"Il est parti au ciel", dit-on aux enfants, pour évoquer un défunt. Mais l'enfant ne se contente pas de fables ... Huit clés pour répondre à leurs questions, sans malaise ni difficulté.

 

“Il est sain qu'un enfant s’interroge sur la mort“ affirma la pédopsychiatre Catherine Dolto-Tolich dans son livre “Si on parlait de la mort“ (Éd. Gallimard Jeunesse). Pour la spécialiste, évoquer le sujet avec les petits ne doit pas relever du tabou. Et le mensonge ne protège pas l’enfant, au contraire : “Une mort cachée, des [histoires inventées pour la dissimuler, peuvent entraîner de nombreux troubles. L'enfant, attend des réponses claires qui tiennent compte de son âge et des circonstances“.

Savoir répéter
Un enfant repose souvent les mêmes questions. Dans ce cas, il faut répondre de nouveau. La répétition permet aux plus jeunes d’intégrer plus facilement de nouvelles informations.

Rester honnête
Il est préférable de dire “Il est mort, plutôt que d'employer des formules clichés telles que “Il est parti pour un long voyage“, “Il s’est endormi“ ou encore “On a perdu grand-père“.
En effet, de telles expressions pourraient avoir certaines conséquences inattendues : l’enfant risquerait de craindre le sommeil, les départs, d'attendre le retour du défunt ou de croire qu’on va retrouver le défunt.

Savoir rassurer
L’enfant s’imagine souvent responsable de tout : en cas de décès, il faut donc bien lui préciser, avec insistance si nécessaire, que “ce n’est pas de sa faute“.

Savoir expliquer
Si I’enfant venait à poser des questions sur “l’haut delà“, ce serait le moment opportun de lui parler de vos croyances et de lui expliquer que d’autres personnes peuvent avoir d’autres convictions.

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Rester vrai
Il vaut mieux préférer les réponses simples et brèves, les mots vrais, sans abonder dans les détails : "Il est mort, il ne reviendra plus, mais on l’aimera toujours“.

Savoir utiliser des images
Il ne faut pas hésiter à évoquer la mort d'une plante ou d’un poisson… pour illustrer ses réponses. Et permettre ainsi à l’enfant de comprendre que la mort fait partie du processus de la vie.

Rester simple
Plutôt que de longs discours, énoncer des vérités simples : “Tout naît et tout meurt. La mort arrive à tout la monde, souvent quand on est vieux, parfois quand on est jeune mais c’est plus rare“.

Accepter de ne pas savoir
Face à une question dérangeante ou curieuse, plutôt que d'enjoliver la vérité, il vaut mieux admettre que l’on ne sait pas et que l'on s’interroge, aussi…

Au final, on peut suivre ce précepte général : éviter les détails trop inquiétants, mais toujours rester le plus proche de la vérité.

Résonance numéro spécial - Décembre 2018

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