradabilité sont connues et servent de référence.
Le matériau à tester est pris dans l’épaisseur d’utilisation en cercueil. Dans le cas d’un matériau utilisé avec  plusieurs épaisseurs, le matériau est testé dans sa plus faible et sa plus forte épaisseur. La dégradation en terre du matériau est évaluée après 16, 20 ou 24 semaines par calcul du pourcentage de perte de masse.
Le matériau satisfait aux exigences de biodégradabilité,  si la valeur médiane du pourcentage de perte de masse des échantillons est  compris entre la valeur médiane du pourcentage de perte de masse des échantillons de référence de kosipo (limite basse)  et celle des échantillons de référence de hêtre (limite haute).

5 - Expression des résultats
 
5.1 - Humidité
En fin d’essai, l’humidité H (%), de chaque éprouvette est déterminée en calculant la teneur en eau en pourcentage de masse sèche finale. Les résultats d’humidité sont exprimés avec une précision d’un chiffre après la virgule.

5.2 - Perte de masse
En fin d’essai, la perte de masse de chaque éprouvette est définie en exprimant la perte de masse en pourcentage de masse sèche initiale, selon la formule suivante :
 
5.3 - Critères de qualification
Le matériau satisfait aux exigences de biodégradabilité, si son pourcentage de perte de masse médiane (Pm) est compris entre les valeurs des pourcentages de perte de masse médiane des matériaux de référence, kosipo (PmK) et hêtre (PmH).
Evaluation de la biodégradabilité de matériaux destinés à la fabrication de cercueils
 
A.1 - Principe

Des éprouvettes du matériau à tester sont exposées à des champignons de pourriture molle dégradant le bois dans un sol biologiquement actif pendant 16, 20 à 24 semaines. La biodégradabilité du matériau est évaluée par calcul du pourcentage de perte de masse.
Le matériau satisfait les exigences de biodégradabilité si, en tenant compte des résultats issus de l’ensemble des conteneurs, la médiane du pourcentage de perte de masse des éprouvettes du matériau est comprise entre la médiane du pourcentage de perte de masse des éprouvettes de référence en kosipo et la médiane du pourcentage de perte de masse des éprouvettes de référence en hêtre.

A.2 Matériel et appareillage d’essai

A.2.1 Matériel biologique

A.2.1.1 Sol d’essai

Le sol d’essai est la partie supérieure d’un sol naturel ou terreau horticole. Son pH est compris entre 6 et 8. Il ne doit pas contenir de produits agrochimiques. Sa capacité de rétention en eau (3.6, Annexe B) est comprise entre 25 % (m/m) et 60 % (m/m).
En cas d'utilisation d'un sol naturel, il est nécessaire de retirer le gazon ou la couche supérieure sur 50 mm, et de ne pas prélever ce sol en dessous de 200 mm de la surface initiale. Il doit être passé au travers d'un tamis d'ouverture de maille nominale de 12,5 mm. En cas de nécessité de stockage de la terre avant utilisation, elle doit être conservée dans des récipients fermés, étanches à l'humidité. Avant utilisation, mélanger minutieusement l'échantillon de sol.
En cas d'utilisation d'un sol horticole stérilisé lors de sa préparation, il faut alors ajouter 20 % de sol naturel préparé comme indiqué ci-dessus, et les sols doivent être minutieusement mélangés avant le démarrage de l'essai.
Un terreau horticole de type John Innes N° 2 est reconnu comme approprié. Il est constitué de sept parties en volume de terreau, trois parties en volume de tourbe de sphaigne, deux parties en volume de sable anguleux, plus 0,6 g de chaux et 6,0 g d'engrais à action lente par litre d'agrégat. Lorsque sa capacité de rétention en eau (CRE) est trop élevée, elle peut être abaissée en modifiant la composition par ajout de sable.
Le sol d’essai ne doit être utilisé qu'une seule fois.

A.2.1.2 Éprouvettes d’essences de référence
Les essences de référence doivent être issues de bois non traités, non dégradés, par des agents biologiques, non séchés à des températures supérieures à 60°, non flottés. Les cernes des éprouvettes de références doivent être orientés à 45° sur la section 10x18 mm.
Essence de bois servant de référence haute de biodégradabilité : 32 éprouvettes de hêtre de 100 +/- 1mm x 10 +/- 0.1mm x 18 +/- 0.1mm sont découpées.
Essence de bois servant de référence basse de biodégradabilité : 32 éprouvettes de kosipo de 100 +/- 1mm x 10 +/- 0.1mm x 18 +/- 0.1mm sont découpées.

A.2.1.3 Éprouvettes de virulence
36 éprouvettes de hêtre et 36 éprouvettes d’aubier de pin sylvestre (Pinus sylvestris Linnaeus) servent de témoins de virulence pour vérifier la dégradation observée tout le long du test.
Les éprouvettes en hêtre (Fagus sylvatica Linnaeus) servent à valider l’essai ; les éprouvettes de pin sylvestre sont utilisées à titre indicatif pour des matériaux à base de résineux.
Les éprouvettes ont les dimensions suivantes : 100 +/- 1mm x 10 +/- 0.1mm x 5 +/- 0.1mm
Les essences de virulence doivent être issues de bois non traités, non dégradés, par des agents biologiques, non séchés à des températures supérieures à 60°, non flottés. Les cernes des éprouvettes de virulences doivent être orientés à 45° sur la section 10x5 mm.
Le pin sylvestre doit être exclusivement de l'aubier contenant peu de résine et présenter entre 2,5 et 8 cernes annuels par 10 mm de rayon. La proportion de bois final dans les cernes annuels ne doit pas dépasser 30 % de l’ensemble des cernes.
Le hêtre doit être à grain régulier et exempt de thylles et de toute discoloration. Il doit présenter entre 2 et 6 cernes annuels par 10 mm de rayon.

A.2.1.4 Éprouvettes d’humidité
Les éprouvettes d’humidité servent à vérifier l’humidité des bacs de terre avant le lancement du test.
16 éprouvettes en hêtre, ayant les mêmes caractéristiques que celles des éprouvettes de virulence décrites en A.2.1.3 sont préparées selon les dimensions suivantes: 100 ± 1mm x 10 ± 0.1mm x 5 ± 0.1mm

A.2 2 Eau
Eau conforme à la qualité 3 de la NF EN ISO 3696.

A.2 3 Appareillage
A.2.3.1 Enceinte de conditionnement, bien aérée et réglée à une température de (20 ± 2) °C et à (65 ± 5) % d'humidité relative.

A.2.3.2 Etuve, dont la température peut être réglée à (103 ± 2) °C.
A.2.3.3 Dessiccateurs, avec un desséchant efficace (gel de silice, par exemple).
A.2.3.4 Conteneurs d'essai, en matériau sans effet toxique sur les micro-organismes du sol et équipés de couvercles permettant une ventilation. La profondeur doit être d'au moins 150 mm de manière à obtenir une couche d'au moins 30 mm au-dessous des éprouvettes d'essai, lorsque celles-ci sont enfoncées dans le sol à une profondeur de 80 mm, et à dégager un espace libre adéquat au-dessus des parties en saillie des éprouvettes d'essai.
A.2.3.5 Enceinte d'élevage, (étuve ou enceinte de culture) sombre et réglée à une température de (27 +/- 2) °C et à (70 +/- 5) % d'humidité relative.
A.2.3.6 Matériel courant de laboratoire, y compris une balance présentant un échelon réel de 0,001 gramme.

A.3 Éprouvettes d’essai (matériau à tester)

32 éprouvettes de 100 mm de long et de 10 mm de large sont découpées dans l'épaisseur des échantillons représentatifs du cercueil en usage, soit des dimensions finales de 100 +/- 1mm x 10 +/- 0.1mm x épaisseur usuelle du matériau. Si le matériau à tester risque d’être altéré lors de l’étape de séchage initial au four (103 °C - 24H), 10 éprouvettes supplémentaires de mêmes dimensions sont préparées et séchées afin d’évaluer un coefficient d’humidité (voir A.4.1)

A.4 Protocole d’essai

A.4.1 Évaluation de la masse sèche initiale des éprouvettes avant essai
Les éprouvettes d’essai numérotées sont placées à l'étuve à 103°C pendant 18 à 24 heures, pour séchage, puis refroidies dans un dessicateur et pesées à 0.001 g près (masse sèche initiale).
Les éprouvettes de référence et d’humidité préalablement numérotées sont également séchées à l’étuve et pesées à 0.001 g près (masse sèche initiale).
Dans le cas de matériaux dont le séchage à l’étuve risque d’altérer les propriétés de durabilité (ex : panneaux de particules, matériaux composites, …), les éprouvettes ne sont pas séchées, elles sont conditionnées avant essai et pesées (m1). Les masses sèches initiales théoriques (msit) de ces éprouvettes sont calculées à partir d’un coefficient d’humidité. Pour déterminer ce coefficient d’humidité, 10 éprouvettes supplémentaires (non exposées aux champignons du sol) sont préparées et séchées à l’étuve.

A.4.2 Conditionnement avant essai
Avant leur mise en présence dans le sol biologiquement actif, les éprouvettes du matériau à tester doivent être conditionnées en enceinte climatique (20°C ± 2°C, 65% ± 5 % d’humidité relative) jusqu’à ce que deux mesures successives à 24 heures d’intervalle ne s’écartent pas de plus de 1 pour 1000.
Les éprouvettes de référence et d’humidité sont conditionnées de la même façon que les éprouvettes du matériau à tester.

A.4.3 Préparation des conteneurs
Les conteneurs doivent être constitués de matériaux inertes vis à vis des champignons.
Chaque conteneur est préparé avec un mélange homogène de sol d’essai  provenant d’au moins 2 sacs différents.
Les conteneurs sont remplis de sol d’essai (A.2.1.1) sur une profondeur minimale de 120 mm. Ce sol doit avoir un pH de 6 à un pH de 8.
Calculer la quantité d‘eau requise pour amener le sol dans chaque conteneur chargé à 95 % de sa valeur de capacité de rétention en eau. Ajouter le volume calculé d'eau selon la méthode décrite en Annexe B, tout en mélangeant soigneusement pour s’assurer une égale répartition de l’humidité. Laisser les conteneurs fermés pendant 24 heures à environ 20°C, avant de planter les éprouvettes d’humidité (A.2.1.4).

A.4.4 Contrôle de l’humidité initiale
L’humidité du sol est vérifiée et stabilisée en début d’essai grâce aux éprouvettes d’humidité préalablement séchées (103°C pendant 18 à 24h) et pesées à 0,001 g près. Dans chaque conteneur, 4 éprouvettes d’humidité (hêtre) sont enfouies verticalement dans le sol en laissant 20 mm de leur longueur dépassant la surface du sol. Après 5 jours d’incubation, retirer ces éprouvettes, éliminer les particules de terre adhérentes et les peser à 0,001 g près (m1). Calculer l’humidité de chaque éprouvette en exprimant la teneur en eau (m1-m0) en pourcentage de masse sèche initiale (m0).
Les conditions optimales pour la dégradation sont obtenues si l'humidité initiale des éprouvettes de contrôle d'humidité se trouve comprise entre (50 +/- 5) % (m/m) et (80 +/- 5) % (m/m).
Si l'humidité moyenne des éprouvettes d'un conteneur est inférieure à 45 % (m/m), ajouter au conteneur un volume d'eau non supérieur à 10 % (m/m) de la quantité d'eau initialement ajoutée (paragraphe A.4.3) et en la répartissant uniformément sur la surface du sol. Enfouir à nouveau les éprouvettes de contrôle d'humidité, laisser incuber durant deux jours et répéter les pesées et calculs. Ajouter ensuite de l'eau et recommencer si nécessaire.
Si l'humidité moyenne des éprouvettes d'un conteneur est supérieure à 85 % (m/m), retirer le couvercle du conteneur pour essai et laisser durant une semaine pour permettre le séchage. Enfouir à nouveau les éprouvettes de contrôle d'humidité, replacer le couvercle et continuer l'incubation ; re-contrôler l'humidité des éprouvettes après cinq jours comme précédemment.
Ces éprouvettes d’humidité sont enlevées des conteneurs après stabilisation et juste avant la mise en place  dans le sol d’essai des éprouvettes d’essai, des éprouvettes de référence, des éprouvettes de virulence et des éprouvettes de contrôle de l’humidité.

A.4.5 Contrôle et maintenance de l’humidité du sol au cours de l’essai
Dès que l’humidité initiale est conforme (A.4.4), toutes les éprouvettes (matériau à tester, éprouvettes de référence, éprouvettes de virulence) peuvent alors être mises dans le sol. Elles sont enfouies verticalement en laissant 20 mm de leur longueur dépassant la surface du sol, et avec un espace minimum de 20 mm  entre les éprouvettes et par rapport aux bords du conteneur.
Les éprouvettes d’essai sont réparties dans 4 conteneurs contenant chacun 8 éprouvettes.
Les éprouvettes d’essai de différents matériau d’essai peuvent être placées dans des conteneurs communs à condition que ces matériaux ne présentent aucun biocide ni colle susceptible d’avoir un impact sur des éprouvettes d’un matériau voisin différent.
Au cours de l’enfouissement et lors des manipulations ultérieures, s’assurer que la place exacte de chaque éprouvette est notée pour éviter toute perte d’identité au cas où la numérotation serait effacée.

Chaque conteneur contient :
- 8 éprouvettes du matériau à tester
- 8 éprouvettes de l’essence servant de référence haute de biodégradabilité : hêtre
- 8 éprouvettes de l’essence servant de référence basse de biodégradabilité : kosipo
- 9 éprouvettes de virulence en hêtre et 9 éprouvettes de virulence en pin sylvestre soit 3 éprouvettes de hêtre et 3 éprouvettes de pin sylvestre par conteneur et par durée (3 durées possibles : 16 semaines 20 semaines et 24 semaines),
Avant de démarrer l'incubation en enceinte climatique, peser à 5 g près chaque conteneur pour essai rempli (sol et éprouvettes d’essai, de référence et de virulence) et noter la masse initiale. Après quatre semaines d'incubation, repeser chaque conteneur pour essai. S'assurer qu'il n'y a pas de perte de masse, en ajoutant de l'eau répartie uniformément sur la surface du sol. Répéter l'opération toutes les 4 semaines.
Mettre un couvercle sur chaque conteneur d’essai rempli.
Les conteneurs sont maintenus en enceinte climatique à 27°C +/- 2°C et 70% +/- 5% d’humidité relative pendant 16 à 24 semaines au maximum.

A.4.6 Durée et conditions de validité de l’essai
Après 16 semaines, la virulence des champignons et micro-organismes du sol est évaluée sur les éprouvettes de virulence en hêtre et en pin sylvestre :
12 éprouvettes de hêtre et 12 éprouvettes de pin sylvestre (soit 3 éprouvettes de hêtre et 3 éprouvettes de pin sylvestre par conteneur) sont retirées, pesées (après élimination de la terre) à 0.001 g près (masse humide finale). Elles sont mises à l’étuve 103°C pendant 18 à 24 heures. Après refroidissement dans un dessicateur, elles sont à nouveau pesées (masse sèche finale). Le pourcentage de perte de masse est évalué par rapport à la masse sèche initiale.
Pour l’ensemble des conteneurs, la perte de masse moyenne des éprouvettes de hêtre est évaluée ainsi que la perte de masse moyenne des éprouvettes de pin sylvestre . La perte de masse moyenne du hêtre sert à déterminer la durée de l’essai et à le valider. La perte de masse moyenne des éprouvettes de pin sylvestre est indicative. Si la perte de masse moyenne (sur l’ensemble des conteneurs) des éprouvettes de hêtre est supérieure ou égale à 20%, alors l’essai est valide. Dans ce cas, l’essai est arrêté et toutes les éprouvettes du matériau à tester sont pesées de la même façon. La perte de masse médiane de chaque matériau est calculée ainsi que l’humidité moyenne des éprouvettes.
En cas de non validité des témoins en hêtre (perte de masse moyenne inférieure à 20%), l’essai est poursuivi 4 semaines supplémentaires (soit une durée totale de 20 semaines). Après les 4 semaines supplémentaires , la virulence est évaluée sur 12 éprouvettes de l’essence de hêtre de la même façon que décrit précédemment. Si la perte de masse moyenne des éprouvettes de hêtre est au minimum de 20% alors l’essai est valide et toutes les éprouvettes du matériau à tester sont pesées.
Sinon l’essai est poursuivi 4 semaines supplémentaires (soit une durée totale de 24 semaines). Dans ce cas l’ensemble des éprouvettes est évalué après les 24 semaines d’essai. L’essai ne doit pas durer plus de 24 semaines. En cas de non atteinte des critères de validité en 24 semaines l’essai n’est pas valide.

A.4.7 Evaluation des éprouvettes en fin d’essai
Les éprouvettes sont retirées du conteneur, nettoyées en éliminant soigneusement les particules de terre adhérentes uniquement. Elles sont pesées à 0,001g près afin de déterminer leur masse humide finale (m2). Les éprouvettes sont ensuite séchées en étuve à 103°C pendant 18 à 24h, refroidies en dessicateur et pesées à 0,001g près afin de calculer leur masse sèche finale (m3). Le pourcentage de perte de masse de chaque éprouvette d’essai est évalué par rapport à la masse sèche initiale ou à défaut par rapport à la masse sèche initiale théorique (msit).

A.5 Rapport d'essai

Le rapport d'essai doit au moins comprendre :
a) le numéro et la date de la présente norme française ;
b) le nom du fournisseur du matériau soumis à l'essai ;
c) la nature et la composition du matériau soumis à l’essai ;
d) la masse volumique moyenne des éprouvettes du matériau soumis à l’essai;
e) l’échantillonnage;
f) les essences des éprouvettes de référence utilisées ;
g) le type de sol utilisé et sa capacité de rétention en eau;
h) le nombre de conteneurs d’essai ;
i) la date de l'inoculation des conteneurs d'essai ;
j) la date de retrait des éprouvettes des récipients d'essai et la durée d'exposition ;
k) pour chaque éprouvette d’essai et pour chaque éprouvette d’essence de référence, la perte de masse, exprimée en pourcentage de la masse sèche initiale et l’humidité exprimée en pourcentage de masse sèche finale ;
l) pour chaque conteneur et pour chaque catégorie d’éprouvette (matériau en essai, hêtre de référence, kosipo de référence) la perte de masse médiane exprimée en pourcentage et l’humidité médiane exprimée en pourcentage ;
m) pour l’ensemble des conteneurs (32 éprouvettes/matériau) et pour chaque catégorie d’éprouvette (matériau en essai, hêtre de référence, kosipo de référence), la perte de masse médiane exprimée en pourcentage et l’humidité médiane exprimée en pourcentage ;
n) pour chaque éprouvette de virulence (hêtre et pin sylvestre), la perte de masse exprimée en pourcentage de la masse sèche initiale et l’humidité exprimée en pourcentage de masse sèche finale ;
o) pour chaque série d’éprouvettes de virulence (hêtre et pin sylvestre), la perte de masse moyenne en pourcentage et l’humidité moyenne exprimée en pourcentage ;
p) tout écart par rapport à la méthode d’essai et tous les facteurs susceptibles d’avoir agi sur les résultats ;
q) une déclaration sur la validité de l’essai ;
r) l’interprétation des résultats d’essai ;
s) le nom de l'organisme responsable du rapport d'essai et la date du rapport ;
t) le nom et la signature de la (ou des) personne(s) chargée(s) des essais.

Détermination de la capacité de rétention en eau des sols d’essai

B.1 Principe

L'aptitude d'un échantillon de sol à retenir l'eau sous le vide d'une pompe à vide a été retenue comme une mesure de sa capacité de rétention en eau, (CRE).

B.2 Préparation des échantillons de sol

Peser trois échantillons de 200 g de sol. Ajouter une petite quantité d'eau (Eau conforme à la qualité 3 de l’EN ISO 3696) à chaque échantillon, bien mélanger, et répéter l'opération jusqu'à ce que les particules de sol collent les unes aux autres (sous forme d'agglomérat).
Ajouter ensuite 25 ml d'eau, bien mélanger, et laisser reposer durant 1 h à 2 h.

B.3 Mode opératoire

Placer un papier-filtre à filtration rapide dans un entonnoir de Büchner et l'humidifier pour le fixer à l'entonnoir. Introduire un échantillon préparé dans l'entonnoir et l'étaler régulièrement. Appliquer un vide avec la pompe à vide jusqu'à ce qu'il n'y ait pas plus de cinq gouttes d'eau par minute extraites de l'échantillon, en augmentant doucement le vide pour éviter la perforation du papier-filtre. Transférer l'échantillon et le papier-filtre dans un récipient de masse connue (m2) et peser le tout (m5). Sécher le récipient et son contenu dans une étuve à (103 +/- 2) °C et repeser le tout (m4). Déterminer la masse (m6) d'un papier-filtre humidifié puis soumis au vide dans un entonnoir de Büchner et également la masse (m3) de ce même papier-filtre après passage à l'étuve à (103 +/- 2) °C. Répéter ces opérations avec les autres échantillons.

B.4 Calculs

Les résultats d’humidité et de CRE sont exprimés avec une précision d’un chiffre après la virgule.

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations